L'inflation toujours à son plus haut en juillet, confirme l'Insee

L'institut de statistiques a confirmé, ce vendredi, son estimation pour l'inflation qui atteint 6,1% en juillet, un record depuis 1985. Si la hausse des prix de l'énergie ralentit par rapport à ces derniers mois, ceux des services, de l'alimentation, et des produits manufacturés connaissent une accélération.
L'Insee a confirmé ce vendredi les chiffres de l'inflation qui atteint 6,1% sur un an en juillet contre 5,8% en juin.
L'Insee a confirmé ce vendredi les chiffres de l'inflation qui atteint 6,1% sur un an en juillet contre 5,8% en juin. (Crédits : ERIC GAILLARD)

Les prix n'en finissent plus de grimper. En juillet, encore, l'inflation s'est accélérée atteignant 6,1% sur un an, contre 5,8% en juin, selon l'estimation définitive de l'Insee publiée ce vendredi.

Comme depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, ce sont les prix de l'énergie qui continuent de peser sur l'inflation, même si leur hausse est moins forte que ces derniers mois. Les prix du pétrole ont un peu reflué ces dernières semaines du fait notamment de craintes sur l'activité économique en Chine. Résultat, les prix de l'énergie ont cru de 28,5% sur un an en juillet après une hausse de 33,1% le mois précédent.

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En revanche, l'Insee relève une accélération des prix des services, de l'alimentation, et des produits manufacturés. Ainsi, les prix de l'alimentation ont connu une hausse de 6,8% après 5,8% le mois dernier. De même, les prix des services ont augmenté de 3,9% en juillet par rapport à la même période de 2021, contre 3,3% le mois précédent. De manière générale, sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3%, après +0,7% en juin. L'indice des prix à la consommation harmonisé, qui sert de base aux comparaisons européennes, a augmenté de 6,8% sur un an après 6,5% en juin.

L'inflation ralentit aux Etats-Unis

Si la France ne connaît pas de pause dans la hausse des prix, aux Etats-Unis, les derniers chiffres de l'inflation ont montré un ralentissement. L'indice des prix à la consommation (CPI) a, en effet, stagné le mois dernier après une hausse de 1,3% en juin par rapport à mai, a annoncé ce mercredi le département du Travail. Sur un an, il affiche un bond de 8,5%, après +9,1% le mois précédent.

Si ces résultats peuvent laisser imaginer que l'inflation américaine a atteint son pic, la Réserve fédérale se montre prudente, expliquant qu'un ralentissement de l'indice CPI sur plusieurs mois serait nécessaire avant qu'elle ne mette fin au resserrement agressif de sa politique monétaire.

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« Avec un indice CPI à 8,5% et une inflation de base à 5,9%, ce n'est pas encore la baisse significative que la Fed recherche. Mais c'est un début et nous nous attendons à voir des signes plus importants de réduction des pressions sur les prix au cours des prochains mois », a déclaré Paul Ashworth, économiste en chef chez Capital Economics.

Commentaires 8
à écrit le 14/08/2022 à 15:15
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Le nouvel impôt made in Macron est bien là, malgré le sempiternel "il n'y aura pas de nouvel impôt". Il n'y a sûrement plus aucun bijou à vendre pour donner quelques commissions à certains, avec comme corollaire une désindustrialisation et donc un ap...

à écrit le 13/08/2022 à 8:46
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L'attitude de la BCE est incompréhensible, toutes les Banques Centrales augmentent les taux d'intérêt pour contrer l'inflation et la BCE comme soeur Anne ne voit rien venir🤔, cette inaction conduit à l'effondrement de l'Euro face à toutes les monnaie...

le 13/08/2022 à 10:23
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C est voulu c est pour soutenir l export allemand italien et néerlandais . Dans ce rapport de force populations/ économie La France est minoritaire ..

le 14/08/2022 à 15:17
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La BCE n'a aucune marge de manœuvre, car les agents économiques sont très endettés, au premier lieu desquels l'état. Ce sont donc les gens comme vous et moi qui vont payer pour les gabegies étatiques, en payant plus cher presque tout.

le 14/08/2022 à 15:53
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@Brett, c'est le discours typique que l'on nous assène sur les grands médias. Rien à voir avec ces pays "vertueux" qui militent depuis longtemps pour que les états tiennent leurs budgets, pour pouvoir in fine relever les taux une fois requis, comme m...

à écrit le 12/08/2022 à 15:27
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Bon, et bien tout cela est normal, cette chère Christine Lagarde a décidé qu'elle ne voulait pas remonter les taux d'intérêt de la BCE, donc ça va continuer. C'est une politique délibérée

le 14/08/2022 à 15:22
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La BCE ne peut tout simplement pas trop monter les taux : les agents économiques, et surtout le secteur public, sont plus que très endettés. Et la pente ne s'arrange pas. Donc il faut bien que quelqu'un paye la facture au final : c'est le consommateu...

à écrit le 12/08/2022 à 11:08
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Ho, Bruno, il faut te bouger un peu plus pour les retraités. Augmenter honnêtement les retraités sur l'inflation et ne pas essayer de truander le peuple comme avec le livret !

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