Le Japon privatise sa Poste pour relever le pays

Ce sera la plus importante introduction en Bourse de l'année. L'Etat japonais, qui détient 100% du capital de Japan Post Holdings, devrait pouvoir lever quelque 10,5 milliards d'euros grâce aux filiales bancaires et d'assurance de sa Poste. Ce produit sera affecté à des programmes de reconstruction à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 qui ont notamment provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima.
La cession d'actions du mastodonte va ainsi intervenir dix ans après le vote de sa privatisation sous le gouvernement de droite de Junichiro Koizumi (2001-2006).

Vers une introduction en Bourse record. Japan Post Holdings a fixé dans le haut de la fourchette indicative le prix de son introduction en Bourse, suivant en cela le schéma des IPO parallèles de ses filiales d'assurance et de banque et attestant de la forte demande des particuliers. Le gouvernement japonais détient actuellement 100% de Japan Post Holdings.

Plus de 10 milliards d'euros

Les cotations des trois sociétés débuteront le 4 novembre. Tokyo lèvera au total 1.400 milliards de yens (10,5 milliards d'euros) par ces trois introductions en Bourse, un produit qui sera affecté à des programmes de reconstruction à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011.

Elles représentent par ailleurs la plus grande privatisation survenue au Japon depuis celle de Nippon Telegraph and Telephone (NTT) en 1987 mais également la plus grosse introduction en Bourse de l'année. Le record actuel est en effet détenu par First Data, un spécialiste du traitement des transactions par cartes de crédit, qui a levé 2,6 milliards de dollars (2,35 milliards d'euros) lors de son entrée en Bourse le 15 octobre après avoir été racheté 29 milliards de dollars en 2007 par le fonds KKR.

Réorienter l'épargne des ménages vers la Bourse

Ces trois IPO, considérées comme des placements de père de famille, attestent de la volonté du gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe de réorienter l'épargne des ménages hors des banques et vers la Bourse.

La cession d'actions du mastodonte va ainsi intervenir dix ans après le vote de sa privatisation sous le gouvernement de droite de Junichiro Koizumi (2001-2006). En vertu de cette loi, le mégagroupe public était devenu en 2007 Japan Post Holdings, une société de droit privé avec plusieurs filiales, mais toujours détenue en intégralité par l'Etat. Le projet prévoyait alors la mise en vente de l'ensemble des filiales bancaires et d'assurance vie d'ici à 2017.

(avec AFP et Reuters)

Commentaires 4
à écrit le 27/10/2015 à 17:00
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L'Italie procède de même. Après la cession de quelques ports passée presque inaperçue (Capri, Trieste...), c'est le tour de la Poste. Le but affiché de cette opération boursière serait de soulager la dette publique d'environ 3 à 4 milliards d'€, soi...

à écrit le 26/10/2015 à 18:08
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Placement pète de famille !!!! Donc très risque Dans les années 2000 après sa privatisation France tel valait plus de 1000 francs donc plus de 150€ Que vaut orange maintenant ????

à écrit le 26/10/2015 à 13:38
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Excellente idée ; quand en faisons-nous autant en France ?

le 26/10/2015 à 14:12
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Il me semble que la Poste a changé de statut en 2010. En SA à K publics. Les nouveaux employés, depuis cette date, relèvent normalement, en principe, du secteur privé. Sauf erreur.

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