Chômage, impôts, Brexit, Macron..., ce qu'a dit Hollande ce 14-Juillet

Chômage, impôts, Loi El Khomri, dépenses publiques, Brexit, état d'urgence, Emmanuel Macron...., François Hollande a répondu ce jeudi aux questions de TF1 et de France2, lors de la traditionnelle interview du 14 juillet, la dernière de son mandat.

Chômage, impôts, Loi El Khomri, dépenses publiques, Brexit, état d'urgence, Emmanuel Macron...., François Hollande a répondu ce jeudi aux questions de TF1 et de France2, lors de la traditionnelle interview du 14 juillet, la dernière de son mandat.

La courbe du chômage s'inversera en fin d'année"

Après avoir menacé Emmanuel Macron de l'évincer du gouvernement si ce dernier ne respectait les règles qui s'imposent à un ministre, François Hollande a confirmé les propos tenus il y a trois mois sur l'amélioration de la situation économique de la France.

"Cela va effectivement mieux. Nous avons retrouvé de la croissance. Cela signifie pour les Français qu'il y a un peu plus de pouvoir d'achat et qu'il y a des créations d'emplois", a-t-il expliqué, en garantissant "une inversion de la courbe du chômage en fin d'année" mais qui "restera encore trop élevé".

"J'avais demandé du temps pour remettre l'économie sur ses pieds et notamment sur les pieds de la compétitivité. Si nous ne sommes pas compétitifs, nous ne pouvons pas créer d'emplois. Il fallait redonner des marges aux entreprises et stimuler l'emploi. C'est ce que nous avons fait. Il faudra continuer la politique que j'ai engagée".

 Baisse d'impôts en 2017 seulement si le PIB atteint 1,7% de croissance

Le gouvernement table sur une croissance supérieure à 1,6% en 2016 et de 1,7% en 2017, un niveau qui permettrait, pour le chef de l'Etat, d'enclencher une nouvelle baisse d'impôts.

"Je ne ferai de baisse d'impôts pour l'année prochaine que si nous avons la certitude d'avoir une croissance supérieure encore à celle de cette année. Il faudra pour cela "avoir une perspective de croissance de 1,7% l'année prochaine", a-t-il souligné, en précisant qu'il n'y avait "pas de certitude" à ce stade d'y arriver.

 La décision sera prise en septembre, a-t-il ajouté.

Situation fragilisée par le Brexit

Car si elle s'améliore, la situation reste "fragile ", aux yeux du chef de l'Etat en raison dit-il de "l'incertitude" que fait peser le Brexit sur l'économie française.

"Il ne faut pas que cette malencontreuse décision ait des traductions sur notre économie", a-t-il déclaré.

Aussi, pour réduire l'incertitude liée aux futures relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, François Hollande demande-t-il à la nouvelle Première ministre britannique, Theresa May, de déposer au plus vite la notification de sortie du Royaume-Uni de l'UE.

"Plus tôt, Madame May engagera la procédure de sortie, meilleure sera la relation future entre l'Europe et le Royaume-Uni et meilleure sera notre situation", a indiqué le chef de l'Etat, en précisant au passage que "le Royaume-Uni ne pourra pas avoir les mêmes avantages en étant en dehors de l'UE ».

Dépenses publiques : 46 milliards d'euros d'économies

Interrogé sur la baisse des dépenses publiques, François Hollande, a confirmé que les 50 milliards d'euros d'économies annoncées ne seront pas réalisées mais que "46 milliards seront faites sur 4.000 milliards de dépenses".

Le chef de l'Etat justifié cette inflexion par les attentats du 13 novembre, en rappelant son engagement "de mettre fin à la baisse des effectifs ans les armées, d'augmenter le budget des armées, d'augmenter les effectifs de police et de gendarmerie, de faire en sorte d'équiper nos forces". Il a également justifié la dépense de 1,5 milliard en faveur des agriculteurs "par l'une des plus graves agricoles que la France ait traversées.

"Non seulement, j'aurai répondu aux exigences de la période, j'aurai fait 46 milliards d'économies, quand mes prédécesseurs n'en avaient pas faites, et j'aurai fait diminuer le déficit public. (...) Donc, je vais laisser une situation où il y aura moins de déficit, moins d'impôts par rapport à 2012 pour les ménages et les entreprises et donc j'aurai permis à notre pays d'être dans une meilleure situation en 2017 qu'en 2012", a-t-il assuré.

