Les prix alimentaires devraient baisser à la rentrée, selon Olivia Grégoire

La ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire a déclaré dimanche prévoir « une baisse visible des prix » alimentaires à la rentrée, grâce aux négociations en cours entre distributeurs et industriels agroalimentaires et du fait du recul des prix de certaines matières premières. Elle a ajouté que le gouvernement envisageait de sanctionner les industriels qui « ne joueraient pas le jeu ».
Olivia Grégoire
Olivia Grégoire (Crédits : DR)

Alors qu'ils ne cessent d'augmenter, les prix alimentaires pourraient baisser à la rentrée. C'est ce qu'a indiqué ce dimanche la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire en prévoyant « une baisse visible des prix » alimentaires à la rentrée, grâce aux négociations en cours entre distributeurs et industriels agroalimentaires et du fait du recul des prix de certaines matières premières. Un recul des prix qui résulterait de la baisse des coûts des industriels de l'agroalimentaire. Depuis mars, les coûts de nombreuses matières premières agricoles ou de l'énergie ont eu tendance à se stabiliser, voire à baisser, et le gouvernement a demandé aux supermarchés et à leurs fournisseurs de se remettre au plus vite autour de la table des négociations pour revoir leurs prix.

Lire aussi« L'inflation sur les produits alimentaires est devenue structurelle » (Dominique Schelcher, Système U)

« Les fruits de ces négociations vont porter à l'été, et je peux, avec une certaine certitude, vous assurer qu'à la rentrée nous aurons une baisse visible des prix dans les rayons" alimentaires, a dit Olivia Grégoire dans l'émission "Questions politiques » diffusée sur France Inter, Franceinfo et Le Monde.

Jeudi, Elisabeth Borne avait déjà exhorté un les industriels à « répercuter » la baisse de leurs coûts de production pour que cela se traduise par « des baisses concrètes, tangibles » des prix bien avant la rentrée : « d'ici la fin du mois de juin », a-t-elle dit.

Sanctions

Olivia Grégoire a ajouté que le gouvernement envisageait de sanctionner les industriels qui « ne joueraient pas le jeu ».

« Avec Bruno Le Maire, nous avons dit aux industriels agroalimentaires, qui ont reconstitué leurs marges, (...) que c'est à leur tour de faire des efforts », a prévenu la ministre déléguée, faisant la comparaison avec les énergéticiens dont les profits ont été taxés après la flambée des prix du gaz et de l'électricité.

« Si les industriels ne jouent pas le jeu, on (le gouvernement, NDLR) prendra nos responsabilités », assure-t-elle, évoquant l'hypothèse d'une « taxation sur les industriels agroalimentaires ». Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait déjà lancé un avertissement jeudi soir sur France 5 :

« Je n'exclus aucune décision face à de grands industriels qui ne répercuteraient pas la baisse des prix de gros sur les prix de détail. »

Olivia Grégoire fixe « avant l'été » comme date butoir pour voir les actions des industriels.

Chaque année, les supermarchés négocient avec leurs fournisseurs industriels les nouvelles conditions auxquelles ils leur achèteront leurs produits.

Les négociations de 2023, achevées le 1er mars, ont abouti à une hausse moyenne d'environ 10% des prix payés par les supermarchés aux industriels. Ces derniers réclamaient depuis des mois des hausses de tarifs pour tenir compte de l'augmentation de leurs coûts de production (énergie, transports, matières premières, emballages...)

Les prix au détail de l'alimentation ont, eux, augmenté en mars de 15,9% sur un an, après 14,8% en février. Selon des experts de la consommation, il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale pour retrouver un tel niveau d'inflation dans les rayons des supermarchés.

 Mardi, le médiatique président du comité stratégique des centres E.Leclerc, leader des supermarchés en France, Michel-Edouard Leclerc, avait assuré sur BFMTV avoir « commencé » à renégocier sur les achats « pour l'automne ».

« Au second semestre, on va casser l'inflation », assurait-il, avertissant tout de même que la hausse des prix « allait continuer jusqu'à l'été, jusqu'aux 20% ».

Le secteur reste prudent quant à un ralentissement de la flambée des prix. « Difficile de donner des perspectives », a concédé Matthieu Malige, directeur exécutif Finances et Gestion du numéro 2 du secteur Carrefour.

