Etats-Unis : le chômage toujours au plus bas à 3,6% en juin malgré des créations d’emplois plus faibles que prévu

En juin, le taux de chômage a reculé à 3,6% contre 3,7% en mai. Toutefois, des signes de ralentissement sont perceptibles. Rien n’exclut que la FED ne remonte pas ses taux directeurs fin juillet pour poursuivre sa lutte contre l’inflation.
Au moins de juin, aux Etats-Unis, les emplois créés sont moins nombreux que ce que prévoyaient les analystes.
Au moins de juin, aux Etats-Unis, les emplois créés sont moins nombreux que ce que prévoyaient les analystes. (Crédits : ANDREW KELLY)

Malgré des créations d'emplois moins nombreuses que prévu, le taux de chômage aux Etats-Unis a diminué pour atteindre 3,6% en juin. Cela représente un léger recul par rapport au mois de mai (3,7%) et reste un niveau historiquement bas. Côté emplois, 209.000 postes ont été créés selon les analystes du département du Travail qui en attendaient pourtant 220.000 (écart de 11.000).

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Quant aux créations d'emplois des mois d'avril et mai, elles ont récemment été revues à la baisse, avec respectivement 217.000 et 306.000 emplois, soit au total, 110.000 emplois de moins que ce qui avait été initialement annoncé. D'après le département du Travail, ce sont toujours les administrations publiques, la santé et l'assistance sociale, ainsi que le bâtiment qui favorisent cette création d'emplois.

« C'est un pas dans la bonne direction, mais nous ne sommes clairement pas au niveau où nous avons besoin d'être pour démontrer que le marché de l'emploi se détend », a déclaré le chef économiste pour les États-Unis d'Oxford Economics, Oren Klachkin.


Un ralentissement du marché

Des signes de ralentissement se font toutefois voir dans le marché du travail aux Etats-Unis. Par exemple, la moyenne du nombre d'emplois créés par mois sur les six premiers mois de l'année est significativement moins élevée que la moyenne observée sur l'ensemble de l'année 2022 (respectivement 278.000 contre 399.000 emplois en moyenne).

Parallèlement, le salaire horaire moyen a poursuivi sa hausse de 0,4% par rapport au mois précédent, et de 4,4% sur un an. Un chiffre légèrement au-dessus des prévisions du marché, qui envisageait plutôt 0,3% de hausse sur un mois.

La FED pourrait rehausser ses taux directeurs

Le dynamisme actuel du marché de l'emploi américain suscite quelques craintes chez les investisseurs. En effet, cela pourrait inciter la FED à augmenter une nouvelle fois ses taux directeurs lors de sa prochaine réunion, fin juillet. Si la banque centrale américaine a marqué une pause dans la hausse des taux qu'elle mène depuis mars 2022, les augmentations pourraient reprendre. Jerome Powell, directeur de l'institution bancaire, a déclaré plusieurs fois que les prochaines décisions seront prises sur l'évolution des données macro-économiques, anticipant deux nouvelles hausses de taux d'ici la fin de l'année.

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L'objectif de la réserve fédérale est de ramener l'inflation à son objectif de 2% mais l'économie américaine s'est montrée plus solide qu'envisagé initialement et l'inflation plus persistante qu'espéré. En mai, l'inflation s'est établie à 3,8% sur un an, selon l'indice PCE publié fin juin, au plus bas depuis mi 2021, mais toujours trop élevée pour la Fed.

La Bourse vacille

Si le marché de l'emploi résiste, c'est que le ralentissement attendu de l'économie n'est pas suffisant pour réduire l'inflation et que les banques centrales et la Réserve fédérale en tête, vont continuer de durcir la politique monétaire et de monter les taux d'intérêt.

C'est ce raisonnement qui a fait trembler les indices boursiers ce jeudi et hisser les taux courts européens (à 2 ans) vers des plus hauts depuis 2008. À Paris, le CAC 40 recule de plus de 3 % et repasse sous le seuil des 7.100 points. L'Euro Stoxx 50 frôle les 3 % de baisse et l'indice européen des 600 premières capitalisations, le Stoxx 600, cède plus de 2%.



(Avec AFP)

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