
Méthode Coué ? Posture ? Fanfaronnade ? Lors du dernier débat de la primaire du parti socialiste et de ses alliés, jeudi 19 janvier sur France 2, les quatre candidats encartés au PS ont évoqué avec ironie et humour le « cas » Macron. Vincent Peillon appelant même l'ancien ministre de l'Economie, « l'enfant prodigue » à rentrer au bercail. Benoit Hamon, lui, parie sur la dynamique créée par la primaire de gauche, dont le premier tour a lieu ce dimanche 22 janvier, pour faire plier un Macron qui grimpe encore dans les sondages...
Certes, les candidats socialistes sont dans leur rôle. Pour autant, hors caméra, ils n'affichent plus du tout la même sérénité face au "phénomène" Macron. Déjà, ils savaient que la campagne présidentielle 2017 allait être très difficile pour le candidat officiellement soutenu par le PS, tant le parti est discrédité à l'issue du quinquennat de François Hollande. Le PS connaît là le même sort que les autre partis sociaux-démocrates européens, laminés par l'exercice du pouvoir en raison des politiques qu'ils ont menées. Mais avec l'aventure Macron, les choses s'annoncent encore plus complexes.
Et, au-delà de la présidentielle, nombreux sont les députés du parti à commencer à s'inquiéter pour les législatives de juin qui, déjà, s'annonçaient très compliquées, mais qui pourraient virer totalement à la Bérézina si des candidats « macronistes » viennent débouler dans leurs pattes. Or, justement, Emmanuel Macron a lancé jeudi 19 janvier le processus de désignation de candidats pour les législatives. Le poids de la participation à la primaire de gauche va donc être crucial dans le rapport de force qui va s'instaurer entre le PS et Macron. Au-delà de la désignation d'un candidat à la présidentielle, c'est l'un des enjeux de ce scrutin. Mais ce n'est pas le seul. En filigrane, on sent bien également que ce scrutin ressemble à un pré-congrès du parti socialiste... ou de ce qu'il en restera.
L'opération "Peillon" pour barrer la route à Valls
La question du leadership sur le parti semble en effet centrale. Pour de nombreux socialistes, notamment du côté des aubrystes, la bataille pour la présidentielle de 2017 paraît déjà perdue. C'est dans ce sens que l'on peut interpréter les propos très durs sur «Hollande, Valls, Macron, responsables de l'échec du quinquennat », tenus par la maire de Paris Anne Hidalgo dans le quotidien Le Monde. C'est dans ce sens aussi qu'il faut comprendre le soutien de l'édile de Paris à Vincent Peillon. Le but est d'éviter que Manuel Valls gagne la primaire et s'impose ainsi « naturellement » à la tête d'un PS désemparé en cas d'échec à la présidentielle. Aux yeux des aubrystes, qui se posent en gardien du temple socialiste, Vincent Peillon représente la ligne traditionnelle - on oserait dire le « canal historique » de la social-démocratie - du parti face à la dérive droitière incarnée par Manuel Valls et aux "utopies" d'Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Aux yeux de nombreux caciques, le seul espoir pour limiter les dégâts aux législatives est donc de revenir aux « fondamentaux » du parti. Et, à un horizon plus lointain, il s'agit aussi de barrer la route à la prise du pouvoir des « libéraux » du PS dans la perspective de 2022. On comprend dès lors la manœuvre « Peillon ».
Mais on peut s'interroger sur la réalité de cette hypothèse. Car, encore faut-il que le PS survive à l'énorme crise qui se prépare. Que va-t-il en effet se passer si, en février/mars, le candidat choisi à la primaire reste scotché autour des 10% dans les sondages alors qu'Emmanuel Macron flirtera avec les 20% et que Jean-Luc Mélenchon continuera d'afficher 14 ou 15% ? Certes, Benoit Hamon affirme que la « légitimité » du vote de la primaire -encore faut-il qu'il y ait au moins plus d'un million d'électeurs qui participent au scrutin- l'emporte sur la « légitimité sondagière » sur laquelle s'appuie Emmanuel Macron.
