La Banque de France maintient sa prévision de croissance à 5% en 2021

Le rebond au mois de décembre a été plus fort qu'attendu, selon l'institution. Si l'activité se maintient, la croissance au premier trimestre resterait toutefois nulle.
(Crédits : TORU HANAI)

L'économie française fait preuve de résilience face à la crise. Celle-ci devrait rebondir de 5% cette année malgré l'incertitude créée par la situation sanitaire, a déclaré mardi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, confirmant ainsi les prévisions de décembre de la banque centrale.

"Malgré la poursuite et le renforcement du couvre-feu", l'activité est restée "globalement stable" par rapport au mois de décembre, qui avait été caractérisé par un fort rebond de la consommation des ménages au lendemain du deuxième confinement, et avant les fêtes de fin d'année.

Pour rappel, la deuxième économie de l'Union européenne a connu en 2020 sa pire récession depuis la Deuxième Guerre mondiale, le produit intérieur brut (PIB) s'étant contracté de 8,3% après les restrictions mises en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus.

En février, l'activité resterait au même niveau, toujours à 5% en dessous du niveau d'avant-crise, estime encore la note, qui relève toutefois une forte incertitude liée à l'évolution de la situation sanitaire.

Si ce même palier devait se maintenir également en mars, cela signifierait une croissance nulle au premier trimestre.

A noter aussi que le budget 2021 du gouvernement se base sur une croissance de 6% cette année.

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Des prévisions trop optimistes ?

"Mais nous l'avons constaté l'été dernier puis en décembre : dès que des restrictions ont été levées, le retour des consommateurs et de leur confiance a été spectaculaire", s'est réjoui le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans un entretien aux journaux du groupe Ebra.

Sur cette base, il a confirmé une prévision de croissance de 5% pour 2021, la qualifiant de "robuste et plutôt prudente".

De son côté, l'Insee avait jugé la semaine dernière que l'objectif du gouvernement d'une croissance de 6% du produit intérieur brut français en 2021 restait atteignable malgré un début d'année difficile.

Services aux entreprises, publicité, conseil de gestion, sont bien orientés

La plus forte résilience de l'économie au deuxième confinement de novembre et la force du rebond de décembre ont aussi conduit la Banque de France à réviser en hausse le niveau d'activité atteint en fin d'année dernière.

En novembre, il n'était finalement que 7% en dessous du niveau d'avant-crise, contre 11% estimés le 13 janvier, tandis qu'en décembre, la différence n'était plus que de 5%.

"Cette résilience est à la fois une bonne surprise sur la fin 2020, et une réassurance pour 2021", selon M. Villeroy de Galhau, qui reconnaît cependant une "inquiétude" qui "porte sur les services à la personne et sur les conséquences pour l'emploi : restauration-hébergement, tourisme... Beaucoup d'entreprises y souffrent".

Dans l'industrie, l'utilisation des capacités de production a été de 74% en janvier, contre 79% avant la crise, selon l'enquête réalisée par l'institution du 27 janvier au 3 février auprès de 8.500 entreprises.

Dans les services, elle fait sans surprise apparaître une "forte hétérogénéité entre secteurs" avec un faible niveau d'activité dans l'hôtellerie et la restauration, frappées de plein fouet par les restrictions sanitaires.

A l'inverse, "les services aux entreprises sont bien orientés, notamment la publicité et le conseil de gestion, de même que la location de matériels et d'automobiles".

Et dans le bâtiment, "l'activité est stable dans l'ensemble en janvier et reste proche de son niveau d'avant-crise", toujours selon la banque centrale.

Les carnets de commande dans l'industrie se sont rapprochés de leur moyenne de long terme, tandis que dans le bâtiment, ces commandes sont déjà au-dessus de cette moyenne, tout en restant inférieures à ce qu'elles étaient juste avant la crise, lorsque leur niveau était particulièrement élevé.

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(Avec AFP et Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 09/02/2021 à 9:27
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Ca me fait penser à cette voyante qui prenait 500 francs pour donner le sexe de l'enfant à la naissance et si elle se trompait, elle remboursait ! Mais au moins elle elle remboursait...

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