Climat : l'Accord de Paris sur les rails pour entrer en vigueur avant la fin de l'année

A l'issue de la cérémonie des ratifications qui s'est tenue ce matin à New York, le traité adopté à la COP21 compte 60 Etats parties, représentant 48% des émissions mondiales des gaz à effet de serre. Pour qu'il entre en vigueur, 55 parties, représentant au moins 55% des émissions mondiales, doivent y adhérer.
Giulietta Gamberini
"La forte dynamique mondiale continue pour l'action climatique est sans précédent", s'est ainsi réjoui Ban Ki Moon ce matin, alors que le secrétaire d'Etat des Etats-Unis John Kerry a insisté sur le signal fort ainsi envoyé au secteur privé, qui aura une grande responsabilité dans la mise en oeuvre de l'accord.

L'objectif se rapproche. Lors de la cérémonie organisée ce matin à 8 heures à New York (14h à Paris) par le Secrétaire général Ban Ki Moon en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, 31 pays se sont ajoutés à ceux ayant déjà déposé leurs instruments de ratification de l'Accord de Paris. Le Canada, le Mexique, le Brésil, le Sénégal, ainsi que les Emirats Arabes Unis, l'Islande et l'Argentine viennent notamment de se rallier à l'objectif de limiter à 2°C le réchauffement climatique par rapport à l'époque préindustrielle. Au total, les Etats parties sont ainsi désormais 60, représentant 48% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Un signal fort pour le secteur privé

Or, pour que l'accord issu de la COP 21 entre en vigueur, 55 parties, représentant au moins 55% des émissions mondiales, doivent y adhérer : une différence de 7 points qui permet désormais à l'ONU de se dire "certain" que le texte entrera en vigueur cette année.

En comptant les pays qui se sont engagés à rejoindre l'accord de Paris avant la fin de l'année, le nombre de parties s'élèverait en effet à 96, pour 65% des émissions, calcule le WRI.

Et si le nombre de participations nécessaires devait déjà être atteint le 7 octobre, dès la COP 22 (programmée à Marrakech du 7 au 18 novembre) se tiendraient alors les premières réunions des organes du nouveau traité, chargés des fixer les règles et les procédures des décisions traduisant en actions les engagements pris.

"La forte dynamique mondiale continue pour l'action climatique est sans précédent", s'est ainsi réjoui Ban Ki Moon ce matin, alors que le secrétaire d'Etat des Etats-Unis John Kerry a insisté sur le signal fort ainsi envoyé au secteur privé, qui aura une grande responsabilité dans la mise en oeuvre de l'accord.

La France opte pour la "désynchronisation" de l'UE

Parmi les pays qui ont déposé aujourd'hui leur instrument de ratification, la France a été le premier Etat membre de l'Union européenne à le faire, a souligné Ségolène Royal dans un tweet.

Paris avait jusqu'à présent attendu que le traité soit d'abord ratifié par l'Union européenne dans son ensemble. Mais un nouveau scénario a été dessiné lors du sommet réunissant 27 Etats membres de l'Union européenne (tous sauf le Royaume-Uni) à Bratislava le 16 septembre, qui permettrait une ratification "désynchronisée" entre l'UE et ses parties. La France est convaincue que cette option sera approuvée par la formation "Environnement" du Conseil européen le 30 septembre, puis par le Parlement européen avant le 6 octobre.

"Tous les membres de l'Union européenne sont désormais prêts à ratifier le plus vite possible", et "nous ne serons pas les derniers à ratifier", avait d'ailleurs assuré à Bratislava le président français François Hollande.

Giulietta Gamberini
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