Toujours en hausse, l'emploi privé ne progresse que de 0,1% au deuxième trimestre

Alors qu'il avait grimpé de 0,4% au premier trimestre, l'emploi privé n'a progressé que de 0,1% au second, soit 19.700 créations nettes d'emplois. L'emploi salarié privé excède ainsi son niveau d'un an auparavant de 1,2% mais de 6,2% par rapport à celui d'avant la crise sanitaire (fin 2019).
Selon les chiffres du ministère du Travail publiés le 26 juillet dernier, 4.900 personnes se sont inscrites en moins au chômage par rapport au trimestre précédent.
Selon les chiffres du ministère du Travail publiés le 26 juillet dernier, 4.900 personnes se sont inscrites en moins au chômage par rapport au trimestre précédent. (Crédits : Reuters)

Les chiffres sont toujours en progression sur le front de l'emploi, mais le rythme s'affaiblit légèrement. En effet, l'emploi privé n'a augmenté que de 0,1% au deuxième trimestre, soit 19.700 créations nettes d'emplois, après +0,4% au premier trimestre (+86.800), selon l'estimation provisoire publiée ce vendredi par l'Insee. Il s'agit néanmoins du dixième trimestre consécutif de hausse. L'emploi salarié privé excède son niveau d'un an auparavant de 1,2% et celui d'avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,2% (soit +1,2 million d'emplois).

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Dans le détail, l'intérim se replie de nouveau ce trimestre: -0,8% (-6.500 emplois) après -2,2% le trimestre précédent. L'emploi intérimaire est inférieur de 1,9% à son niveau d'il y a un an mais supérieur de 1,5% à son niveau d'avant la crise.

Hors intérim, l'emploi industriel progresse de 0,2% (+6.400 emplois). Il est supérieur de 1,1% à son niveau un an auparavant et de 2% à son niveau de fin 2019 (soit +62.300 emplois).

Dans la construction, l'emploi baisse de 0,3% (soit -4.800 emplois) après déjà -0,1% au premier trimestre. Il dépasse toutefois de 7,5% (+110.800 emplois) son niveau de fin 2019.

Dans le tertiaire marchand, l'emploi ralentit nettement: +0,2% après +0,7% (soit +25.900 emplois après +85.900). Il dépasse son niveau d'un an auparavant de 1,6% et celui d'avant-crise de 7,7% (soit +899.600 emplois). Dans le tertiaire non marchand, il ralentit également à +0,1% (+1.900 emplois) après +0,5%.

Le nombre de chômeurs en légère baisse

Un constat général qui fait écho aux chiffres du ministère du Travail publiés le 26 juillet dernier et qui font état de 4.900 personnes inscrites en moins au chômage par rapport au trimestre précédent, soit une baisse de seulement 0,2% (hors Mayotte). Au total, 3,011 millions de personnes sont ainsi inscrites en catégorie A, à savoir sans activité. La dernière fois que leur nombre est passé sous la barre des 3 millions remonte au 3e trimestre 2011 (2,991 millions), il y a donc presque 12 ans. Ce qui n'avait pas empêché le ministre du Travail, Olivier Dussopt, de saluer sur Twitter, rebaptisé « X », une « bonne nouvelle vers le plein emploi », notant que le nombre de demandeurs d'emploi « poursuit sa baisse ».

La production industrielle en baisse

La production industrielle en France a reculé de 0,9% au mois de juin, contre +1,1% le mois précédent, a également rapporté l'Insee ce vendredi.

Un repli observé dans la plupart des branches sur un mois : les biens d'équipements (-1,5%), industries agroalimentaires (-0,7 %), matériels de transports (-0,9%), industries extractives, énergie, eau (-0,4%) et cokéfaction-raffinage (-0,7%) s'affichent, en effet, en baisse, a indiqué l'institut de la statistique dans un document mensuel. La seule production manufacturière a de son côté reculé de 1,0%.

Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la production industrielle est en revanche en hausse de 1,1% et celle de la production manufacturière de 1,5% par rapport au même trimestre de l'année précédente, précise l'Insee.

La production a augmenté fortement dans les matériels de transport (+14,1%), particulièrement dans l'industrie automobile (+18,8%), moins affectée qu'il y a un an par les difficultés d'approvisionnement en composants électroniques, précise l'Insee.

Elle est aussi en progression dans les biens d'équipement (+6,4%) et dans la cokéfaction-raffinage (+3,0%) tandis qu'elle a reculé dans les industries agroalimentaires (-1,2%) et les industries extractives, énergie, eau (-0,8%).

Dans le contexte de prix élevés de l'électricité et du gaz sur fond de guerre en Ukraine, « les branches intensives en énergie sont particulièrement exposées à la hausse de leurs coûts de production », indique par ailleurs l'Insee pour justifier les forts reculs de la production industrielle trimestrielle dans la sidérurgie (-29,6 %), la fabrication de pâte à papier, papier et carton (-23,0 %), et de produits chimiques de base (-10,0%).

(Avec AFP)

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