Présidentielle américaine : Obama était au courant d'une ingérence russe depuis août 2016

Barack Obama aurait eu vent d'une implication russe pour l'élection présidentielle américaine en août 2016 - avant d'adopter des sanctions en décembre. Ce qui n'a pas manqué de faire réagir son successeur Donald Trump ce week-end.
Anaïs Cherif
Vladimir Poutine et Barack Obama, le 28 septembre 2015, à New York.

Encore un rebondissement dans l'affaire de l'ingérence russe pour la présidentielle américaine. Alors que l'élection s'est déroulée le 8 novembre, Barack Obama en aurait été averti par la CIA dès août 2016, révèle une enquête du Washington Post publiée vendredi 25 juin. La Russie est accusée d'avoir ordonné les piratages des communications électroniques du parti démocrate. Le but présumé : nuire à Hillary Clinton et avantager le républicain Donald Trump dans la course à la Maison-Blanche.

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Pendant cinq mois, l'administration Obama commence alors à débattre en interne d'une "douzaine d'options pour dissuader ou sanctionner la Russie". Parmi les pistes évoquées, des cyberattaques contre des infrastructures russes, la publication de documents de la CIA pouvant gêner Poutine ou encore des sanctions économiques. En marge d'un sommet en Chine en septembre, l'ancien président des Etats-Unis aurait directement demandé à Vladimir Poutine de cesser ses agissements.

Pour Trump, Obama n'a "rien fait"

Ce n'est qu'en octobre que Washington accuse publiquement la Russie d'être derrière les piratages informatiques, ayant permis la diffusion, fin juillet 2016, de milliers d'emails du parti démocrate. Ces derniers dévoilaient la cuisine interne du parti, préférant la candidature d'Hillary Clinton à celle de Bernie Sanders. La responsable du parti, Debbie Wasserman Schultz, avait alors quitté ses fonctions. En janvier seulement, l'implication de Vladimir Poutine est confirmée par un rapport conjoint du FBI, de la CIA et de la NSA.

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L'enquête du Washington Post n'a pas manqué de faire réagir Donald Trump ce week-end via son moyen de communication préféré : Twitter.

"Révélé à l'instant : l'administration Obama savait bien avant le 8 novembre l'interférence de la Russie dans le scrutin. Mais elle n'a rien fait. POURQUOI ?"

Obama juge ne pas avoir "sous-estimé" Poutine

L'administration Obama a adopté des mesures contre la Russie fin décembre, plus d'un mois après l'élection. Les Etats-Unis ont expulsé 35 agents russes, fermé deux résidences diplomatiques russes sur le territoire et adopté des sanctions économiques contre les services secrets du Kremlin.

Selon le Washington Post, l'administration Obama ne souhaitait pas répliquer avec le jour J pour ne pas provoquer une "escalade" des pressions russes - pouvant interférer davantage l'issue du scrutin. Le gouvernement s'inquiétait également d'une cyberattaque sur les systèmes de vote le jour de l'élection présidentielle.

Barack Obama confiait "ne pas avoir sous-estimé" Vladimir Poutine au micro d'ABC, en janvier dernier. En revanche, il jugeait "avoir sous-estimé la manière dont, dans cette nouvelle ère d'information, il est possible que la désinformation, les attaques informatiques et ce genre de choses aient un impact sur nos sociétés ouvertes".

Anaïs Cherif
Commentaires 5
à écrit le 27/06/2017 à 12:05
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C'est drôle parce l'ingérence américaine a toujours était d'actualité et on en parle pas!

à écrit le 27/06/2017 à 7:48
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Pour l'ingérence russe, on ne sait pas vraiment, et ces accusations à répétition et dans tous les domaines d'ingérence russe me paraissent suspectes. En revanche, Obama a appelé à voter Macron, et ça, c'est de l'ingérence dans la présidentielle franç...

à écrit le 26/06/2017 à 18:53
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C'est quand meme hallucinant de voir les ''''revelations ''''russe concernant les primaires démocrates .Les dirigeants démocrates choisissent en catimini Clinton plutot que Sanders .Mais bon sang en quoi le fait de reveler ça a t il géné Clinton puis...

à écrit le 26/06/2017 à 18:46
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Le feuilleton de l'espionnage russe continue depuis plus d'un an . Des accusations toujours sans preuves .Maintenant il faut savoir que les américains eux mêmes sont lassés de ce feuilleton : un récent sondage de Harvard-Harris pour The Hill montre 6...

à écrit le 26/06/2017 à 17:02
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Il est temps de passer à l'autogestion.

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