Football/Mercato : avec 2,2 milliards d'euros dépensés, les clubs anglais explosent leur record

Les vingt clubs du championnat anglais, la « Premier League », ont déboursé 2,2 milliards d'euros lors du mercato d'été 2022 achevé hier. Un niveau record, jamais atteint outre-Manche jusqu'ici. C'est surtout plus que ses trois championnats concurrents espagnol, italien et allemand… cumulés. Les recettes de droits TV, de billetteries et, surtout, les injections de cash par les milliardaires propriétaires expliquent cette débauche de moyens.
Le norvégien Erling Haaland, nouvelle vedette de la Premier League sous la tunique du champion en titre Manchester City.
Le norvégien Erling Haaland, nouvelle vedette de la Premier League sous la tunique du champion en titre Manchester City. (Crédits : Reuters)

Du jamais vu. Le Championnat d'Angleterre est parvenu à dépenser près de 2,2 milliards d'euros lors de la fenêtre estivale d'échanges de joueurs qui s'est achevée hier soir. explosé son record pour un mercato estival, a rapporté vendredi dans une étude la branche sportive du cabinet d'audit britannique Deloitte.

Dans un contexte économique chaotique, en particulier dans un Royaume-Uni submergé par l'inflation et la crise de l'énergie, l'heure n'était pas aux économies chez les 20 clubs qui jouent en Premier League, le championnat le plus prestigieux du monde. 1,9 milliard de livres au total (environ 2,2 milliards d'euros) ont été versés pour l'achat de 169 joueurs pour l'acquisition de 169 joueurs d'après les chiffres du cabinet Deloitte.

Les clubs anglais ont dépensé plus que les championnats d'Espagne, d'Allemagne et d'Italie réunies

L'ardoise totale de 2,2 milliards d'euros estimée par Deloitte est ainsi supérieure de 67% à celle du mercato 2021 qui avait été plus frileux par la persistance du Covid, mais aussi à celle des championnats espagnols, italiens et allemands cumulés cet été. L'édition 2022 du mercato anglais dépasse de 34% le précédent record de transferts en Europe et au monde: 1,68 milliard d'euros lors de l'été 2017.

Parmi les signatures les plus clinquantes, l'arrivée de l'attaquant norvégien vedette Erling Haaland à Manchester City en provenance du club allemand de Dortmund (pour 60 millions d'euros) ou encore celle des brésiliens Paqueta à West Ham (60 millions d'euros), Casemiro (70 millions d'euros) et Antoni (100 millions d'euros) à Manchester United. La venue d'Antoni en provenance de l'Ajax à Manchester United illustre les moyens colossaux des écuries anglaises.

Ces dernières sont capables de débourser des sommes astronomiques pour des joueurs prometteurs mais loin d'être confirmés au plus haut niveau. Les nouveaux défenseurs de Chelsea Wesley Fofana  (100 millions d'euros) et Marc Cucurella (65 millions d'euros) ne comptent quasiment aucune apparition avec leurs équipes nationales. Au total, le club a fait 300 millions d'euros de chèques de transferts, devant le club le plus riche du monde Manchester United.

Droits TV, fin du Covid, milliardaires au capital : l'argent coule à flotT

Ces capacités financières incomparables, à ce qui se fait sur le Vieux continent, à l'exception du PSG et peut-être du Real Madrid ou du FC Barcelone, s'explique par la présence d'actionnaires ou de propriétaires très fortunés au capital des clubs anglais. La Premier League est le championnat qui s'est mondialisé avec des joueurs de tous les horizons et financiarisés avec l'arrivée d'oligarques ou de fonds d'investissement avant tous les autres.

Malgré la vente de Chelsea par le milliardaire russe Roman Abramovitch, la tendance n'est pas finie. Le club historique de Newcastle a été repris l'année passée par le fonds souverain saoudien et a dépensé près de 100 millions d'euros cet été, après 100 millions d'euros au dernier mercato hivernal.

Le recul du Covid a aussi rassuré les clubs sur leurs perspectives de recettes. « Ce montant record témoigne de la confiance des clubs de Premier League », a commenté l'auteur de l'étude Tim Bridge qui note que « les supporters sont de retour dans les stades (après la pandémie, NDLR) et qu'un nouveau cycle démarre pour les droits de diffusion ». Ces droits TV en augmentation constante depuis près de 30 ans sont significativement plus élevés en Angleterre en raison du spectacle et de la qualité des affiches chaque week-end.

(avec AFP et Reuters)

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