Norvège, Suisse : les banques centrales augmentent leurs taux

Les banques centrales norvégienne et suisse ont relevé leur taux directeur, face à une inflation persistante.
Certaines banques centrales de pays européens augmentent leur taux directeur, notamment pour lutter contre l'inflation.
Certaines banques centrales de pays européens augmentent leur taux directeur, notamment pour lutter contre l'inflation. (Crédits : Pascal Lauener)

Les banques centrales, en Europe, commencent progressivement à augmenter leur taux directeur. C'est notamment le cas de la Suisse et de la Norvège, mais d'autres pays européens pourraient bientôt suivre le même durcissement monétaire.

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Ce jeudi, la Suisse a relevé son taux directeur de 25 points de base pour le faire grimper à 1,75% et a sous-entendu qu'il serait possible qu'elle continue d'augmenter ce taux dans les prochains jours. Malgré la récente décélération de l'inflation, la Suisse observe que « la pression inflationniste s'est de nouveau accentuée à moyen terme » et se dit prête à intervenir sur le marché en cas de « besoin ».

La BNS évoque « une persistance des effets de second tour », dû notamment à l'augmentation des prix de l'électricité et des loyers ainsi qu'à « la pression inflationniste venant de l'étranger », ce qui justifie l'augmentation du taux directeur.

Même mesure en Norvège

La Banque de Norvège a également augmenté son taux directeur ce jeudi. Tout comme la Suisse, cette augmentation est notamment due à l'inflation qui est toujours très forte dans le pays, à hauteur de 6,7%. Il est passé de 3,25% à 3,75%, onzième hausse en Norvège depuis 2021.

Iga Wolden Bache, la gouverneure de la Banque de Norvège, fait un constat sans appel. « Si nous ne relevons pas le taux directeur, les prix et les salaires pourraient continuer à augmenter rapidement et l'inflation s'enraciner », affirme-t-elle. Dans son communiqué, la Banque centrale indique même qu'une nouvelle hausse du taux est « très probable » au mois d'août. Il pourrait alors s'élever à 4,25%.

Dans les pays émergents, comme le Brésil et la Chine, la tendance est toute autre. La banque centrale brésilienne vient de stabiliser son taux directeur à 13,75%, mais le gouvernement porté par le président Lula veut aller plus loin et baisser le taux directeur, conforté par la hausse modérée des prix au cours des derniers mois.

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La Chine a quant à elle baisser son taux directeur, pour stimuler une économie en perte de vitesse. Elle a baissé ce mardi deux taux de référence, après plusieurs mesures similaires ces dernières semaines. Le LPR à un an (référence des taux les plus avantageux que les banques peuvent offrir aux entreprises et aux ménages) à un an est passé de 3,65% à 3,55%, et celui à 5 ans (pour les prêts hypothécaires) de 4,3% à 4,2%. Ces mesures récentes « montrent clairement que les responsables politiques (chinois) sont de plus en plus préoccupés par l'économie », ont déclaré mardi dans une note les économistes Julian Evans-Pritchard et Zichun Huang, du cabinet Capital Economics.

 (avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 23/06/2023 à 8:54
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Il est quand même hallucinant comme le discours des anti-GES rejoint parfaitement la logique du great reset de Davos, même moi qui connait l'urgence écologique de notre monde, car oui le toit de la maison est en feu et nous ne faisons rien, je doute ...

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