Grèce : pourquoi Alexis Tsipras pourrait dire "non"

Alexis Tsipras prépare sa liste de réformes. Mais cèdera-t-il entièrement aux exigences des Européens ? Ce serait politiquement risqué. D'où, la possibilité d'un scénario de la rupture.
Alexis Tsipras est-il prêt à devenir le "Lula grec" comme le souhaiterait certains économistes? (Photo: Alexis Tsipras, à Berlin, le mardi 24 mars, visite le Mémorial de l'Holocauste.)

Les apparences semblent ne laisser aucun doute : Alexis Tsipras va céder.

Selon les informations parues dans la presse internationale, le Premier ministre hellénique s'efforcerait actuellement de convaincre son camp d'accepter avant lundi une liste de réformes très proches des vœux de l'Eurogroupe. Une liste révélée lundi 23 mars par l'agence DPA, et comportant une réforme du système des retraites, une hausse de la TVA et des privatisations, donne une idée de quoi il pourrait s'agir.

On notera aussi le silence, assez inaccoutumé, du ministre des Finances Yanis Varoufakis depuis plus d'une semaine. Une preuve de plus que l'heure serait aux concessions. Du reste, le simple fait que le Premier ministre grec ait décidé, à l'issue du « mini-sommet » sur le sujet, jeudi 19 mars, de présenter une nouvelle fois une liste de réformes à l'Eurogroupe ne laisse aucun doute sur la volonté d'Athènes de céder, puisqu'Alexis Tsipras a, en cela, reconnu, l'invalidité des précédentes propositions.

Tsipras, futur « Lula grec » ?

Ces concessions signifient-elles - comme le rêvaient dans une note du 25 mars, les économistes de Bank of America-Merrill Lynch - qu'Alexis Tsipras est déterminé à devenir le « Lula grec » par « un fort engagement pour les réformes » (tout en se gardant bien de définir en quoi ces réformes consistent, puisque, contrairement à ce que laisse entendre la note, l'accord du 20 février ne définissait pas ces réformes et c'est précisément le problème actuel) ?

Ce but est évidemment celui que les créanciers suivent avec détermination depuis l'élection du 25 janvier. Et pour cela, il aura suffi de jouer sur le manque de liquidités de l'État grec, tout en maintenant l'incertitude sur le soutien de la BCE au système financier grec pour provoquer une panique bancaire.

Pourtant, cette « victoire » européenne n'est pas certaine. Et adviendrait-elle en cette fin mars, elle ne pourrait être que provisoire. Pour comprendre pourquoi, il faut revenir à la situation en Grèce-même. Et à l'état de l'opinion.

L'actuelle popularité du gouvernement repose sur sa fermeté

Quel est-il ? D'abord, si les sondages sont contradictoires sur la question du maintien de la Grèce dans la zone euro, ils sont tous d'accord sur un point : Syriza bénéficie d'un vrai soutien populaire pour l'instant.

Le sondage Metron du 21 mars donne ainsi 47,8 % d'intentions de vote au parti d'Alexis Tsipras. Autrement dit, le Premier ministre grec peut compter sur un net appui populaire.

La question est de savoir sur quoi repose cet appui. Le même sondage donne une partie de la réponse, puisque 60 % des personnes interrogés estiment que ce sont les Européens qui doivent « faire des concessions. » Autrement dit, il est fort possible que la fermeté du Premier ministre ne soit pas étrangère à sa popularité.

Ceci serait, du reste, relativement logique. Car, en effet, comme en mai et juin 2012, les Grecs ont, le 25 janvier, voté pour la sanction de la politique imposée par les Européens et la méthode choisie par ces derniers. Les défenseurs du mémorandum de 2012 -que l'Eurogroupe veut absolument imposer- n'ont obtenu que 33 % des suffrages exprimés, 39% si l'on ajoute le très europhile parti To Potami. Les deux partis de la coalition gouvernementale, Syriza et les Grecs Indépendants, ont, en regard, obtenu 41 % des exprimés.

Ce que les Européens proposent à Tsipras : l'impopularité

Autrement dit, il paraît difficile pour le gouvernement Tsipras d'accepter de poursuivre une politique d'abaissement, face aux Européens.

D'autant que, rappelons-le, le gouvernement précédent lui-même avait refusé plusieurs "réformes" que voulait lui imposer la "troïka". En octobre, le budget avait été voté contre l'avis des créanciers. Le conflit avec les Européens était alors bien plus feutré, mais il était déjà bien réel.

Il est donc clair que, si Alexis Tsipras cédait aux exigences de l'Eurogroupe, il prendrait le contre-pied absolu de l'opinion.

L'idée que défendent les économistes de Bank of America Merrill Lynch, c'est évidemment que cette impopularité finira pas payer. C'est un propos très à la mode parmi les économistes modernes (fondé sur l'incapacité populaire à comprendre et reconnaître les « avantages du long terme »).

