« Le référendum permettra de trancher les sujets qu’on traîne depuis des années » (Christophe Béchu)

L’ENTRETIEN DU JEUDY- Alors qu’il a réuni ce mercredi 30 août les chefs des partis politiques pour un sommet inédit, en quête d'accords pour sortir le pays des blocages liés à l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron veut ouvrir la voie à des référendums pour faire « avancer » le pays. Une initiative soutenue par le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, qui confie à Bruno Jeudy rêver d’un référendum avec « une dizaine de questions (…) sur le nombre de parlementaires, le cumul des mandats, les modes de scrutin au niveau local, la proportionnelle aux législatives », ou encore sur l'immigration, la dépénalisation du cannabis et la question du caractère obligatoire du Service national universel...
(Crédits : DR)

LA TRIBUNE - La France a connu cet été de nouveaux records de chaleur, même si la canicule est arrivée tardivement. Mais on est loin, peut-être, d'une situation catastrophique comme annoncé en début d'été ?

CHRISTOPHE BÉCHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires - En 2022, on ne s'attendait pas à avoir un été aussi compliqué avec des records en termes de feu, de sécheresse et de vagues de chaleur avec 72.000 hectares brûlés et 90 % de déficit de pluviométrie. Lorsque, dès le printemps, nous avons regardé tous les indicateurs, les nappes phréatiques étaient plus basses qu'antérieurement à la même période. Il est vrai que cet été, il y a eu moins de feux de forêt et moins de ruptures d'eau potable. Seules 129 communes ont dû être alimentées par citernes ou en bouteilles plastique, contre 700 l'an passé.

Sur les feux de forêt, on décompte 12.000 hectares détruits contre 72.000 l'an passé. Évidemment, la météo a joué en notre faveur. Mais il y a eu aussi, j'en suis absolument convaincu, l'impact de la sensibilisation. Lorsque je parle de sensibilisation, je ne pense pas uniquement à la météo des forêts. Nous avons distribué près de 3 millions de flyers pour rappeler aux propriétaires leurs obligations légales de débroussaillement.

À la demande du président de la République, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a également augmenté les moyens aériens de lutte contre les incendies : 47 contre 38 l'été précédent. Nous avons désormais 55 colonnes de pompiers mobilisables contre 44 l'été précédent. Nous avons rehaussé notre niveau de jeu. L'action politique a permis de limiter une partie de tout ça. Néanmoins, il faut souligner que même si cet été a été marqué par moins de sécheresse et d'incendies, nous avons connu une vague de chaleur d'une intensité et d'une durée sans commune mesure avec ce que l'on avait eu l'été précédent. Sur les vagues de chaleur, le réel problème, au-delà des pics de température, est bien la durée d'exposition du corps humain à des températures particulièrement élevées.

Avec une sécheresse moins intense, l'agriculture a été préservée...

Comme je le disais, le niveau de sécheresse a été plus limité que prévu. À l'été 2022, 75 départements étaient en crise. En 2023, ce chiffre est divisé par deux. Certaines zones, en particulier dans l'Ouest et le Nord, n'ont pas été impactées par la sécheresse. En revanche, les conséquences ont été très fortes sur le pourtour méditerranéen, avec des territoires comme les Pyrénées-Orientales où il n'a que très peu plu depuis plus d'un an. Dans l'Ain, en cinq ans, il n'y a eu que quatre mois sans restriction d'eau. Il faut donc regarder sur le temps long pour prendre la mesure de l'impact de la sécheresse. Les agriculteurs, eux-mêmes, anticipent et modifient leurs pratiques agricoles. La prise de conscience se généralise sur le terrain et l'été 2022 a servi, je le pense, de déclencheur y compris chez les industriels.

J'étais récemment chez Danone. L'entreprise a économisé 200 millions de litres au cours de ces deux dernières années en s'appuyant sur la réutilisation des eaux usées pour des raisons économiques, mais surtout pour préserver la ressource. Et c'est un modèle vertueux de ce qui est possible de faire chez les industriels.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, estime que la planète est entrée dans « l'ère de l'ébullition mondiale » quand en France l'économiste Nicolas Bouzou prétend qu'il y a « de bonnes nouvelles sur le front du dérèglement climatique ». Qui a raison ?

