En visite pendant trois jours en Ukraine, Clément Beaune a assuré l'Ukraine du soutien de la France pour la reconstruction de ses infrastructures et capacités de transports. Le ministre français chargé des transports a ainsi multiplié les rencontres avec les dirigeants ukrainiens à Kiev et Odessa, avec plusieurs promesses à la clef.
Au cours de son déplacement, Clément Beaune aura ainsi tour à tour échangé avec le Premier ministre Denys Shmyhal, le vice-Premier ministre pour la restauration de l'Ukraine et ministre des communautés et du développement des territoires et des infrastructures Oleksandr Kubrakov, ou encore Olga Stefanishyna, vice-Première ministre pour l'Europe.
Accompagné de Pierre Heilbronn, envoyé spécial de la France pour l'aide et la reconstruction de l'Ukraine, Clément Beaune a annoncé avoir signé « un accord stratégique pour renforcer le soutien (de la France) dans les transports ». Dans une interview télévisée réalisée sur place, le ministre a également indiqué que la France allait « renforcer tous les aspects de la logistique et des transports [...] avec des réponses immédiates ».
Tous les modes de transports concernés
Cela concerne aussi bien les infrastructures lourdes, qui constituent des cibles prioritaires en temps de guerre, comme les ponts, les aéroports, les ports, les voies de chemin de fer, afin de reconstituer les capacités aériennes, ferroviaires et maritimes du pays. Clément Beaune a ainsi indiqué que la France devrait « fournir 20.000 tonnes de rails supplémentaires aux Ukrainiens ». De même, il a pointé le besoin « d'un bateau pour permettre les exportations de céréales ». Comme l'indique l'AFP, la France a promis de faire « don de bateaux pilotes » et de mobiliser « l'expertise technique d'HAROPA Ports (gestionnaire des ports de la Seine, NDLR) afin d'accroître les exportations de céréales ».
Cela passe aussi par de la formation avec l'accueil à l'Ecole nationale de l'aviation civile (ENAC) de « dix contrôleurs aériens instructeurs ukrainiens pour préparer la réouverture du ciel ukrainien », a indiqué le ministère de la Transition écologique.
Mais les promesses portent aussi sur des moyens plus légers qui font aujourd'hui défaut aux Ukrainiens tels que des bus scolaires, dont les livraisons doivent être renforcées (une trentaine de véhicules a déjà été fournie), ou encore des groupes électrogènes. Trente exemplaires devraient ainsi être livrés par la SNCF.
L'appui des entreprises françaises
Pour répondre à ces besoins massifs, Clément Beaune entend faire appel au secteur privé. « Je réunirai de nouveau les entreprises françaises à mon retour pour accentuer notre aide au regard des besoins exprimés par le gouvernement ukrainien », a-t-il déclaré sur Twitter. Une position confirmée par un communiqué indiquant que le ministre s'entretiendra avec « les dirigeants des principales entreprises françaises du secteur des transports pour accélérer leur mobilisation pour l'Ukraine ».
Selon le ministère français de la Transition écologique, « les dernières évaluations estiment à 383 milliards d'euros le coût de la reconstruction de l'Ukraine » dont 83 milliards rien que pour les infrastructures de transports.