
Couac au sein du gouvernement britannique ? C'est ce qui transparaît des déclarations de la ministre du Travail britannique Amber Rudd qui, mercredi 19 décembre, a évoqué en guise de solution pour débloquer l'absence de consensus sur les modalités du Brexit, l'éventualité de l'organisation d'un nouveau référendum.
"Je ne veux pas d'un vote populaire ou d'un référendum en général mais si le Parlement échoue totalement à atteindre un consensus, ce serait un argument plausible pour (un référendum)", a argué Amber Rudd, qui avait voté pour le maintien dans l'Union européenne en juin 2016, mercredi soir sur la chaîne ITV.
Une sortie polémique. Pour cause, la Première ministre conservatrice Theresa May a exclu à plusieurs reprises la tenue d'un tel vote. Motif : cela serait trahir le choix exprimé par les Britanniques, estime la cheffe du gouvernement britannique. D'ailleurs, à la question de savoir si un second référendum était une hypothèse plausible, un porte-parole de Downing Street a répondu "non" ce jeudi. Theresa May est "déterminée à faire voter l'accord qui a été convenu" entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, fin novembre, après 17 mois de négociations difficiles, a-t-il ajouté.
Theresa May toujours sous la menace d'un "no deal"
Incapable de rassembler une majorité en faveur de l'accord de sortie, Theresa May avait reporté en catastrophe le vote des députés prévu le 11 décembre. La dirigeante espérait ainsi obtenir davantage de clarifications de Bruxelles sur les arrangements prévus pour éviter le retour d'une frontière terrestre entre les deux Irlande. Le vote doit désormais intervenir la semaine du 14 janvier, soit à peine un peu plus de deux mois avant la date de sortie prévue du Royaume-Uni de l'UE, le 29 mars.
Le gouvernement a confirmé ce jeudi que les députés reprendraient l'examen du texte le 9 janvier, avec trois jours de débats prévus. Mais rien ne laisse présager pour l'instant que les députés soutiendront davantage l'accord en janvier qu'ils ne l'ont fait ces dernières semaines.
Le Labour, principal parti d'opposition, accuse la Première ministre de "jouer la montre" pour forcer les députés à soutenir l'accord de Brexit afin d'éviter le scénario d'une sortie de l'UE sans accord, avec des risques pour l'économie britannique à la clé. Si les déclarations de Mme Rudd ont irrité les tenants du Brexit, "il faut garder à l'esprit que les discussions autour d'un second référendum sont utiles pour (Mme May) à ce stade car cela pourrait être la seule chose qui pourrait effrayer les conservateurs pro-Brexit et les amener à soutenir son accord", a commenté jeudi l'éditorialiste de Politico, Jack Blanchard.
Le député travailliste anti-Brexit Owen Smith s'est félicité des propos d'Amber Rudd. "Elle est peut-être la première membre du cabinet conservateur à dire qu'elle préférerait un vote que permettre une sortie catastrophique sans accord mais elle ne sera pas la dernière", a-t-il prédit. Andrea Leadsom, ministre chargée des Relations avec le Parlement a pour sa part estimé jeudi qu'un nouveau référendum était "inacceptable", tout en expliquant qu'elle étudiait les différentes pistes en cas de rejet du texte par le Parlement. Dans une interview à la BBC, cette ministre pro-Brexit a suggéré l'option d'une sortie sans accord "gérée", via des accords parallèles noués dans des domaines tels que l'aviation, le transport routier de marchandises et les voyages touristiques.
(Avec AFP)
Tout ce qu'on voudrait éviter avec les futurs (?) referendum d’initiative populaire.
C'est beau la démocratie ya pas à dire.
Vite un frexit.
Il me tardera de voir qui vous accuserez quand on crèvera tous du manque d'oxygène.
Voulez-vous un brexit
1/ sur la base de l'accord négocié
Ou
2/ sans accord
Ca ne pose que la question actuelle sans permettre l'annulation du précédent vote.
Le risque - peut être- est que les Anti Brexit ne se mobilisent pas, et que de fait le "sans accord"' l'emporte.
Pour moi, le vote devrait être en connaissance de cause :
"voulez-vous :
un brexit sans accord,
un brexit avec l'accord conclu par T.May,
ou pas de brexit du tout" ?
@Tgee71 : pourquoi excluez vous que les citoyens britanniques s'expriment sur la totalité de la question, puisque le principe d'un nouveau référendum démontre que la question du 1er référendum était incomplet ??
En France, les pro-Référendum d'Initiative Citoyen mettent l'expression du peuple à toute les sauces, et pour beaucoup, n'acceptaient pas le résultat pro-aéroport du référendum dur ND des landes ...
Mais si je dois répondre directement à la question, je ne vois pas l'intérêt de remettre le brexit sur la table. Sauf à vouloir découvrir des gilets-jaunes anglais dans 2-3 ans, et à accepter un retour dans des conditions plus défavorables qu'avant le départ parce que pas en position de force et isolé.
Mais comment faire marche arrière sans manger son chapeau?
That is the question my Dear.
Vive le brexit.
Message d'un ancien Erasmus qui voit depuis tres longtemps les mensonges de l'"Europe" destructrice de démocratie, de richesse et d'environnement !
-Parce que le Royaume-Uni a souvent empêché l'UE d'avancer.
-Parce qu'il ne faut jamais oublier que le RU n'a rejoint l'Europe dans les années 70 que parce que son économie était à la ramasse.
-Parce que le désastre économique qui s'y profile sera la preuve par l'exemple de l'intérêt économique de l'UE et donc contre toute autre volonté de la quitter (on remarque d'ailleurs que l'Italie n'a aucune envie de sortir).
Et respecter la démocratie, cela peut aussi se dire "Pas de brexit pour Ecosse et Irlande du nord qui ont voté contre".
La démocratie a bon dos.