L'inflation américaine rebondit en janvier à 5,4%

L'inflation américaine atteint 5,4% sur un an en janvier après 5,3% en décembre, d'après l'indice PCE publié ce vendredi 24 février. De quoi confirmer les avertissements de la Fed qui explique que l'inflation n'est pas terminée et que la hausse des taux va continuer.
La hausse des prix a s'est accentuée en janvier par rapport à décembre ce qui devrait encourager la Fed a se montrer plus agressive.
La hausse des prix a s'est accentuée en janvier par rapport à décembre ce qui devrait encourager la Fed a se montrer plus agressive. (Crédits : Kevin Lamarque)

C'est un chiffre qui va accaparer toute l'attention de la Fed. L'inflation aux Etats-Unis est repartie à la hausse en janvier, à 5,4% sur un an contre 5,3% le mois précédent, et 5,5% en novembre selon l'indice PCE de référence, publié ce vendredi 24 février par le département du Commerce et utilisé par la banque centrale américaine (Fed).

Sur un mois, la hausse des prix est de 0,6%, plus que les attentes des analystes qui tablaient sur une hausse de 0,4% en janvier, d'après le consensus des analystes publié par briefing.com.

En réaction à cette annonce, la Bourse de New York évoluait en net repli après l'ouverture vendredi. L'indice Dow Jones perdait 1,19% à 17h15, heure de Paris, quand le Nasdaq perdait 1,96% à la même heure.

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L'inflation dite sous-jacente, exempté des prix de l'alimentation et de l'énergie, monte aussi à 4,7% sur un an, là aussi au-dessus des attentes. Du côté des ménages, les revenus ont crû de 2%, soit la plus forte hausse de ces derniers mois, tout comme les dépenses de 1,8%. L'autre indice de mesure de l'inflation aux Etats-Unis, le CPI a en revanche affiché une légère diminution à +6,4% sur un an en janvier contre +6,5% en décembre.

La Fed aux aguets

Ce rebond de l'inflation conforte le discours de la Fed qui affirme depuis plusieurs semaines que l'inflation sera durable et ne retombera pas à 2% de si tôt et que les marchés sont trop optimistes quant à une éventuelle détente de l'inflation et de la politique monétaire de la Fed et de la BCE.

« Cette surprenante forte augmentation (...) constitue un signe supplémentaire que la Fed va devoir conserver plus longtemps une politique monétaire plus stricte », a déclaré Paul Ashworth, économiste de Capital Economics.

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Début février, le président de la Fed Jerome Powell a affirmé que la route vers une sortie de l'inflation sera « longue, voire cahoteuse » ajoutant lors d'un discours à l'Economic Club de Washington que « si les données économiques devaient continuer d'être plus fortes que prévues (...) nous augmenterions certainement davantage les taux ».

La Fed relève en continu son taux directeur depuis le mois de mars. Celui-ci, qui était alors compris dans une fourchette de 0 à 0,25%, s'élève désormais à 4,50 - 4,75%. Et l'institution a prévenu que des hausses supplémentaires étaient à prévoir, face à une inflation qui reste forte. Cette progression fait augmenter les taux d'intérêt des prêts accordés par les banques aux ménages et aux entreprises. Avec pour objectif in fine de faire ralentir la consommation, la demande et donc la pression sur les prix.

 (Avec AFP)

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