
Les chômeurs de longue durée cumulent les difficultés. D'après une étude de l'Insee publiée ce mercredi 26 juillet, les demandeurs d'emploi de longue durée (*) ont de plus en plus de mal à retrouver un emploi alors que le nombre d'individus dans cette situation atteint des sommets. Sur les 6 millions de personnes inscrites à Pôle emploi, 2,5 millions de personnes sont concernées par ce phénomène. Les économistes de l'institut, qui ont également étudié les périodes de transition entre le chômage et l'accès à un emploi pour les seniors, ont souligné de fortes difficultés pour cette catégorie d'actifs.
Une probabilité plus élevée de rester au chômage plus longtemps
Selon les experts, les chances de trouver un travail d'un trimestre à l'autre sont bien plus faibles pour les personnes qui sont restées au chômage.
"Ainsi, en 2016, les personnes au chômage depuis au moins trois ans ont 4 fois moins de chances de trouver un emploi dans le trimestre qui suit par rapport aux chômeurs de moins d'un an : 6,7% contre 27,8%."
Et les données mises en exergue dans les enquêtes Emploi par les spécialistes illustrent très bien ce phénomène. Par exemple, 42% des personnes qui tombent au chômage un trimestre donné (c'est-à-dire qui sont au chômage un trimestre donné et avaient un emploi ou étaient inactives le trimestre précédent) ne sont plus au chômage le trimestre suivant. Cette proportion atteint 64% au bout de deux trimestres, puis 73% au bout de trois trimestres, et 77% au bout de quatre trimestres.
Lecture : 64% des personnes devenues chômeuses un trimestre donné ont quitté le chômage deux trimestres après. Champ : France, population des ménages, personnes de 15 à 64 ans qui sont au chômage au moins un trimestre sur les six trimestres de suivi de l'enquête et qui ne sont pas chômeuses avant ce trimestre, entre le 3e trimestre 2015 et le 4e trimestre 2016.
Une part importante des demandeurs d'emploi
Le phénomène du chômage de longue durée n'est pas nouveau mais il tend à s'accentuer ces dernières années. Selon les derniers chiffres de Pôle emploi, les chômeurs de longue durée constituaient en juin 2017, 41,8% du total des demandeurs d'emploi. Cette proportion est en augmentation régulière depuis 2009.
A la fin du mois de juin dernier, ils étaient 2,56 millions comptabilisés en chômeurs de longue durée sur un total de 6,12 millions d'inscrits toutes catégories confondues. Par catégorie, ce sont les demandeurs inscrits entre un an et deux ans qui sont les plus nombreux. Mais plus inquiétant encore, ce sont les chômeurs de très longue durée qui ont tendance à croître encore plus rapidement comme l'illustre le graphique ci-dessous. Il y a d'ailleurs plus de chômeurs de très longue durée si on fait la somme des deux catégories (de deux ans à moins de trois ans et trois ans ou plus).
Par ailleurs, ces chiffres ne prennent pas en compte tous ceux qui ne sont même plus inscrits à Pôle emploi, soit parce qu'ils ne recherchent pas d'emploi par découragement, soit parce qu'ils ne sont pas disponibles rapidement pour travailler ou n'y trouvent pas un intérêt financier. C'est ce que l'on appelle le "halo du chômage".
> Lire aussi : Très léger repli du chômage en juin
Des mesures inefficaces ?
L'accroissement régulier du nombre de demandeurs d'emploi de longue durée pose la question de l'efficacité des mesures et politiques publiques menées par les gouvernements. En février 2015, l'ancien ministre du Travail François Rebsamen avait annoncé 20 mesures "concrètes et ciblées pour sortir du chômage de longue durée".
> Lire aussi : Chômage de longue durée : les axes d'action du gouvernement
Au regard des données publiées par Pôle emploi, il apparaît que ces annonces n'ont pas eu l'effet escompté sur une baisse importante du chômage de longue durée. En revanche, si le nombre de chômeurs inscrits depuis plus de trois ans augmente régulièrement, le nombre d'inscrits entre un an et trois a tendance à se stabiliser, voire diminuer depuis décembre 2015. Il semble néanmoins que d'après un rapport de janvier 2017 mené par le Laboratoire d'action contre la pauvreté (JPal Europe) spécialisé dans l'évaluation des politiques sociales, de développement et de lutte contre la pauvreté, en France et dans le monde, "les dispositifs d'accompagnement ont le plus souvent des effets positifs sur les bénéficiaires chômeurs de longue durée ou susceptibles de le devenir". Evidemment, ce constat nuancé par les auteurs varie en fonction du type de politique publique menée.
Lire aussi : Chômage de longue durée : le plan de Rebsamen est-il à la hauteur du phénomène ?
Un retour à l'emploi plus compliqué pour les seniors
L'autre enseignement de l'étude menée par l'Insee est que si le chômage touche particulièrement les jeunes actifs (24,6% des actifs de 15 à 24 ans sont au chômage contre 9,3% des actifs de 25 à 49 ans, 6,9% de ceux de 50 à 64 ans), les seniors ont plus de difficultés pour retrouver du travail. Les personnes âgées de 50 à 64 ans n'étaient que 12,9% à trouver un emploi dans le trimestre qui suit l'inscription à Pôle emploi contre 25,8% des chômeurs de moins de 25 ans et 28% des personnes récemment sorties d'études.
