COVID-19 en 24H : vacciner "matin, midi et soir", hôpitaux en surchauffe, stades réquisitionnés...

Face à l'augmentation des contaminations et du nombre de malades à l'hôpital et en réanimation, Emmanuel Macron promet d'accélérer la vaccination, en l'élargissant aux plus de 70 ans dès ce week-end et aux enseignants en avril. Voici le graphique et les informations éclairantes de ces dernières 24 heures à suivre sur l'actualité Covid, en France et dans le monde.
Le nombre de personnes atteintes de COVID-19 dans les unités de soins intensifs françaises a augmenté de 84 mardi pour atteindre un nouveau sommet en 2021 de 4.634 patients, selon les données du ministère de la Santé.
Le nombre de personnes atteintes de COVID-19 dans les unités de soins intensifs françaises a augmenté de 84 mardi pour atteindre un nouveau sommet en 2021 de 4.634 patients, selon les données du ministère de la Santé. (Crédits : Reuters)

L'INFO À SUIVRE - Macron veut vacciner plus, mais la saturation pointe en soins intensifs et les médecins s'alarment

Le nombre de personnes atteintes de COVID-19 dans les unités de soins intensifs françaises a augmenté de 84 mardi pour atteindre un nouveau sommet en 2021 de 4.634, selon les données du ministère de la Santé.

"Partout c'est plein, plein, plein. Plein comme un oeuf (...) À ce rythme-là, on va droit dans le mur", alerte, dans une interview au "Parisien", le chef de la réanimation à l'hôpital Bichat, à Paris, Jean-François Timsit.

"Ce confinement n'en est pas un", craint pour sa part le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux, alors que depuis samedi, dans seize départements, dont toute la région parisienne, les Hauts-de-France, une partie de la Normandie et les Alpes-Maritimes, de nouveaux commerces ont fermé, les déplacements sont limités à 10 km, sauf motif dérogatoire, et le gouvernement a renforcé ses appels au télétravail et à ne pas inviter d'amis chez soi.

Face à cette augmentation du nombre de malades à l'hôpital et en réanimation, ainsi que des contaminations, autant de signes que l'épidémie de Covid-19 s'emballe, Emmanuel Macron, en visite à Valenciennes (Nord), a demandé d'augmenter la cadence sur les injections, en élargissant la cible à tous les plus de 70 ans à partir de samedi et en avril aux enseignants. Il faut vacciner "matin, midi et soir", a-t-il martelé.

"Il n'y a pas de week-end et de jours fériés pour la vaccination" qui est "le coeur de la bataille", a encore insisté le chef de l'État à l'occasion de cette visite à Valenciennes d'un centre de vaccination et d'une pharmacie.

Lire aussi : Macron veut accélérer et massifier la vaccination, la proposant dès 70 ans

Macron

[Ce mardi 23 mars 2021, en pleine troisième vague de pandémie de coronavirus, le président français Emmanuel Macron s'est rendu dans le nord de la France, à Valenciennes. Photo Yoan Valat / Pool via Reuters]

LE CHIFFRE - 22%

Le nombre de stages déclarés en entreprises a chuté de 22% en 2020 par rapport à 2019, notamment pendant le premier confinement lié à l'épidémie de Covid-19, ce qui a surtout pénalisé les jeunes de moins de 20 ans, selon le service statistique du ministère du travail.

La totalité des secteurs d'activité ont été affectés par cette forte diminution en 2020 qui "s'explique quasi-intégralement par l'effondrement des entrées en stage durant le premier confinement, de mars à mai, période durant laquelle elles sont habituellement très nombreuses", précise la Dares dans une publication mardi. (AFP)

Lire aussi : Pandémie : le nombre de stages en 2020 s'est effondré

LA PHRASE - "Je dis au gouvernement : il faut garder vraiment le doigt sur le bouton stop"

S'inquiétant de ce confinement pas assez strict selon lui, alors que l'épidémie de Covid met les structures hospitalières sous très haute tension, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux sur LCI ce mardi, ajoutait:

 Et si dans quelques jours, on s'aperçoit que les chiffres ne s'inversent pas, que les tendances ne se calment pas, il faudra appuyer sur le bouton stop, c'est-à-dire un bouton de reconfinement réel."

