Le chef de la diplomatie russe s'offre un voyage en Amérique latine. Cette tournée diplomatique l'a conduit au Brésil et au Venezuela. Elle s'achève par Cuba. Sergueï Lavrov doit y rencontrer le président cubain Miguel Diaz-Canel, réélu sans surprise mercredi à la tête de Cuba, ainsi que son ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, ce jeudi 20 avril, selon un communiqué du ministère cubain des Affaires étrangères.
Cette arrivée à Cuba intervient après une visite éclair de quatre heures du ministre russe des Affaires étrangères à Managua, capitale du Nicaragua. Juste avant de s'envoler vers Cuba, il a une fois de plus critiqué « les Occidentaux », qui « sous l'égide de pays comme les États-Unis (...) essaient de faire proliférer leur hégémonie par des conflits comme en Ukraine », lors d'une déclaration télévisée.
La Russie est un important allié pour le Nicaragua, auquel il fournit du blé, mais également des autobus pour les transports en commun publics, des voitures de taxi et des vaccins Sputnik contre le Covid-19. Moscou a également apporté sa coopération pour un centre de formation de police anti-stupéfiants, ainsi qu'un soutien technique et militaire.
Front commun contre les Occidentaux
Le Nicaragua et la Russie ont réinitié leurs relations de coopération économique et militaire en 2007, lors du retour au pouvoir de Daniel Ortega. La Première dame du Nicaragua, Rosario Murillo, par ailleurs vice-présidente du pays, avait d'ailleurs salué à la télévision publique Canal 4 l'arrivée pour une visite d'État de Sergueï Lavrov dans « notre Nicaragua béni ».
Le ministre russe a rencontré le président du Nicaragua, Daniel Ortega, ainsi que son homologue nicaraguayen, Denis Moncada, le ministre nicaraguayen des Finances, Ivan Acosta, et le conseiller de la présidence pour les investissements, le commerce et la coopération, Laureano Ortega Murillo, lui-même fils du couple présidentiel, a précisé Rosario Murillo.
Lors d'un échange retransmis à la télévision, Daniel Ortega et Sergueï Lavrov ont dénoncé les sanctions imposées le jour même par les États-Unis à trois juges nicaraguayens qui ont déchu de leur nationalité 316 opposants qualifiés de « terroristes » par le président du Nicaragua.
« Des centaines de camarades hauts responsables de l'État sont déjà sanctionnés, mais cela ne nous fait pas du tout peur, cela ne nous inquiète pas du tout », a déclaré Daniel Ortega.
La veille, au Venezuela, Sergueï Lavrov avait appelé à une « union » pour contrer « le chantage » des sanctions occidentales.
(Avec AFP)
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