Aux Etats-Unis, la machine à créer des jobs a accéléré en avril, Wall Street apprécie

Le mois dernier, l'économie américaine a créé 100.000 emplois supplémentaires par rapport à mars. Le taux de chômage, lui, est retombé à 3,4%, au plus bas depuis 50 ans. Ces bons chiffres du marché du travail aux Etats-Unis ont surpris positivement les marchés, mais restent un argument en faveur de la hausse des taux pour la Fed.
Un entrepôt Wholesale à New York.
Un entrepôt Wholesale à New York. (Crédits : Reuters)

C'est un rebond inattendu. Les créations d'emploi aux Etats-Unis sont à nouveau reparties à la hausse et le chômage a fléchi en avril, d'après les chiffres du département du Travail publiés ce vendredi.

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La Bourse de New York a ouvert en progression vendredi, étonnée positivement de la résistance de l'emploi et de l'activité encore vigoureuse malgré les menaces de récession. Vers 15H50 heure de Paris, le Dow Jones prenait 1,33%, l'indice Nasdaq 1,21% et le S&P 500 prenait 1,20%, après quatre séances consécutives de baisse des trois indices.

En avril, 253.000 emplois ont été créés, après 165.000 en mars. Le chômage est ainsi tombé à 3,4%, en baisse de -0,1 point. Les anticipations des analystes sont ainsi largement dépassées, alors qu'elles prévoyaient 180.000 créations d'emplois et un taux de chômage à 3,6%. L'emploi progresse à la fois dans les services aux entreprises, les soins de santé, les loisirs et l'hôtellerie, l'aide sociale, précise le communiqué du département du Travail.

Incompatible avec la baisse de l'inflation

Ces données s'accordent mal avec l'objectif de réduction de l'inflation du gouvernement et surtout de la Réserve fédérale. Un recul des créations d'emplois et une remontée consécutive du taux du chômage sont en effet inévitables pour refroidir l'activité économique et contenir l'inflation, toujours tirée à la hausse par l'importante croissance des salaires sur fond de pénurie de main-d'œuvre. Les salaires grimpent encore en avril, en moyenne de 4,4% pour le salaire horaire sur un an contre 4,6% le mois dernier.

« Les données montrent que le marché du travail reste tendu et que l'économie continue de créer des emplois à un rythme rapide », observe Rubeela Farooqi, cheffe économiste de HFE. Les chiffres des créations d'emplois du privé, publiés mercredi, avaient néanmoins laissé transparaitre la puissante dynamique du marché de l'emploi, forts de 296.000 emplois créés dans les entreprises en avril contre 142.000 en mars.

La Fed, attentive à l'emploi

Cette croissance interroge quant à l'efficacité du durcissement monétaire engagé par la banque centrale américaine (Fed), qui se fixe comme objectif de ramener l'inflation annuelle à 2% contre 5% en mars. Soit un gonflement des prix inédit en 40 ans. Depuis un an, elle relève constamment ses taux directeurs, afin que les banques, à leur tour, relève le coût des crédits et dissuadent ménages et entreprises d'emprunter.

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Mercredi, la Fed a une nouvelle fois remonté ses taux lors de sa réunion de politique monétaire, pour la dixième fois d'affilée. « Nous voyons certaines preuves d'un assouplissement des conditions du marché du travail. Mais, globalement, vous avez un taux de chômage au plus bas en 50 ans (...) La demande de main-d'œuvre dépasse encore largement l'offre de travailleurs disponibles », avait expliqué son président Jerome Powell mercredi pour justifier sa hausse de taux.

Commentaire 1
à écrit le 05/05/2023 à 23:09
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Le quoi qu'il en coûte menera à la catastrophe, la régulation du menfoutisme ne menera qu'à la récession Au choix Vu l'indépendance des banques centrales je crains le pire

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