LE GRAPHIQUE - Le chômage a augmenté de 1,1% en un an au Royaume-Uni, mais a ralenti en janvier 2021

Le taux de chômage a marqué le pas au Royaume-Uni à fin janvier grâce aux aides gouvernementales qui l'ont empêché de flamber en plein confinement, mais les économistes s'attendent toujours à une détérioration quand ce soutien prendra fin.

Lors des trois mois achevés fin janvier, le taux de chômage a en effet légèrement reculé à 5% contre 5,1% fin décembre, d'après un rapport de l'Office national des statistiques (ONS) mardi.

Toutefois, depuis février 2020, 693.000 personnes ont perdu un emploi salarié. Le taux de chômage pour l'ensemble de la population a augmenté de 1,1% sur l'année, et a augmenté de 0,1% sur le trimestre, pour s'établir à 5%.

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EN RÉGIONS - La Région SUD propose de transformer des gymnases de lycées en "vaccinodromes" pendant les vacances

Le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier propose de mettre à disposition les gymnases de tous les lycées publics de ses six départements pour vacciner la population contre le Covid-19 aux vacances de Printemps.

Cette proposition fait écho à l'appel du président Emmanuel Macron pour mener "la bataille matin, midi et soir" afin d'accélérer la vaccination en France. Le projet de la Région a été soumis au ministre de la Santé Olivier Véran pour autorisation, a précisé cette dernière à l'AFP.

Quelque 150 salles polyvalentes et gymnases dans des lycées de Nice à Marseille en passant par Digne-les-Bains ont été recensés par la Région, qui propose de les ouvrir pendant les deux semaines de vacances de Printemps de la zone B, soit du 26 avril au 9 mai pour accélérer encore la lutte contre l'épidémie.

En outre, la Région prévoit de sélectionner "six vaccinodromes" pour permettre une "vaccination intensive" pendant deux semaines. Pour parvenir à tenir la cadence, la collectivité prévoit la mise en place pendant cette période d'une "réserve exceptionnelle" composée de soignants à la retraite, autour de 5.000, et des 10.000 étudiants infirmiers. Enfin, six "vaccinobus" vont dans les jours qui viennent progressivement se rendre "de façon exceptionnelle" dans les villages les plus reculés. Par ailleurs, des "arrêts spéciaux" seront instaurés pour les cars régionaux "qui passent déjà dans les environs" des vaccinodromes sur "chacune de leurs rotations classiques" pour faciliter l'accès à tous les habitants, précise la Région.

A ce jour, 512.000 personnes ont reçu une première injection en Paca, région qui compte quelque 5 millions d'habitants répartis sur les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var, le Vaucluse.

Les Alpes-Maritimes font partie des 16 départements de France dans le gouvernement a instauré depuis samedi la fermeture de nombreux commerces et limité les déplacements à 10 km. "Depuis plusieurs semaines, la circulation virale du Covid-19 ne faiblit pas et se maintient à un niveau très élevé", a souligné mardi l'Agence régionale de Santé (ARS) en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Mardi, 1.469 personnes sont hospitalisées en médecine et 510 en soins critiques, selon l'ARS. (AFP)

Île-de-France : le Stade de France transformé en centre de vaccination géant à partir du 6 avril

Le grand centre de vaccination contre le Covid-19 qui s'installera au Stade de France (ci-dessous: photo Reuters) à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) doit ouvrir ses portes le 6 avril, ont indiqué plusieurs sources officielles à l'AFP mardi.

