Alors qu'une quatrième vague se rapproche en Europe, l'Union européenne affirme avoir atteint son objectif de livraisons de doses. Selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l'UE peut désormais vacciner 70% de sa population adulte.
La responsabilité d'administrer les doses revient aux gouvernements des Vingt-Sept, mais selon Madame von der Leyen l'Union européenne "a tenu sa promesse". Malgré cela, l'UE accuse un retard considérable dans sa campagne de vaccination.
500 millions de doses achetées
Au total, le programme d'achat commun de vaccins de l'UE, géré par la Commission européenne, a fourni 500 millions de doses. Les deux tiers des doses viennent de BioNTech-Pfizer, et une dose sur cinq vient d'AstraZeneca.
Tous, à l'exception du Johnson & Johnson requièrent l'injection de deux doses pour atteindre une efficacité maximale.
Néanmoins, sur le Vieux continent, seul un tiers de la population européenne est entièrement vaccinée. En comparaison, près de la moitié des américains et des britanniques le sont, selon les données d'Our World in Data au 4 juillet. Or, pour un variant ayant une transmissibilité similaire au variant britannique, l'Institut Pasteur estime qu'il faudrait vacciner 90% des adultes dans l'hypothèse où seule cette population est ciblée, pour atteindre l'immunité collective.
"Le Covid 19 n'est pas encore vaincu. Mais nous sommes prêts à continuer à fournir des vaccins - également contre de nouveaux variants. Maintenant, les États membres doivent faire tout leur possible pour que la vaccination progresse. Ce n'est qu'alors que nous serons tous en sécurité", a déclaré Ursula von der Leyen le 10 juillet.
La Commission européenne - qui jouait auparavant un faible rôle dans les politiques de santé - est intervenue pour coordonner un programme d'achat commun de vaccins pour les membres au début de la pandémie. Critiquée au début pour sa lenteur dans la négociation des contrats avec les laboratoires, l'UE se rattrape aujourd'hui sur la livraison de vaccins. Néanmoins, la campagne vaccinale reste à la traîne.
Face à cela, certains pays comme la France sont de plus en plus tentés de rendre le vaccin obligatoire. Dans l'Hexagone, le débat s'intensifie, tandis que la vaccination obligatoire pour les soignants se profile.
(Avec AFP)