A quatre jours du second tour de l'élection présidentielle, pour lequel le président sortant est donné favori, mais avec une dynamique bien moins favorable qu'il y a cinq ans, les finalistes se sont efforcés d'opposer deux registres : celui de la "porte-parole" du peuple qui "souffre" et des plus démunis pour l'une, celui du héraut d'un "pays plus indépendant et plus fort" pour l'autre.
Forte des enseignements de son raté de 2017, Marine Le Pen a cultivé une contenance courtoise et souriante, parfois faussement détachée face à son adversaire qui, comme en 2017, s'est employé à confronter la députée RN du Pas-de-Calais aux contradictions et failles présumées de son programme avec un ton parfois condescendant et sentencieux ("vous dites n'importe quoi", "vous mentez").
"Arrêtez de tout confondre, ce n'est possible", a-t-il ainsi lancé au cours du débat. "Monsieur Macron, ne me donnez pas de leçon", a répliqué Marine Le Pen, s'attirant cette réponse: "Je ne vous donne pas de leçon. Je connais le numéro par coeur, ne me le faites pas Mme Le Pen."
(avec Reuters)