Bien sûr, il n'est pas à exclure que cette idée ait séduit le Premier ministre grec. Mais, en Grèce, ce serait un pari fort risqué. Pour plusieurs raisons.

Des réformes payantes ?

Économiquement d'abord, les « réformes » paieront-elles ? Rien n'est moins sûr. L'affichage de la certitude sur ce point de la part de certains économistes est étonnant. En effet, selon l'OCDE, la Grèce est le pays qui a réalisé l'effort de réformes le plus important de l'organisation entre 2007 et 2014. Sans que l'on puisse cependant mesurer son impact sur le potentiel de croissance du pays.

La Grèce n'est pas devenue, malgré ces réformes, une destination privilégiée des investisseurs internationaux. La réponse classique consiste à dire que ces réformes, fussent-elles les plus importantes de l'OCDE, n'étaient pas suffisantes.

Peu d'opportunités d'investissement

Mais il faut aussi s'interroger sur les raisons de cet échec de la politique menée depuis 2010. Première raison : le poids de la dette a cassé l'effet - déjà incertain - de la "neutralité ricardienne". Lorsque l'on a une dette de 177 % du PIB et que l'on s'est engagé à la rembourser, il est logique que les investisseurs hésitent à investir à long terme dans le pays. Ce poids de la dette entretient les épées de Damoclès de nouvelles mesures d'austérité, d'une nouvelle crise de la dette ou d'une sortie de la zone euro. Par ailleurs, la Grèce est désormais un pays sinistré économiquement et, en dehors du secteur touristique, présente fort peu d'opportunités d'investissement. D'autant que l'État ne peut intervenir pour soutenir des projets ambitieux, par exemple, dans les énergies renouvelables.

Bref, les « réformes » sans restructuration de la dette et sans plan de soutien à l'investissement sérieux (donc, en excluant le plan Juncker) risquent de n'être rien d'autre qu'un totem élevé à la gloire des créanciers.

Résultat : Alexis Tsipras prendrait le risque de saper ce qui constitue la base de sa popularité pour une politique dont l'efficacité est hasardeuse. D'autant que, même si les réformes finissaient par « payer », on sait que ces politiques tardent à se faire ressentir dans la population.

Mariano Rajoy, le président du gouvernement espagnol, en sait quelque chose : malgré le retour de la croissance, il a subi une défaite humiliante en Andalousie le 22 mars. L'intérêt pour Alexis Tsipras de jouer le rôle de « Lula grec » sous la forme que souhaitent les Européens est donc faible.

Une situation politique plus fragile qu'il n'y paraît

Or, et c'est le deuxième risque, la situation politique grecque est plus fragile qu'il n'y paraît. Syriza est passé en six ans de 4 % à 36 % des voix. Il est donné à plus de 40 % aujourd'hui dans les sondages. Mais sa base reste fragile.

L'austérité a détruit les vieux attachements politiques qui, depuis le retour de la démocratie, fondaient le système politique grec. Dans beaucoup de familles, on votait Pasok ou Nouvelle Démocratie par "attachement".

Ceci n'existe plus aujourd'hui. L'électorat est très mobile, son attachement à Syriza peut donc n'être que passager. L'abandon des promesses, la conversion aux "réformes" imposées par la troïka et l'incapacité de distinguer la politique de Syriza de celle du gouvernement précédent pourraient coûter cher à ce parti.

Les plus radicaux renforcés

De plus, si Alexis Tsipras prend le pari de l'impopularité, il devra sans doute changer d'alliés. Les Grecs Indépendants, ne voulant pas partager cette impopularité, se mureront sans doute dans une rhétorique nationaliste qui, hors du gouvernement, sera sans contrôle.

Il s'alliera alors avec To Potami, le parti centriste europhile, ce qui est le rêve des dirigeants européens. Mais alors, l'impopularité et le mécontentement risquent d'emporter Syriza - et To Potami avec.

Quel choix restera-t-il alors aux Grecs ? Le Pasok, le parti de George Papandréou (qui devait lui aussi être un « Lula grec ») et Nouvelle Démocratie ne sont pas des alternatives sérieuses pour la population, puisqu'ils ont tous deux mené la même politique.

Parallèlement, les Grecs Indépendants, le Parti communiste orthodoxe (KKE) et les néo-nazis d'Aube Dorée auront beau jeu de fustiger la nouvelle humiliation des Grecs face aux Européens.