Fin de l'Etat d'urgence

Si la menace terrorisme est toujours présente, François Hollande a confirmé la levée de l'Etat d'urgence le 26 juillet en raison de la mise en place d'un arsenal législatif qui "donne les moyens de lutter avec efficacité". Le plan Vigipirate sera maintenu à son niveau maximum, mais le dispositif de l'opération Sentinelle va être allégé en passant de 10.000 soldats pendant l'Euro à 7.000 après le Tour de France.

Loi El Khomri : Hollande s'inscrit dans la démarche du Front populaire

Interrogé sur la loi Travail, François Hollande a déclaré qu'elle était "conforme à [ses] valeurs" en tant "qu'homme de gauche", et qu'il "s'inscrivait dans la démarche" du Front populaire et de sa loi sur les conventions collectives.

"Je pensais que cette loi allait être bonne pour le pays et conforme à mes valeurs. Je suis un homme de gauche, j'ai toujours eu cet engagement". Je me souviens qu'en 1936, la grande loi [était celle] sur les conventions collectives. Je m'inscris dans cette démarche-là, car il va y avoir des accords d'entreprise, avec des syndicats qui vont être renforcés puisque ce sont eux qui vont négocier dans les entreprises et qu'il faudra qu'ils représentent la majorité des salariés", a-t-il lancé.

Il y a 80 ans, le gouvernement du Front Populaire instituait les conventions collectives de branche, qui primaient sur les contrats de travail de toutes les entreprises d'un secteur économique. En défendant son projet, François Hollande a par ailleurs exclu tout retrait du texte, qui revient mercredi à l'Assemblée, et ajouté que les nombreux décrets d'applications seraient pris "immédiatement".

Il a cependant admis qu'"il y avait peut-être eu une mauvaise présentation initiale" du projet. "Quand je vais terminer mon mandat, je préfère pouvoir dire que sur une sujet essentiel, le travail, et un sujet majeur, l'emploi, j'ai fait avancer la vie de mon pays, plutôt que de simplement satisfaire la passivité et l'immobilisme", a-t-il lancé. "Pour ne pas être impopulaire, mieux vaut ne rien faire? Telle n'est pas ma conception de l'action", a-t-il conclu.

Trois initiatives pour l'Europe

Pour relancer l'Europe, François Hollande propose une nouvelle impulsion. « L'essentiel est la protection des Européens (...). Je vais demander à nos partenaires de dégager un budget des dépenses supplémentaires sur ces questions de sécurité. L'Allemagne vient de décider de s'engager davantage pour la défense y compris pour des opérations extérieures. Deuxième initiative, sur l'investissement et l'emploi, nous devons doubler les investissements au cours des 5 prochaines années. Troisième initiative, nous devons avoir un gouvernement de la zone euro, avec un budget de la zone euro pour avoir la capacité de faire des investissements".

"Protéger la maison France"

Alors qu'il ne dévoilera pas ses intentions pour 2017 avant la fin de l'année, François Hollande a répondu à la question de David Pujadas, lui demandant "quels seraient, selon lui, pour le futur candidat de la gauche social-démocrate, les axes de campagne, d'un dessin pour la France"

"L'idée majeure qui m'anime qui pourrait justifier d'aller devant les Français (une décision que je n'ai pas prise) c'est de faire en sorte que notre pays puisse être maître de son destin, qu'il y ait de la cohésion nationale, sociale et culturelle".

"Je dois protéger la maison France, la maison France, elle est fragile, elle peut se séparer", a-t-il poursuivi.

"L'enjeu de 2017, c'est un enjeu beaucoup plus important que celui de 2012. En 2012, il fallait que le pays se redresse pour redistribuer. En 2017, il va falloir que le pays tienne debout, se lève et puisse parler au monde parce que ce qui est en cause dans le monde, ce qui nous menace, c'est une atteinte à la démocratie".

Commentaires 16
à écrit le 20/07/2016 à 23:14
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Qu'il aille au diable avec ses belles paroles faussées et son semblant d'autorité.

