Agriculture : Bruxelles débloque 500 millions d'euros d'aide d'urgence

Les ministres de l'Agriculture des 28 membres de l'Union européenne se sont réunis lundi pour définir des mesures de soutien aux agriculteurs. L'effondrement des cours du lait et des viandes bovine et porcine a provoqué tout l'été une fronde des agriculteurs européens, notamment en France, au Royaume-Uni et en l'Allemagne.
Environ 5.000 producteurs de lait et de viande porcine étaient attendus à Bruxelles pour manifester sous les fenêtres de la salle où se sont rencontrés les ministres européens de l'Agriculture.

La Commission européenne a annoncé lundi 7 septembre qu'elle débloquait 500 millions d'euros d'aide d'urgence pour les agriculteurs, notamment les producteurs laitiers, lors d'un conseil ministériel de l'UE convoqué à Bruxelles pour répondre à la crise que traverse le monde agricole.

"La Commission va proposer que la partie la plus significative de ce paquet soit fournie à tous les États membres sous forme d'enveloppes pour soutenir le secteur laitier", a précisé l'exécutif bruxellois dans un communiqué.

La Commission souhaite que ces fonds soient distribués de manière ciblée et équitable, "avec un égard particulier pour les États membres dont les agriculteurs ont été les plus touchés par les évolutions du marchés". Outre un fonctionnement amélioré pour le stockage de lait écrémé en poudre, la Commission veut mettre en place un nouveau programme pour l'aide au stockage privé de viande de porc. La Commission va également intensifier la promotion de ses produits du terroir à l'exportation, en augmentant le budget dédié en 2016, en plus des 81 millions d'euros déjà prévus.

Environ 5.000 producteurs de lait et de viande porcine se sont rendus à Bruxelles pour manifester sous les fenêtres de la salle où se sont rencontrés les ministres européens de l'Agriculture. Ce conseil extraordinaire avait été réclamé par le ministre de l'Agriculture français, Stéphane Le Foll, à la fin du mois de juillet.

Fronde des agriculteurs

L'effondrement des cours du lait et ceux des viandes bovine et porcine a provoqué tout l'été une fronde des agriculteurs européens, en France, au Royaume-Uni et en l'Allemagne notamment. Les agriculteurs s'inquiètent en particulier de l'embargo russe. La Russie représentait 10% des exportations agricoles de l'Union européenne en 2013. Cet embargo prive l'UE d'un accès à son principal débouché extérieur estimé à 5,5 milliards d'euros pas an.

En outre, le marché du lait souffre d'une surproduction au niveau mondial. La faiblesse de la demande en Chine et l'augmentation de la production, notamment au sein de l'UE après la fin des quotas laitiers au 31 mars, ont également créé un déséquilibre.

Pour soulager les agriculteurs pris à la gorge par la chute des cours, le Premier ministre français Manuel Valls a promis la semaine passée après une réunion avec les représentants de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs que la France n'ira pas au-delà des normes européennes. Il a également annoncé une "année blanche" sur les dettes bancaire et les rallonges financières, ainsi qu'une enveloppe de 3 milliards d'euros sur trois ans.

(avec AFP et Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 07/09/2015 à 17:49
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A quand les particuliers à Bruxelles ?

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