Brexit : à Davos, Liam Fox espère signer des accords pour sauver le commerce britannique

Au Forum économique mondial, le ministre du commerce britannique a déclaré qu'il espérait reproduire une quarantaine d'accords commerciaux conclus par l'Union européenne avec des pays tiers au moment du divorce. Mais, selon le "Financial Times", aucun ne sera prêt d'ici au 29 mars.
Le ministre britannique du Commerce, Liam Fox, lors de son passage au Andrew Marr Show sur BBC TV, dimanche 20 janvier 2019.
Le ministre britannique du Commerce, Liam Fox, lors de son passage au Andrew Marr Show sur BBC TV, dimanche 20 janvier 2019. (Crédits : Reuters)

Le ministre britannique du Commerce pro-Brexit Liam Fox, qui a défendu l'accord négocié par Teresa May avec Bruxelles, va profiter de son passage de deux jours au Forum économique mondial (WEF) de Davos pour discuter avec ses homologues du monde entier du renouvellement de leurs accords commerciaux après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

A un peu plus de deux mois de la date fixée pour le Brexit (après pas loin de deux ans de préparatifs puisque le vote pour la sortie de l'UE remonte au 23 juin 2016), aucun consensus n'a encore émergé à Londres sur la manière, ni même l'opportunité de mener à bien ce retrait.

Selon le "Financial Times", aucun accord ne sera prêt pour le 29 mars

Fox a déclaré qu'il espérait reproduire une quarantaine d'accords commerciaux conclus par l'Union européenne avec des pays tiers au moment du divorce, mais le Financial Times a rapporté la semaine dernière qu'aucun ne serait prêt d'ici au 29 mars. Un mémo de Whitehall, révélé la semaine dernière par le FT, a révélé que le Royaume-Uni n'aurait pas fini de remplacer tous les accords commerciaux de l'UE avant sa sortie programmée le 29 mars.

"Nous sommes prêts et nous avons présenté toutes nos propositions", a cependant déclaré M. Fox au Andrew Marr Show dimanche 20 janvier sur BBC TV, selon le FT, mais il constatait néanmoins qu'"un certain nombre de pays (...) ne sont pas disposés à envisager une sortie sans accord ("No Deal") », tandis qu'un certain nombre d'autres étaient empêchés de prendre des décisions, notamment parce qu'ils sont en période d'élections.

En 2017, rappelle le FT, le secrétaire au commerce international avait pourtant promis que le gouvernement "reproduirait les 40 accords de libre-échange conclus avant la sortie de l'Union européenne, afin de ne pas perturber le commerce".

Le gouvernement britannique a depuis signé des accords post-Brexit avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Des rencontres avec des représentants de Corée du Sud, de Hong Kong, du Canada, de Colombie et d'Israël sont prévues, précise le ministère.

Mais, avertit le I, il reste moins de 10 semaines avant la sortie prévue de la Grande-Bretagne de l'UE le 29 mars, ce qui signifie que le Royaume-Uni devrait signer en moyenne près de quatre contrats par semaine pour être prêt à une sortie sans accord ("No Deal").

Un report du Brexit ? Les paris sont ouverts

Depuis Davos, Liam Fox a déclaré à la BBC qu'il ne parierait pas sur une prolongation du délai fixé par le déclenchement de l'article 50.

A l'opposé, George Osborne, ancien ministre conservateur des Finances qui a démissionné dans la foulée du référendum de juin 2016 après avoir milité pour le maintien dans l'UE, a jugé pour sa part qu'un report du Brexit lui semblait être désormais "l'option la plus probable". La perspective d'une sortie sans accord, a-t-il ajouté au micro de la BBC, également depuis Davos, signifie qu'"une arme est pointée sur la tête de l'économie britannique".

"La roulette russe est un jeu auquel il ne faudrait jamais jouer parce qu'il y a une chance sur six que la balle finisse dans votre tête", a poursuivi Osborne, aujourd'hui rédacteur en chef du quotidien Evening Standard.

(Avec Reuters)

Commentaires 4
à écrit le 23/01/2019 à 10:12
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Le RU a et aura toujours le soutient appuyé des états unis, i lserait temps que les médias de masse européens arrêtent de s'inquiéter pour les anglais, enfin plutôt de leur souhaiter tous les malheurs du monde, et commence à se demander ce qu'une sor...

le 23/01/2019 à 13:47
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Les Etats Unis actuellement ne soutiennent que leur nombril. Quelque soit le soutien US, cela ne changera pas grand chose aux accords commerciaux des UK avec Israel, la Colombie ou la Corée. L'horizon, c'est l'Europe, le doigt c'est le repli sur soi...

le 23/01/2019 à 15:47
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Pour l'instant, le repli sur soi est dans l'UE de Bruxelles, dans sa grande réussite économique et son centralisme "démocratique"! En route vers un nationalisme européen au dépend des nations!

le 23/01/2019 à 19:48
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@Fake News Mais mon petit bonhomme vous ne savez pas que l' Angleterre est le premier marché de Mââme Merkel et vous ne l' avez même pas intégré dans votre raisonnement. Mais qu' est-ce que vous nous faites perdre comme temps av...

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