Un désistement du candidat au profit de Macron?
Mais, au-delà de ce beau principe, nécessité risque de faire loi. Le PS va-t-il aller malgré tout aller au combat au risque de connaître une formidable désillusion au premier tour avec un score à peine supérieur à celui réalisé par Gaston Defferre - son représentant d'alors, quand le parti s'appelait encore SFIO - à la présidentielle de 1969 avec ses 5,01% de voix ! La pression va être forte pour que le représentant PS se retire au profit d'Emmanuel Macron afin de laisser une chance au candidat « progressiste » d'accéder au second tour aux dépens de Marine Le Pen ou de François Fillon. C'est d'ailleurs déjà ce que dit ouvertement le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, le chef de file des « réformateurs » - l'aile droite- du PS qui a entraîné dans son soutien officiel à Emmanuel Macron 46 élus locaux du Rhône. Et nombreux sont les députés socialistes à s'interroger, plus ou moins discrètement, sur cette éventualité afin d'essayer de sauver leur siège aux législatives.
Si un tel scénario se concrétise, ce sera alors vraiment la fin du PS version Epinay. Les aubrystes auront bien du mal à calmer les forces centripètes qui agiteront le parti. Et si les socialistes vont à Canossa, Emmanuel Macron, sûr de son fait, dictera alors ses conditions pour que ce ralliement n'effraie pas ses soutiens centristes.
Un champ politique entièrement recomposé
Un scénario d'autant plus plausible que le PS est affaibli et n'exerce plus sa force d'attraction d'antan, ayant perdu quantité de collectivités territoriales lors des différentes élections intermédiaires. On ne voit pas comment un Benoit Hamon, un Arnaud Montebourg et à fortiori un Manuel Valls - qui, lui, de surcroît ce sera fait « voler » son espace politique par Emmanuel Macron - pourraient éviter un tel mouvement. Il en découlerait, à terme, un vaste redécoupage du champ politique avec un parti ouvertement « de gauche », regroupé derrière Jean-Luc Mélenchon ; un parti « progressiste », rassemblant les décombres du PS et diverses chapelles centristes, mené par Emmanuel Macron à la recherche de sa « majorité de projet » ; un parti « conservateur », émanation du parti « Les Républicains » et ses alliés et, enfin, le Front National...
Au-delà de l'échéance présidentielle, c'est ce sombre avenir possible que les candidats socialistes ont en tête. La décontraction affichée face au « phénomène » Macron est feinte. Pour Manuel Valls, il s'agit même d'une question de survie politique... Si l'ancien ministre de l'Economie réussit son pari, l'ancien Premier ministre n'aura en effet plus beaucoup d'espace politique, la place étant largement prise à sa gauche par Jean-Luc Mélenchon. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, eux, survivront politiquement leur chemin, mais avec des troupes rabougries. C'est ce formidable potentiel séisme politique qui hante les esprits socialistes à la veille du premier tour de la primaire.
Mitterand à réussi son coup tout comme Chirac avec l'UMP, ces partis sont seulement destinés à durer le temps d'une élection.
Macron reprend la même recette, souhaitons-lui de réussir.
Mais rien de concret n'arrivera tant qu'on n'aura pas quitté l'euro.
Cette Europe est l'association de la chèvre et du lapin, l'Allemagne un pays industriel la France, mis à part quelques pépites pas forcément destinées à durer, un grand pays agricole.
Bien sur on a tenté pour tenir d'industrialiser l'agriculture avec les dégats épouvantables qu'on connait, faut être réalistes, en Asie il y a 2 milliards d'hommes qui n'ont pas assez à manger et à boire et un euro fort qui ferme la porte du frigo et de la cave.
Comme on dit au P.S. : Primaire à gauche, deuxième à droite et hop ! on est bien arrivé ! Je voulais dire : à l'extrême droite .