Des records de température sont atteints partout et le dérèglement s'accélère en France et partout ailleurs. Cela veut dire plus de sécheresse, la baisse de l'enneigement qui remet en cause tout un modèle d'exploitation en montagne. Cela signifie également plus de catastrophes climatiques. On l'a vu, cet été, avec les inondations au Pakistan, les méga feux au Canada, etc. Tout cela est extrêmement préoccupant, car on est en train d'entrer dans des terra incognita. L'accélération de la fonte des glaciers, par exemple, représente des défis qui sont gigantesques et montrent que notre humanité joue aux apprentis sorciers avec la planète. J'entends parfois dire qu'il faudrait sauver la planète. Le sujet, ce n'est pas de la sauver. Il n'est pas exclu que la planète se porte mieux sans l'humanité et donc c'est un autre sujet.

Ce que Nicolas Bouzou veut dire, c'est que cette situation est en train de provoquer une mobilisation des intelligences pour trouver des solutions. Face à ce dérèglement climatique, qui est une réalité pointée par l'ONU, dont c'est la responsabilité, on ne doit pas céder aux discours simplistes, dans lequel on fait du greenwashing, de la lutte des classes et on se sert du dérèglement climatique pour laisser transparaître sa haine des riches, celle de l'économie, et pour tenter, entre guillemets, d'expliquer que ce serait en mettant fin au capitalisme qu'on réglerait les problèmes de la planète. Je ne crois pas à cela. Je pense que pour régler cette crise écologique, on a bien sûr besoin de décisions politiques fortes, mais il faut également s'appuyer sur les innovations conduites par les entreprises. Dans ce domaine, il y a de bonnes nouvelles sur la progression des techniques, en matière de stockage de CO2, dans le développement des énergies renouvelables, dans l'accélération des recherches sur l'hydrogène et bien d'autres domaines comme l'ADN végétal.

En France, le courant climato-sceptique reprend de la vigueur. Le député RN Thomas Ménagé vient de déclarer que le GIEC « exagère dans ses recommandations ». Que lui répondez-vous ?

Je réponds que taper sur le GIEC, c'est taper sur l'arbitre. Le GIEC est justement un collectif qui agrège les opinions des scientifiques pour aller vers un consensus. Donc dire que le GIEC exagère, c'est fondamentalement remettre en cause le constat des experts et des scientifiques. On est ici face à la tradition du complotisme. Ce qui est frappant aujourd'hui, c'est qu'on a de moins en moins de gens qui sont indifférents à l'écologie. Il n'en reste pas moins qu'on est pris entre ceux qui expliquent qu'on n'en fait pas assez, que ce n'est jamais assez radical et qu'il faudrait tout interdire ou bien tout taxer. Et puis ceux, de plus en plus nombreux, qui expliquent qu'on en fait trop. Et ce mouvement, il est puissamment politique et mondial. On le voit avec le succès du parti anti-écolo aux Pays-Bas. On le voit en Allemagne avec la fracturation de la coalition allemande par la pression du FDP par rapport aux Grünen.

On le voit enfin avec le gouvernement britannique et les déclarations du Premier ministre expliquant qu'il fallait mettre le cap sur d'autres priorités que l'écologie compte tenu de la situation sociale.

Le président de la République, dans Le Point, explique que « la planification écologique sera déclinée dès cette rentrée de manière territoriale et concrète ». Concrètement, cette accélération de la réduction des gaz à effet de serre va se traduire comment ?

Je vais entamer un tour de France après les élections sénatoriales du 24 septembre. Le plan sera présenté à l'Élysée à la mi-septembre. Ce sera la première fois qu'un pays décline région par région comment il va atteindre ces baisses de CO2 et quelles sont les mesures qui seront prises secteur par secteur. Nous serons le premier pays à décliner, région par région, l'atteinte des baisses de CO2 ainsi que la déclinaison sectorielle des mesures mises en place.

Pour Emmanuel Macron, toujours dans le Point, la transition écologique doit être rendue « désirable et ne pas sembler irréalisable ». Avez-vous rempli cet objectif depuis que vous êtes ministre ?

Le président de la République a raison de dire qu'il y a un écueil. Cet écueil, c'est le risque de basculer dans l'écologie punitive où l'on se sert de l'écologie pour faire reculer les libertés ou pour augmenter les impôts. Il faut être capable de ne pas s'enfermer dans une vision qui soit techno, en partageant les contraintes, en expliquant que pour atteindre des objectifs, il faut que l'on soit capable d'évoluer sans perdre les gens et qu'ils mesurent que ce n'est pas payer plus pour avoir moins, mais que c'est, au contraire, une façon de préserver notre pouvoir d'achat et de vie. L'écologie, c'est une protection contre les dérèglements du monde, mais c'est également une protection contre les conséquences budgétaires de l'inaction. Je vais prendre un exemple très concret : la sécheresse de 2022, c'est 2,5 milliards d'euros de coûts entre la perte des rendements et l'augmentation des assurances, etc. Typiquement, que l'on investisse dans le fait de lutter contre les fuites, de changer une partie de notre modèle, de faire preuve de davantage de sobriété, ce n'est pas pour contraindre les gens, c'est d'abord pour éviter qu'on se retrouve dans un système déréglé.