Or, on se souvient que cette question de la "dignité" du peuple grec était centrale dans le programme et le succès de Syriza. La défaite d'Antonis Samaras a été fondée sur son incapacité à incarner cette « dignité », parce que ses reculs devant la troïka l'avaient, de ce point de vue, discrédité. Si Alexis Tsipras cédait sur toute la ligne aux Européens, après avoir déjà fait beaucoup de concessions en février et en mars, il donnerait l'impression de revenir à la logique « Samaras. » Et, on l'a vu, sa popularité actuelle réside précisément dans sa capacité de résistance.

Or, plus sa popularité sera en chute libre, plus l'unité du parti sera difficile à maintenir. L'aile gauche pourrait alors être tentée de rompre. Ce serait l'échec de toute la politique d'Alexis Tsipras depuis sa reprise en main de Syriza en 2009 qui s'effondrerait. Pour Alexis Tsipras, le risque ne serait alors pas seulement personnel, ce serait celui de donner une impulsion politique en Grèce à des partis plus radicaux.

S'inspirer du « non » de 1940

On voit donc mal Alexis Tsipras céder. Pour autant, le gouvernement grec ne dispose pas d'un mandat pour sortir de l'euro, donc pour organiser une rupture franche avec les Européens.

La stratégie alternative d'Alexis Tsipras pourrait donc être de céder jusqu'à la limite de l'inacceptable. Cette option est de plus en plus évoquée en Grèce : le gouvernement pourrait faire des concessions, tout en essayant de conserver le « cœur » de son programme, notamment sur la restructuration de la dette.

Puis, devant les exigences des Européens, il organisera la rupture en s'appuyant sur le soutien populaire, éventuellement en ayant recours à des élections ou à un référendum, comme Yanis Varoufakis l'avait évoqué à la mi-mars dans la Corriere della Sera. Dans ce cas, la rupture prendrait la forme d'un « non » à la façon du fameux « non » à l'ultimatum italien prononcé par le dictateur Ioannis Metaxas le 28 octobre 1940. Un jour devenu fête nationale et qui est une référence très importante dans l'esprit des Grecs.

On comprend mieux alors la volonté d'apaisement et de compromis du Premier ministre ces derniers jours. Il s'agira de mettre en exergue le plus possible le "maximalisme" des Européens et faire accepter à terme la rupture.

Car, contrairement à ce que laisse entendre la note citée de Bank of America Merrill Lynch, cette liste de réformes, si elle est acceptée, ne sera pas la panacée. Il n'y aura pas de financement de la part des Européens permettant à la Grèce de respirer à long terme. L'Eurogroupe va vouloir conserver le contrôle du gouvernement Tsipras en délivrant au compte-goutte les financements. D'autant qu'il veut réduire à néant toute tentative de discussion sur la dette. Le précédent de la liste validée le 23 février, puis annulée de fait, est là pour le rappeler.

Un défaut sans Grexit, ou le renversement du rapport de force

Or, l'avantage de la stratégie de rupture, c'est qu'elle peut renverser le rapport de force. Le gouvernement grec pourrait en effet non pas sortir de la zone euro, mais faire défaut et organiser un contrôle des capitaux. Une option qui a été évoquée par le think tank Open Europe, repris récemment par un article du Financial Times.

En suspendant ses paiements et en contrôlant les capitaux, Athènes disposera des fonds issus de son faible excédent primaire. En cas de besoin de financement, il pourra émettre des sortes de lettres de créances, qui auront valeur monétaire. Autrement dit, ce sera un substitut à la BCE qui devrait, alors, fermer l'accès des banques au financement.

Dans cette situation, ce sont les Européens qui se trouveront dans l'embarras. D'abord, parce que la possibilité du « Grexit » sera plus proche, car la Grèce n'aura plus qu'un pas à faire pour transformer ces lettres de créances en drachmes.

Ensuite, parce qu'ils seront contraints à négocier ou à subir une perte majeure sur leur exposition à la Grèce. Ce sera particulièrement le cas de la BCE qui doit récupérer cet été 6,7 milliards d'euros (une somme considérable pour ses comptes, sinon pour son bilan).

Bref, Athènes sera de nouveau en position de force, celui, assez classique, du débiteur face à ses créanciers puisque ce n'est que sous cette forme que les Européens veulent négocier. Le tout sans sortir de l'euro, et donc, sans heurter le désir d'une grande partie des Grecs (84 % d'entre eux ne veulent pas sortir de l'UE, selon le sondage déjà cité).

Cette option permettrait alors à Alexis Tsipras de se présenter comme « l'homme du non » et de sauvegarder son capital politique. Il contraindrait alors les Européens à ouvrir une discussion sur la dette et l'économie grecque. Ce serait, pour lui, une option plus payante qu'une conversion pure et simple à la logique de l'Eurogroupe.