> Lire aussi : Les seniors sont davantage actifs... et au chômage de longue durée
(*) Un chômeur de longue durée est un actif au chômage depuis plus d'un an. A partir de 24 mois, on parle de chômage de très longue durée.
il faut que quelqu'un vive ce que vit un chômeur de longue durée pour pouvoir prétendre avoir des solutions .... vivez le chômage pour être enfin dans la place des chômeurs!!!
C'est pour changer ça que le gouvernement précédent a fait la loi Travail, et c'est aussi pour changer ça que le gouvernement actuel change le Code du Travail.
Si les journalistes pouvaient expliquer ça, au lieu de donner beaucoup de place dans leurs tribunes à tous les opposants à ces changements, ce serait un vrai progrès.
Euh,non, c'est pour ça :
Cette «Loi travail», nous la devons, pour une bonne part, à notre appartenance communautaire. Pour s'en apercevoir, encore faut-il quitter un instant le terrain des grands principes sur lesquels s'affrontent généralement «européistes» et «eurosceptiques».l ne faut pas craindre de l'affirmer (d'autant moins qu'on ne risque guère d'être compris): la «Loi travail» nous vient des GOPE. Oui, des GOPE.Les GOPE, ce sont les «Grandes Orientations de Politique Économique». Plus précisément, ce sont des documents préparés par la direction générale des affaires économiques de la Commission européenne. Conformément à l'article 121 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), ces documents sont ensuite transmis au conseil Ecofin (c'est à dire à la réunion des ministres européens de l'économie et des finances), puis au Conseil européen (les chef d'État et de gouvernement). Après validation, les GOPE deviennent des recommandations du Conseil aux pays de l'Union et font l'objet d'un suivi. Toujours selon l'article 121, «le Conseil, sur la base de rapports présentés par la Commission, surveille l'évolution économique dans chacun des États membres». En tout état de cause, le gouvernement français a bien travaillé. Le commissaire Valdis Dombrovskis l'en a chaudement félicité lors d'une visite à Paris fin mars. Comme rapporté par le site spécialisé sur les questions européennes EurActiv, le vice-président de la Commission «à l'euro et au dialogue social» (sic) a salué la loi El Khomri comme une heureuse initiative «destinée à répondre aux rigidités du marché du travail, et qui devrait relancer l'emploi». Un bien bel hommage! Merci patron!
Je maintiens : c'est bien pour changer ça ce que le gouvernement a fait la loi Travail.
Ce n'est parce que ça vient de l'Europe, du GOPE et je ne sais quoi que cette loi est mauvaise : il y a moins de chômage partout ailleurs en Europe.
C'est facile de dire que tout ce qui vient de l'UE est mauvais, et qu'on ne peut rien changer, et que quand quelque chose va mal, c'est de la faute à l'Europe (ou à Rousseau, ou à Voltaire).
la lecture de votre site serait bien plus agréable .
PS : valable aussi pour vos journalistes
la lecture de votre site serait bien plus agréable
Et Léon partagerait peut être ses idées si il en a !
les employeurs ne le disent pas mais ils veulent que des jeunes, c'est comme ça, dans leur tête c'est plus rentable, c'est un préjugé.
Pourquoi ?
C'est moins cher et c'est corvéable à merci surtout si on fait miroiter un CDI .
Un "vieux" ne pourra être pris que si il représente une véritable valeur ajoutée au travail que l'on va lui confier ...
Pour eux ils peuvent régulièrement changer d'entreprise sans connaître pour autant le chômage !
L'âge est un critère pour les employeurs même si c'est illégal.
L'idéal serait de les former convenablement pour prétendre à un emploi durable.
"votre demande d'information surle suvi d'une formation n'entre pas dans le cadre de nos attributions" veuillez aller voir ailleurs.
Plus vous êtes éloignés du marché de l'emploi moins vous avez de chance de retouver un emploi, c'est pourquoi PE ne vous aidera pas.
Est-ce que tout les états Américains sont économiquement performants, non, certains sont pleins de start-up, d'autres remplis de bases militaires et encore d'autres désertiques.
Mais les indemnités ne durent qu'un temps , après c'est le RSA en fonction des ressources du foyer .
Un mari avec une retraite , elle ne bénéficiera d'aucun avantage et attendra sa retraite amputée de ses années de chômage .
World Company
il ne faut pas eradiquer les gens, il faut obliger tous les gauchistes qui ont les lecons de morale qui leur bavent a la commissure des levres, (surtout quand ils coulent les boites des autres en rigolant) a creer des boites avec leur temps et leur argent en sacrifiant eux memes leur vie de famille et a engager les gens a des bons postes bien payes avec plein d'acquis sociaux.......
ca donnera du boulot aux chomeurs, et ca reduira les inegalites dans le travail et la prise de risque
la reduction dans l'argent a deja ete faite, vu que tt le monde arrete de travailler, il faut donc forcer ces gens bienpensants a prendre leur part de sueur........ et s'ils ne veulent pas, beria nous enseigne qu'on peut utiliser la coercition, ca marche bien, et ca n'a rien d'ultraliberal
bien cordialement
Allez mon vieux faut bouger un peu maintenant hein.