Ce centre géant vise à accélérer le rythme des injections contre le coronavirus, en vaccinant massivement les habitants d'Ile-de-France. La région fait partie des zones soumises à de nouvelles restrictions sanitaires qui touchent un tiers des Français, à cause de la flambée de l'épidémie. L'opération est pilotée conjointement par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, la préfecture de la Seine-Saint-Denis, le conseil départemental, la ville de Saint-Denis et la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Elle doit permettre de vacciner environ "10.000 personnes" par semaine, selon les autorités.

Stade St Denis

La vaccination à grande échelle ne se déroulera "pas sur la pelouse" mais à l'intérieur, dans un des salons de réception, a précisé la ville de Saint-Denis. L'ARS et les pompiers seront chargés du volet médical du dispositif. La prise de rendez-vous sera accessible en ligne, pour tous les Franciliens. En parallèle, une plateforme de prises de rendez-vous spécialement réservés aux habitants de la Seine-Saint-Denis, via un numéro dédié, sera installée dans un salon annexe, a souligné le conseil départemental. Cinquante personnes, principalement des jeunes et des étudiants, ont été recrutées pour cette tâche, a ajouté cette source.

La ville de Saint-Denis a précisé que ses équipes seront dédiées à la logistique, à savoir le montage des structures et la gestion des patients à leur arrivée. Soixante recrutements sont en cours dans ce but, a-t-elle indiqué. L'installation doit concrètement démarrer la semaine prochaine.

De son côté, la communauté d'agglomération Plaine Commune distribuera des repas au personnel du centre de vaccination. Ces super-structures de vaccination, à l'image de ce qui se fait déjà au Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) ou au mythique Vélodrome de Marseille, sont appelées à se développer afin d'enrayer les chaines de contamination. (AFP)

À L'ÉTRANGER - La Hongrie approuve un deuxième vaccin chinois

La Hongrie a donné son feu vert à un deuxième vaccin chinois non approuvé par le régulateur européen, alors qu'elle mène tambour battant sa campagne de vaccination contre le Covid-19 face à des contaminations et une mortalité records.

"Au cours des derniers jours, l'Institut national de la pharmacie (OGYEI) a validé" le produit développé par l'entreprise chinoise CanSino Biologics (photo ci-dessous, Reuters), commercialisé sous le nom "Convidecia", a annoncé lundi la directrice générale de la Santé, Cecilia Muller.

CanSino Biologics

Ce vaccin avait reçu le mois dernier une autorisation conditionnelle de Pékin, permettant ainsi son déploiement en urgence.

Il vient s'ajouter au sérum du laboratoire chinois Sinopharm, que la Hongrie est devenue en février le premier pays de l'Union européenne (UE) à utiliser, comme dans le cas du vaccin russe Spoutnik V.

(avec AFP et Reuters)

Commentaires 5
à écrit le 24/03/2021 à 13:19
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Hôtel dieu et Val- de- Grâce ...vide

à écrit le 24/03/2021 à 10:01
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"hôpitaux en surchauffe" Hôpitaux publics en surchauffe.

à écrit le 24/03/2021 à 10:00
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Vacciner à tour de bras ???? et avec quel vaccin ? Mon papa de 75 ans vient d'être averti qu'un 2e report de sa première injection est nécessaire : pas assez de doses disponibles !!!!!! On nous prend pour des lapins de six semaines, c'est pas possi...

à écrit le 24/03/2021 à 8:50
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Plus cette crise avance et plus on peut se poser de questions quant au retournement de Boris Johnson et de Donald Trump minimisant au final logiquement cette hystérie sanitaire, et parlant d'immunité collective qui était loin d'être idiote en tout ca...

le 24/03/2021 à 17:41
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Hystérie sanitaire ? Si hystérie sanitaire il y avait on n'en serait pas là mais à zéro contamination. Il me semble à moins d'avoir rater un épisode. Après 1 an de laxisme et de laisser faire on constate que les jemenfoutiste continue de plus bell...

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