J'attends de voir un tel score réalisé par Mélenchon à la présidentielle...Tout comme celui qui est prédit au FN. La présidentielle se sont surtout, après, les élections législatives! C' est la fin de la foire et c'est seulement à ce moment qu'on pourra compter les "bouses".
Entre-temps, ce ne sera que cuisine électorale, sondages, petites phrases, psycho-drames surjoués, bref, la foire d'empoigne...La routine quoi!
Ceci dit, je tiens à vous faire remarquer que le PS devait être mort sous Mitterrand (Le Luron se moquait assez du PS d'ailleurs en chantant 'l'emmerdant, cest la rose l'emmerdant". Le PS n'est pas plus mort aujourd'hui qu'hier, car le français va surement voter Fillon pour éviter le FN au second tour, puis il il jètera Fillon vu la catastrophe sociale qu'il va mettre en oeuvre , et alors il revotera PS, et ainsi de suite. Le Français est un éternel mécontant qui ne souhaite pas de changement réel. Il se complait dans ses pleurnichages incessants et sa lâcheté qui lui fait tout perdre.
, au faite c est qui celui la a oui celui qui va vous plumer ., ubériser a outrance
soyer réalistes .
le seul parti qui gouverne, est l europe et ces sbires.
depuis que nous avons rentrés les deux pieds dans cette organisation malsaine le nombres de chômeurs est exponentiel , après mitterand c est devenu l aventure et nous sommes pas pres au retour chez nous .
un seul s il dit vrais asselino
Et encore, on sera autour de 100 millions mercredi soi vraisemblablement.
Merci qui ? Merci pour ce moment.
Qui sera rejoint par les carriéristes du feu parti socialiste .
Et je ne vois pas pourquoi les débris du PS se rallieraient à Macron plutôt qu'à un politicien de gauche (Le Pen ou Mélenchon). Macron c'est la doublure de Lecanuet, autrement dit la droite libérale et progressiste. Déjà que Fillon donne la nausée aux socialistes, qui l'accusent d'ultra-libéralisme à tout bout de champ, alors qu'il est fondamentalement conservateur, mais quand ils verront le programme de Macron, s'il décide un jour d'en faire un, ça va être la soupe à la grimace.
Mais pour s' y attaqué il faut mettre fin, ou réformer en grande profondeur l' union européenne qui est devenue la forteresse des élites financières qui nous ont dérobé notre projet européen.
vont comprendre qu'ils n'ont eu que des échecs depuis 40 ans avec une dette monstrueuse et un pays en crise permanente . Un bateau fou à la dérive . Et pour terminer
l'immigration de masse non maîtrisée avec toutes les dérives possibles .
Ciao.
ne peut on pas considérer que les millions de (non) votants qui manquent à la primaire PS ce dimanche ont plutôt décidé de rejoindre le front de gauche? Il me semble que c'est une hypothèse raisonnable... auquel cas, si certains cadres actuels du PS, par ailleurs co-responsables de sa chute- rejoignent le libéral Macron, la masse, elle, irait plutôt à gauche.
Il faut donc se faire à l'idée que la droite a gagné avec le plein accord des apparatchiks d'une gauche qui n'a plus d'âme. Citoyens de gauche, si vous voulez retrouver cette âme, vous devrez faire le deuil de cette idéologie de la construction européenne, ni plus, ni moins.
En fait , comme dans les démocraties modernes , un parti social démocrate qui ne fait plus de la lutte des classes sa priorité. Un parti moderne qui ne dresse pas les français les uns contre les autres, qui respecte le monde du travail, qui ne pressure pas les contribuables
ni les entreprises. Un parti qui ne fait pas de guerre idéologique ni ne donne des leçons de morale à longueur de journée. On a le droit de rêver un peu non?
Par ailleurs, je vois Macron gagnant ce qui va faire aussi exploser la Droite qui n'est pas plus cohérente que le PS, quasi rien de commun entre une NKM, un Fillon, un Guaino ou un Mariani.