Les comportements des consommateurs changent

La situation actuelle bouscule en profondeur les habitudes de consommation des Français et accroît les difficultés financières d'un certain nombre de ménages. Certains se reportent sur les produits dits de « marque distributeur » voire « premiers prix », d'autres se tournent vers des enseignes perçues comme étant moins chères et certains consomment moins de produits frais qu'auparavant.

« Les plats se font plus roboratifs, à base de pâtes, de riz, d'œufs, et contiennent de moins en moins de protéines animales », explique dans une étude récente Gaëlle Le Floch, spécialiste du panéliste Kantar. Les clients se détournent ainsi de plus en plus des rayons poissonnerie et boucherie.

Dans certains foyers, on saute des repas, poursuit-elle. Si les plus exposés à ces hausses de prix sont ceux où les revenus sont les moins importants, le spécialiste de la consommation NielsenIQ précise que la « déconsommation » — la réduction du volume de produits achetés — « ne se limite plus uniquement aux foyers les plus modestes de France ».

Commentaires 14
à écrit le 02/05/2023 à 22:57
Signaler
Le problème, c'est que l'on a pas affaire à des responsables, mais à... des publicitaires !,-)

à écrit le 01/05/2023 à 23:57
Signaler
Une baisse de 1 centime sur 1 litre d'huile de tournesol à 3+ euros, pas certain que le consommateur puisse apprécier l'aumône cependant la macronie n'est plus à son 1er mensonge (e.g. RSA jeune).

à écrit le 01/05/2023 à 20:05
Signaler
On n'a jamais vu des prix revenir au niveau d'avant hausse. Jamais.

à écrit le 01/05/2023 à 19:48
Signaler
Bah, les gouvernements et l'Europe ont laissé faire les énergéticiens pour qui les cours ont brusquement augmentés il y a 1 an (mais depuis 8 mois, tous les cours sont orientés à la baisse - cherchez cours du gaz, pétrole brent -) et ont maintenu ces...

à écrit le 01/05/2023 à 19:47
Signaler
Bah, les gouvernements et l'Europe ont laissé faire les énergéticiens pour qui les cours ont brusquement augmentés il y a 1 an (mais depuis 8 mois, tous les cours sont orientés à la baisse - cherchez cours du gaz, pétrole brent -) et ont maintenu ces...

à écrit le 01/05/2023 à 17:50
Signaler
On se revoit en octobre pour en discuter, et au passage on ne voit pas bien ce qu'il peut y avoir comme sanctions, hormis une n île loi avec norme et obligation, mais ça ne changera rien au pb

à écrit le 01/05/2023 à 16:38
Signaler
C est du style prevision meteo ou mme Irma ce genre d article Dans les deux cas ca marche pas

à écrit le 01/05/2023 à 14:44
Signaler
L'art de parler pour ne rien dire ...et pour faire croire (à ceux qui le veulent bien), qu'ils maîtrisent l'économie....Des charlatans !!

à écrit le 01/05/2023 à 13:38
Signaler
Hausse de 25% puis baisse de 10%, c'est très bien sauf que le prix final ne sera, de toute façon, plus jamais celui d'avant. Il faudra faire avec et donc s'adapter, faire des arbitrages. "et contiennent de moins en moins de protéines animales" est-c...

à écrit le 01/05/2023 à 11:02
Signaler
Tant que le taux d'évolution des prix n'est pas strictement négatif, cela signifie que les prix augmentent !

à écrit le 01/05/2023 à 11:00
Signaler
Voilà la parfaite ministre parmi bien d'autres inutiles. Sa sortie est ridicule,si les acteurs discutent en période de baisse des matières premières et autres coûts les prix vontforcement baisser. Je fais confiance aux négociateurs des centrales qu'à...

à écrit le 01/05/2023 à 10:49
Signaler
On les connait ils vont nous diront que nous sommes dans un état de "sobriété alimentaire" pour sauver le climat !

à écrit le 01/05/2023 à 9:52
Signaler
Cet individu médiocre est, comme les autres ministres, des opportunistes sans conviction qui ont rejoint Macron afin de bénéficier d'une planque...

à écrit le 01/05/2023 à 8:30
Signaler
Incantations ! Elle ne maîtrise aucun des paramètres

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.