Les ruptures de contrats liés à un PSE ont doublé par rapport à 2019

Le nombre de ruptures de contrats envisagées, liées à une procédure de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), a atteint 62.053 depuis mars et le début de la crise du Covid-19, a annoncé la Dares. L'Île-de-France est la région la plus affectée par les ruptures de contrats de travail (47% des ruptures), suivie par l'Occitanie (12 %) et les Hauts-de-France (10 %).
(Crédits : POOL New)

567 PSE ont été initiés entre début mars et la troisième semaine d'octobre d'après le service de statistiques du ministère du Travail ce jeudi 29 octobre, dans son point hebdomadaire. Représentant un total de 62.053 ruptures de contrats, soit « plus du double de ce qui avait été envisagé sur la même période en 2019 (25.497 ruptures) », précise la Dares. Il s'agit pour le moment de prévisions indiquées par les entreprises au début de la procédure de PSE. Elles peuvent donc être révisées par la suite en fonction de l'actualisation des ruptures envisagées.

La Dares souligne toutefois qu'après avoir clairement augmenté en septembre et début octobre, le nombre hebdomadaire de PSE « recule nettement » à partir de mi-octobre, s'établissant autour de 20 procédures les semaines des 12 et 19 octobre, contre 34 en moyenne de début de septembre à début octobre.

Le nombre hebdomadaire de ruptures de contrats de travail envisagées a également baissé à partir de mi-octobre, s'établissant à 2.874 la troisième semaine d'octobre, après plus de 4.000 par semaine fin septembre et début octobre.

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Île-de-France, Occitanie et Hauts-de-France les plus touchées

L'Île-de-France est la région la plus affectée par les ruptures de contrats de travail (47% des ruptures), suivie par l'Occitanie (12 %) et les Hauts-de-France (10 %). Dans ces trois régions, les entreprises les plus grandes (1 000 salariés ou plus) sont surreprésentées parmi celles initiant un PSE : elles y représentent plus de 15 % des PSE initiés (contre 12 % en moyenne). En Île-de-France et dans les Hauts-de-France, le secteur du commerce et de la réparation automobile est le plus affecté avec plus de quatre PSE sur dix initiés. En Occitanie, le secteur de l'industrie et celui du commerce et de la réparation automobile représentent chacun un tiers environ des PSE initiés.

Répartition régionale des ruptures de contrats de travail envisagées dans le cadre des PSE initiés depuis le 1er mars 2020

Ces ruptures de contrats associées à un PSE sont plus nombreuses dans les grandes entreprises, de plus de 1.000 salariés (44% du total). Les secteurs qui prévoient le plus de ruptures de contrats sont l'industrie manufacturière (41% des ruptures envisagées) et le commerce et la réparation automobile (23%). Viennent ensuite, mais dans une moindre mesure, les secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques (9%), du transport et entreposage (6%), de l'hébergement et de la restauration (6%) et celui des activités de services administratifs et de soutien (5%).

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Les licenciements à la baisse depuis octobre

Quant aux licenciements collectifs pour motif économique (hors PSE), ils s'établissent à 4.159 depuis début mars. Ils ont été notifiés auprès des Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi), précise la Dares, qui ne fournit pas de chiffres pour l'année précédente. Ils sont en légère augmentation depuis début octobre : 173 en moyenne sur les trois semaines contre une moyenne de 149 en septembre.

Ces procédures concernent dans neuf cas sur dix des licenciements de moins de 10 salariés. Les secteurs les plus concernés sont ceux du commerce et de la réparation automobile (19%), de la construction (16%), de l'industrie manufacturière (16%) et de l'hébergement et de la restauration (12%).

(Avec AFP)

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