Quant au FN avec un nouvel échec, il est fort probable que comme d'habitude l'extrême droite se fragmente tant il y a de chapelles. L'extreme gauche économique de Philippot vs le neo fascisme de la jeune héritière n'étant que la partie émergée de l'iceberg.
Faux diplôme, faux cheveux,...tout est faux chez cet homme.
Reste à faire de même avec les autres partis.
Qu'en a Macron le félon, ce n'est qu'un feu de paille (l'homme du capital).
En résumé, toujours moins pour le peuple, toujours plus pour l' oligarchie dominante.
"Tout cela résulte de la logique même de l’euro et de l’Union européenne. Il s’agit bel et bien d’une guerre livrée au peuple français et qui leur impose ce double anéantissement, qu’ils votent « à gauche » ou « à droite »."
https://www.upr.fr/actualite/europe/les-gope-grandes-orientations-politique-economique-feuille-route-economique-matignon
Mais des trois noms que vous citez, seule Cosse est jeune, et aucun des trois n'impressionne par sa compréhension de la situation de la France et de ses problèmes à régler...
Les trois apparaissent comme les nième politiciens de carrière que la France doit se coltiner, des individus sans idées originales, sans scrupules, et avec leur ambition pour seule priorité.
Alors que (ça ne fera pas de mal de le rappeler) l'ambition d'un homme politique devrait être le service désintéressé de son pays.
D'autre part ils ont l'intime conviction de voir juste .
Normal, ils ont appliqué les directives de la commission européenne à majorité de droite,comme la loi travail ,fallait pas s'attendre à autre chose .Et comme au PS l'aile droite prend le dessus, les gens de gauche vont ailleurs.On peut rappeler qu'en 1993,le PS avait été laminé aux législatives ce qui a permis à la droite de l'époque avec ses 400 députés ( appelé vague bleu horizon) de faire aussitôt la reforme Balladur sur les retraites :
Allongement de la durée de cotisation nécessaire pour liquider sa retraite à taux plein de 37,5 ans à 40 ans dans le privé ; elle a également, toujours dans le privé, fait passer de 10 à 25 le nombre d'années de salaire prises en compte pour le calcul de la pension de retraite.Une troisième mesure a eu un impact très important sur le niveau des pensions de retraite : c'est le passage d'une indexation sur les salaires à une indexation sur les prix pour le calcul des pensions et leur réévaluation annuelle dans le régime général.
La retraite à 65 ans pour les salariés actuels n'est plus très loin maintenant.
C ' est la fin, pas d' obsèques officielles tant à leur ferait bobo à l' égo et ni fleurs ni couronnes bien sûr ..
Je prépare une entrée de tomates et d’œuf pour ceux qui rejoignent le centre droit de M. Macron!
Les journaux peuvent d'ores et déjà remplace l'illustration des articles de presse sur le PS par une simple rose enserrée dans un poing fermé mais couché au fond d'un cercueil avec le couvercle à côté prêt à être vissé sur le cercueil par les illustres fossoyeurs Jean-Christophe Cambadélice, Bruno Leroux, Gérard Collomb maire de Lyon, et Claude Bartelone .....
Et donc, entre 1981 et 2017 , aucun président ni gouvernement de droite ?
Franchement votre commentaire c'est vraiment de la mauvaise foi!
Nombre de locaux qui ne servent à rien.
Et nombre de personnes payées pour de l'idéologie.
Passé d'une jeunesse trotskiste ou maoïste à un soutien pour Hollande, le President impuissant fessé par Léonarda à la TV, quelle déchéance.
Espérons qu'ils leur restent un peu de dignité.
C'était sans compter le fait historique majeur que l'on ne construit pas un parti ex-nihilo ( que Macron y réfléchisse) et que l'enracinement historique plus que centenaire de la vieille maison "socialiste" s'est régénérée. Ainsi va l'Histoire, n'en déplaise aux jubilatoires fossoyeurs du PS. L'Histoire sur le long temps, vous connaissez? Relisez donc Duby?