Etats-Unis : Chelsea Manning libérable en mai, Wikileaks crie victoire

Barack Obama a commué la peine de Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison en 2013 pour avoir transmis des centaines de milliers de documents confidentiels au site Wikileaks, a annoncé mardi la Maison blanche.
L'ex-soldat Bradley Manning, qui a changé d'identité sexuelle, a fourni à WikiLeaks plus de 700.000 documents.

Le vœu de Julian Assange de voir Cheslea Manning sortir de prison a été exaucé. Et sa volonté semblait tenace. Dans un tweet publié le 12 janvier, Wikileaks allait jusqu'à annoncer qu'en cas de "clémence envers Manning, Assange acceptera une extradition vers les Etats-Unis en dépit du caractère inconstitutionnel évident du dossier du DoJ". Coup de bluff ou non -  la Maison Blanche a affirmé qu'il n'existait aucun lien entre ce message et la décision de Barack Obama -, Chelsea Manning est désormais libérable à partir de mai, après qu'Obama a commué sa peine, mardi.

L'ex-soldat Bradley Manning, qui a changé d'identité sexuelle, a fourni  à WikiLeaks plus de 700.000 documents, vidéos, télégrammes diplomatiques et comptes-rendus de terrain en 2010, alors qu'elle travaillait comme analyste du renseignement à Bagdad, la capitale irakienne. Un document vidéo datant de 2007 montrait notamment un hélicoptère américain faire feu sur des insurgés irakiens présumés, tuant une dizaine de personnes dont deux employés de Reuters.

Réduction de 28 ans

Manning est détenue à la prison militaire pour hommes de Fort Leavenworth, dans le Kansas, et ne devait être libérée qu'en 2045. Elle a commis deux tentatives de suicide en prison. Son avocat a estimé que la peine à laquelle elle a été condamnée excédait le droit international.

Les associations de défense des droits civiques ont salué une décision tardive. "Chelsea Manning a exposé de graves abus, et en conséquence ses propres droits ont été violés par le gouvernement américain pendant des années", a dit Margaret Huang, la directrice générale d'Amnesty International aux Etats-Unis.

Sur Twitter, le compte de Wikileaks, citant Julian Assange, a crié "victoire", avant d'ajouter: "Merci à tous ceux qui ont fait campagne" pour accorder la "clémence" à Chelsea Manning. Sans en dire davantage sur une éventuelle extradition du fondateur du site...

 (Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 18/01/2017 à 12:41
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Va falloir se faire toute toute petite, ma petite.....

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