à écrit le 15/07/2016 à 8:51
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Ça fait 4 ans qu'il est la !!! Il disait le changement c'est maintenant je serais juge sur le chomage Il N a rien changé pire il a fait du bricolage populiste Il y a 600000 chômeurs de plus Le FN vient d'être en tete des 2 dernières élections On ...

le 15/07/2016 à 22:09
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Le Japon n'arrive pas à réduire son endettement colossal depuis les années 80 soit 40 ans, les Etats-Unis pareil, la Russie n'arrive pas à réduire sa dépendance aux énergies fossiles et la corruption, le Brésil similaire, l'Angleterre se replie sur e...

à écrit le 15/07/2016 à 0:06
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il serait sage de s'en aller quand on a pas été bon ! au lieu d'essayer s'accrocher .

à écrit le 14/07/2016 à 23:30
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que peut il faire de plus de ce qu il n a pas fait en 5 ans, c est trop tard, le bilan et 600000 chomeurs de plus et beaucoup de cadeaux aux patronat pour rien, et plus de DETTES DONC A LA RETRAITE HOLLANDE? ON JUGE TOUJOURS QUELQU UN PLUS POUR CE Q...

à écrit le 14/07/2016 à 22:40
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Si l'on analyse en profondeur il a effectivement corrigé la situation déplorable laissée par son prédécesseur et jeté les bases d'un redressement de la France dans de nombreux domaines, même si çà aurait pu aller plus vite sans l'extrême gauche aussi...

le 15/07/2016 à 4:23
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L'enseignement est le premier budget de l'état auquel il faut rajouter les budgets des entités territoriales nous arrivons à environ 7 à 8 pour cent du PIB. Bilan pas à la hauteur des sommes engagées, échecs scolaires importants, une formation aux ...

le 15/07/2016 à 8:38
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On se demandait s'il existait encore un Français satisfait de ce qui nous sert de président. On l'a trouvé. Votre idole n'a encore rien fait. Tous les pays européens qui nous entourent ont une croissance supérieure à la notre, la courbe du chômage qu...

le 15/07/2016 à 10:19
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@ Dans la ligne des 40 dernières années et @ le Doud : non ce n'était pas spécialement électoral de recruter des enseignants dont les votes ont changé, beaucoup ne votant plus à gauche depuis assez longtemps mais vraiment indispensable vues les diff...

le 15/07/2016 à 15:06
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Rien de positif dans la DEPRECIATION du BAC qu'il veut encore simplifier... Juste un diplôme sans valeur puisque "DONNE A TOUS" ou presque... Et recruter des enseignants pour étudier l'arabe en primaire alors que les responsables à La Poste du SERV...

le 15/07/2016 à 22:03
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@ PJ36 vous prenez des cas limités extrêmes, ce n'est pas objectif et ne correspond pas à la France dans son ensemble. De plus vous accusez les enseignants et le gouvernement d'avoir tout à régler alors que par exemple la majorité des chaînes privées...

à écrit le 14/07/2016 à 22:01
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F.Hollande confirme..., le socialisme, se vend avec de vrais mensonges et des contre -vérités. .... le tout mixé en novlangue socialiste ...et agrémenté d'une grosse dose de sophisme ...! Larousse : sophisme, raisonnement qui n'est logique ,qu'en...

à écrit le 14/07/2016 à 20:34
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Bla, bla bla,bla. J'ai zapé au bout de 15 minutes.

à écrit le 14/07/2016 à 19:39
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"...c'est de faire en sorte que notre pays puisse être maître de son destin". Mais bien sûr ! En donnant plus de pouvoir encore à l'UE ! La cohérence n'est pas son fort, les années de politique à tourner comme une girouette auront eu raison de cet...

à écrit le 14/07/2016 à 18:59
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Une chose à retenir sa quasi déclaration de candidature! Le reste? C'est comme pour les saucisses et les jambons, c'est plein de fumée !!

à écrit le 14/07/2016 à 18:40
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Le problème du Président ne plus être crédible et l'on voit sur le chômage qu'il veut faire valoir dans les statistiques les emplois de campagne électorale, un peu aidés un peu de formation un peu apprentissage rien de bien concret pour les métiers m...

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