Vous avez été reconduit dans vos fonctions de ministre de la Transition écologique. Vous revenez de loin après toutes les critiques essuyées...

J'ai vécu ce remaniement sereinement. Il est vrai que mes premiers pas dans ce ministère ont été compliqués. J'ai essuyé au début des critiques qui m'ont semblé injustes. On a considéré que je n'avais pas de présence médiatique suffisante. C'est vrai que je suis arrivé avec une culture d'élu local, c'est-à-dire la culture « du faire » moins « du dire ». La vie politique nationale, elle, est plus rapide. Elle s'appuie souvent moins sur les projets parce que les cycles de temps sont plus courts et j'ai sous-estimé l'impact de la communication. J'ai fait évidemment en sorte de corriger ça. Et puis j'ai eu de multiples chantiers sur lesquels j'ai eu l'occasion de travailler, à la demande du président de la République. Je pense au plan eau, au plan forêts, à l'adaptation de notre pays à des températures plus élevées. Je pense aussi au « Fonds vert » qui a été un immense succès avec près de deux fois et demi plus de demandes que de crédits disponibles pour accompagner les élus dans l'accélération de la transition écologique. Il y a eu enfin des succès au Parlement avec notamment le compromis pour le zéro artificialisation nette et le projet de loi sur la reconstruction d'urgence au mois de juillet. J'ai donc pu agir à la tête d'un ministère complexe dont on dit qu'il est celui de l'impossible. J'ai la confiance du président de la République et de la Première ministre pour protéger les Français dans cette responsabilité. Je suis heureux de poursuivre ma mission, même si elle est exigeante.

Vous avez surpris tout le monde en dévoilant en mai un plan pour préparer la France à +4 degrés et en invitant les élus et la société civile à sortir du déni. C'était de la com' ou vraiment sérieux ?

C'est très sérieux ! Et cela sera l'un des grands chantiers de ce deuxième semestre, puisque l'idée est que ce plan national d'adaptation puisse être présenté en toute fin d'année. Nous sommes déjà à +1,7 degré au-dessus de la moyenne des années 1990. Lorsque l'on regarde les tendances météo face auxquelles nous nous trouvons actuellement, tout laisse à penser que l'on ira vers ces quatre degrés. Pour dire les choses de manière simple, aujourd'hui, nous sommes face à un risque de sécheresse multiplié par deux. À +4 degrés, le risque est multiplié par cinq ! Plus d'un tiers des stations de sports d'hiver seront sans neige ! Tous ces bouleversements sont à l'horizon à la fin du siècle. Un des enjeux majeurs pour notre pays, c'est la vitesse à laquelle dépérit une partie de la forêt. Au rythme actuel, il est probable qu'il n'y aura plus de hêtres en France en 2070. Avoir une idée de ce vers quoi nous allons, et de l'environnement vers lequel nous évoluons, a tout son sens, se donner les moyens d'avancer, c'est regarder en face ce qui arrive. Le chantier est considérable. Nous venons de reprendre des centaines de référentiels techniques pour nos ponts, nos rails, etc. C'est une modification de la carte des risques qu'il faut revoir et anticiper. C'est énorme.

Que vous inspire l'échappée politique estivale de votre collègue du gouvernement, Gérald Darmanin, qui affiche ses ambitions pour 2027 ?

Gérald Darmanin fait incontestablement partie des atouts du gouvernement et de la majorité. Qu'il ait le souhait, l'envie de réunir ses amis, ses soutiens à Tourcoing pour rappeler la manière dont il fait de la politique, ça ne me surprend pas. Il a pris soin d'expliquer que ça n'était pas le début d'une marche solitaire vers 2027. Je suis totalement favorable à l'idée qu'il y ait de la diversité dans la majorité, avec des voix qui soient complémentaires !

Il refait à Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, le coup de Nicolas Sarkozy face à Chirac et Villepin en 2005 ?

