L'emploi à domicile marque le pas

L'emploi à domicile a diminué au premier trimestre tant en termes du nombre d'employeurs (-0,7% à 1,9 million) que d'heures déclarées en moyenne par employeur (-0,2%), selon l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale.
Sur le champ de la garde d’enfant à domicile le volume horaire déclaré diminue légèrement ce trimestre (- 0,3 %) après plusieurs trimestres de hausse.
Sur le champ de la garde d’enfant à domicile le volume horaire déclaré diminue légèrement ce trimestre (- 0,3 %) après plusieurs trimestres de hausse. (Crédits : REUTERS/Issei Kato.)

L'emploi à domicile a reculé au premier trimestre 2018, après deux trimestres consécutifs de stabilité, la baisse atteignant également le secteur de la garde d'enfant, d'ordinaire plus dynamique, a annoncé il y a quelques jours l'organisme collecteur des cotisations de Sécurité sociale (Acoss).

Recul de la masse salariale

Entre janvier et mars, la masse salariale nette versée par les employeurs de salariés à domicile (garde d'enfants, aides-ménagères, etc.) a diminué de 0,3%. Ce recul s'explique par une diminution du nombre d'heures déclarées et du nombre d'employeurs, indique l'Acoss dans un bilan trimestriel.

Sur un an, au premier trimestre 2018 par rapport au premier trimestre 2017, la masse salariale enregistre une baisse de 0,7%, la progression du taux de salaire horaire (+1,7%) ne compensant que partiellement la baisse du nombre d'heures déclarées (-2,3%). Hors garde d'enfant, le nombre d'employeurs d'une personne à domicile a diminué de 0,7% au premier trimestre et de 1,2% sur un an.

Dans le champ de la garde d'enfant à domicile, si le nombre d'employeurs est resté stable au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, le nombre d'heures déclarées a reculé de 0,3%, après plusieurs hausses. Sur un an, le secteur reste toutefois dynamique avec une augmentation du nombre d'employeurs de 1,8% et une masse salariale nette en progression de 3,1%.

Concernant l'activité des assistantes maternelles, qui gardent à leur domicile des enfants, le volume d'heures déclarées (-0,4%) et le nombre d'employeurs (-0,2%) sont en repli. Néanmoins, du fait de l'augmentation du salaire moyen par employeur (+0,7%), la masse salariale nette enregistre une hausse de 0,4% pour le trimestre.

Au total, en ajoutant l'emploi à domicile et l'activité des assistantes maternelles, la masse salariale nette versée par les particuliers-employeurs est restée stable au premier trimestre (-0,0%) après une diminution de 0,2% au trimestre précédent. Le nombre total de particuliers-employeurs s'élevait en mars 2018 à 2,755 millions de personnes (1,904 million d'employeurs à domicile et 851.000 employeurs d'assistantes maternelles).

Le prélèvement à la source au centre des préoccupations

"Les dispositifs de soutien aux employeurs restent incomplets", a réagi le 13 juillet la Fepem (Fédération des particuliers employeurs de France) dans un communiqué. L'organisation a également fait plusieurs demandes :

"L'immédiateté du crédit d'impôt, le renforcement de l'allègement de charges pour le particulier-employeur et l'accès facilité à l'APA pour les particuliers-employeurs dépendants."

À six mois du passage au prélèvement de l'impôt sur le revenu à la source, la mise en œuvre de cette réforme fiscale sur le secteur de l'emploi à domicile semble être particulièrement problématique pour l'administration. Pour les particuliers-employeurs, le gouvernement a reporté la réforme à 2020. Pour les salariés à domicile, il a envisagé le 12 juillet une exonération de l'impôt en 2019.

(Avec agences)

Commentaires 3
à écrit le 17/07/2018 à 4:44
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Non, cette assertion est fausse. Il faut savoir que bcp d'employeurs "a domicile" proposent de reduire les heures en echange d'un quota au noir. Ce qui reduit d'autant les impots. C'est ca ou la porte. On se bouscule pour trouver un boulot.

à écrit le 16/07/2018 à 19:26
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les retraites recuperent comme ca la hausse de la csg via le travail au gris, c'est de bonne grace...

à écrit le 16/07/2018 à 16:43
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2% d'inflation, des salaires qui ne bougent pas alors que les frais généraux et les coûts cachés (eau, gaz, électricité, essence, gasoil, péages, affranchissement, internet...) explosent. Et puis une énorme incertitude sur l'évolution des impôts loc...

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