Je comprends que certains y voient des similitudes, mais il me semble que l'on est dans autre chose ici. Encore une fois, ce n'est que la première année d'un quinquennat. Gérald Darmanin est ministre depuis six ans. Il a une expérience politique dont peu de gens peuvent se targuer et qu'il soit capable, de là où il parle, c'est-à-dire d'une ville populaire du Nord dans laquelle il a continué à se présenter et à puiser sa légitimité de faire entendre une musique, un son de cloche qui soit un peu différent de ce qu'on peut entendre à l'intérieur de la majorité. Je pense que ça sert le collectif.

Avec Bruno Le Maire qui n'est pas sans ambition et, bien sûr, Edouard Philippe déjà en piste, la course des petits chevaux démarre vite et tôt...

C'est beaucoup trop tôt pour lancer cette élection présidentielle, c'est ma conviction absolue. D'abord parce que je pense que le sujet de 2023 pour les Français, c'est 2023 et que, à part peut-être une poignée de politiques, le sujet n'est pas dans la tête des gens. Et penser qu'il pourrait y avoir des succès individuels si on n'a pas d'abord des succès collectifs, je pense que ce serait une profonde erreur. Il faut qu'on montre qu'on a une capacité à transformer. Sinon, la tentation des populismes sera extrêmement forte.

Quand Gérald Darmanin dit que l'élection de Marine Le Pen en 2027 est « assez probable », êtes-vous d'accord ?

Il n'y a pas aujourd'hui un seul bulletin Marine Le Pen dans une urne. Cette élection n'a pas commencé. Est-ce qu'il y a un danger ? Oui, et c'est une raison supplémentaire, non pas pour lancer l'élection présidentielle de 2027, mais bien pour avoir l'obsession des résultats au quotidien, pour continuer à transformer le pays et à protéger les Français. Dans ce domaine, il faut écouter ce qui est vécu par les Français comme des angles morts, notamment l'immigration. Soyons efficaces, ayons des résultats.

Votre ami Edouard Philippe s'apprête à publier un livre consacré à l'école. Emmanuel Macron ne lui a-t-il pas coupé l'herbe sous le pied avec ses annonces dans Le Point ?

Je pense que c'est une bonne nouvelle d'avoir un président de la République et un ancien Premier ministre qui se penchent au chevet de l'école. Nos concitoyens ont le sentiment qu'il y a une sorte de contrat de confiance à rebâtir avec l'école.

Le sujet n'est pas de savoir qui coupe l'herbe sous le pied de qui. Le thème, c'est de regarder en face un sujet qui nécessite une mobilisation de tous les acteurs politiques de premier plan. Edouard Philippe est le patron d'Horizons. Et la ligne qu'il a définie, c'est la loyauté au président de la République et la liberté vis-à-vis de la majorité pour que cette loyauté, elle, puisse être vivante. On est à la veille du deuxième anniversaire de la création d'Horizons qui interviendra juste après les élections sénatoriales. On a franchi le cap des 20.000 adhérents et on est à près de 500 maires qui sont adhérents. On a une quarantaine de parlementaires. On est à près de 1.000 comités locaux. Cet anniversaire va coïncider avec la volonté d'accélération d'Edouard Philippe dans sa démarche de prendre le pouls du pays. Sa temporalité, ce n'est pas la temporalité du gouvernement, c'est celle qui consiste à s'inscrire dans un temps qui est un temps plus long, avec cette possibilité d'affiner ce diagnostic et de mesurer les attentes du pays.

Où siégeront les sénateurs Horizons ? Dans le groupe macroniste ? Dans celui des centristes ? Dans un groupe indépendant ?

Dans celui présidé par Claude Malhuret qui est membre de Horizons. Ce groupe est appelé, je l'espère, à se renforcer.

Quelle place réclame Horizons aux élections européennes ?

Il est, aujourd'hui, trop tôt pour parler de la composition de la liste. Ce qui est certain, c'est que s'il y a un sujet sur lequel la majorité, dans sa diversité, se retrouve, c'est bien l'Europe.

Le chef de l'État envisage de recourir au référendum dans les prochains mois. Approuvez-vous cette idée ?

Non seulement je le souhaite, mais j'espère que l'on posera plusieurs questions. Lorsque l'on a un référendum avec une seule question, on répond à celui qui pose la question. Il faut sortir de cette logique si l'on veut renouer avec la belle idée du référendum et trancher le nœud gordien concernant des sujets que l'on traîne depuis des années.

Sur quels sujets ?

On pourrait imaginer un référendum sur le nombre de parlementaires, le cumul des mandats, les modes de scrutin au niveau local, la proportionnelle aux législatives. On pourrait évoquer des sujets sur lesquels on sent qu'on a besoin de construire des consensus pour refaire Nation. Ça vaut pour les sujets d'immigration, la dépénalisation du cannabis et la question du caractère obligatoire du Service national universel... Je rêve d'un exercice dans lequel une dizaine de questions sont posées aux Français. Un exercice dans lequel le gouvernement ne défend pas de manière collective un oui à chacune de ces questions. Mais au contraire, il y a une part de grands débats avec les Français.

Quinze mois après la réélection d'Emmanuel Macron et alors que la France enregistre quelques bons résultats économiques comme sur l'emploi, le soufflé est retombé. Et le pays s'enfonce dans une sorte de dépression collective. Comment l'expliquez-vous ?

À l'échelle individuelle, les Français ne vont pas si mal. Mais la répétition des crises, du Covid à la guerre en Ukraine en passant par la crise climatique, a plongé le pays dans une forme d'incertitude. Nos concitoyens ne parviennent plus à regarder ensemble dans la même direction. J'ajoute que la tripartition de la vie politique, l'âpreté des débats à l'Assemblée nationale et la radicalité du débat public ont anéanti toute forme de nuance et de réflexion sereine sur l'avenir de la Nation.

Quels seraient vos invités rêvés (personnages morts ou vivants) pour un dîner parfait ?

Jean d'Ormesson et Fabrice Luchini afin qu'à la qualité du repas s'ajoute la gourmandise des mots.

En quoi souhaiteriez-vous vous réincarner ?

En arbre.

Qu'aimeriez-vous sur votre épitaphe ?

Rien.

Et si c'était à refaire, quel métier aimeriez-vous exercer ?

Joueur d'échecs.

De quoi rêviez-vous enfant ?

De faire de la politique. Cela m'a pris dès l'âge de 10 ans.

Où aimeriez-vous être en 2027 ?

À Angers. Dans ma mairie à proclamer les résultats de l'élection présidentielle et, j'espère, la victoire du candidat que j'aurai soutenu.

Commentaires 9
à écrit le 31/08/2023 à 13:12
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Bonjour, Pour un Référendum : Ils faut avant toute chose pour avoir de bonnes réponse, posée les bonnes questions... Ensuite, faut ils acceptent les réponse et en tenir compte.... Inutile de nous refaire le coups a la Chirac ( refuse le réponse) ...

le 31/08/2023 à 14:06
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inutile de faire des référendums puisque le politique fait ce qu il veut après ref 2008 sarkozy sur le référendum de 2005 . et puis autant supprimer l assemblée , hein manu

à écrit le 31/08/2023 à 12:01
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Souhaitons que les questions ne soient pas tordues en suscitant des réponses sujettes à interprétation ??? De la clarté et pas de tabou !!!

à écrit le 31/08/2023 à 10:58
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Et aussi la manière dont les collectivités locales gèrent leurs finances. L'explosion de la TF est révélatrice de l'incapacité des communes à équilibrer les budgets. Une réforme du financement des communes et régions est indispensable avec aussi bea...

à écrit le 31/08/2023 à 9:56
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Un bon referendum: êtes-vous satisfait de la gestion gouvernementale? Comme je prévois un NON général (même ,les électeurs non inscrits courraient pour s'inscrire), on licencie président et députés sans indemnité avec perte des droits à la retraite; ...

à écrit le 31/08/2023 à 9:53
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Il a plutôt l'intention de faire un sondage grandeur nature a question multiple qu'un véritable référendum en responsabilité ! Encore de la communication et perte de temps pour les français !

à écrit le 31/08/2023 à 9:27
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Après la trahison de la classe politique française envers le référendum de 2005 sans que personne ne revienne dessus, vous ne faites pas crédibles les gars si vous nous refusez les résultats des référendums surtout sur des sujets aussi importants. Dé...

à écrit le 31/08/2023 à 0:28
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L’histoire d’un gouvernement de centre gauche Strauskanien qui était bien content de se moquer des autres. Ça a braqué la France. Le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour essayer de dissimuler son societalisme, la corruption qui a permis l’électi...

à écrit le 30/08/2023 à 23:51
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Le référendum est à manipuler avec précaution. A une question posée, en fonction de la situation du pays, de l'état de l'opinion, il peut être répondu a côté sous le coup de désillusions, alors que sur le fond, le consensus est plus large.

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