Commentaires 70
à écrit le 02/04/2015 à 12:09
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Les élites grecques allant voir ailleurs si le soleil est plus radieux,la Grèce a tout intérêt à favoriser l'installation d'industries(de pointe) russes pour "émoustiller" ses "partenaires" eu ropéens à s'engager dans les programmes d'investissemen...

le 26/04/2015 à 11:27
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Industries "de pointe" russes... lesquelles ? Oserais-je vous rappeler 1) que la Russie est-elle même du fait des sanctions liées à l'Anschluss d'une partie de l'Ukraine et de la baisse du pétrole, en fort mauvaise posture économique 2) que les in...

à écrit le 31/03/2015 à 15:43
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"la plume de gauche" de LA TRIBUNE, avec une parfaite analyse.

à écrit le 29/03/2015 à 14:51
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Okay, bel article... Mais en définitive, les médias, experts et politiques passent leur temps à s'astiquer sur la situation économique de la Grèce, alors qu'en fait, tout ça c'est la faute de Goldman Sachs. Comment transformer une histoire d'escroqu...

à écrit le 28/03/2015 à 20:27
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Un commentaire sur un élément de détail de l'article : George Papandreou n'est plus membre du PASOK, il a créé le KIDISO (Mouvement des Démocrates Socialistes) avant les élections. Son parti était le plus grand des petits partis (2,2% des voix) le 25...

à écrit le 28/03/2015 à 11:00
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Pourquoi brader ? Les Grecs ne savent pas négocier une transaction ?

à écrit le 27/03/2015 à 19:11
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> et des privatisations En quoi ça réglerait le problème de la Grèce? Idéologie.

le 27/03/2015 à 22:50
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En vendant des entreprises qui lui appartiennent, l'état grec reçoit de l'argent frais, dont il a grand besoin. Ce n'est pas de l'idéologie, c'est de la comptabilité.

le 28/03/2015 à 9:59
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En bradant des entreprises publique, rentables ? La leçon des societes d'autoroute en france ne vous a pas suffit ? Oui c'est de l'ideologie, et néfaste en plus !

le 28/03/2015 à 11:01
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L'état brade mais reçoit de l'argent frais... Pour quoi faire ? Pour rembourser les banques ! Pas pour aider les Grecs ni pour relancer l'économie du pays. A un certain point, il faut savoir dire stop et se concentrer sur les priorités. La dette atte...

le 26/04/2015 à 11:44
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@fx : AH, les sociétés d'autoroute... tellement bradées qu'in fine l'état français, malgré des mois de moulinets, n'a finalement pas trouvé grand chose à redire à cette vente et a dû se contenter de concessions minimes de leur part pour ne pas perdre...

à écrit le 27/03/2015 à 18:35
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"84 % d'entre eux ne veulent pas sortir de l'UE, selon le sondage déjà cité", quel rapport avec la sortie de l'euro? Le Royaume Uni utilise bien la livre! Y a-t-il eu un sondage sur le retour à la drachme?

le 26/04/2015 à 11:51
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Sur l'€, les grecs qui ont parfaitement compris que le retour à une monnaie nationale qui décrocherait instantanément de 50 à 70%, amputerait d'autant la valeur de leurs économies sans baisse des prix intérieurs puisque la Grèce importe largement ce ...

à écrit le 27/03/2015 à 11:09
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Excellent article comme d'hab´ sur ce sujet complexe (et terrifiant) . Merci M.Godin.

le 27/03/2015 à 12:06
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Oui, excellent effectivement. Merci.

à écrit le 27/03/2015 à 9:33
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La Grèce doit garder de sa politique, y compris si elle choisi le suicide économique et financier ! Par contre, elle ne doit pas entrainer autrui avec elle : c'est avant tout cela que l'Europe DOIT empêcher ! Comme tout créancier, la BCE, le FMI et...

le 27/03/2015 à 10:51
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Donc, il aurait fallu que les prêteurs -Europe et FMI en tête- refusent de prêter ? Mais qu'est-ce qu'on aurait entendu comme cris d'indignation ! Comme accusations d'égoïsme ! Comme protestations contre la dictature allemande ! Les responsables du...

le 27/03/2015 à 11:54
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@onze : c'est exactement ce que je dis ! (si vous lisez l'alinéa "D'ailleurs(...)syriza" !!), puisque je fais remarquer que les mêmes accusent l'Europe d'étrangler les grecs en ne leur prêtant pas, tout en reprochant d'avoir trop prêter !

le 26/04/2015 à 11:57
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@Onze: vous pouvez ajouter à la liste des responsables l'actuel gouvernement grec dont les promesses électorales inconsidérées, les ambiguïtés, les contorsions, les simagrées, le populisme et l'incompétence ont fait fondre en quelques semaines le mai...

à écrit le 27/03/2015 à 9:21
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@Churchill Le chèque, vous l'avez déjà faut aux banques allemandes et françaises en 2012. Faites l'effort de vérifier à qui ont été versé les fonds "pour la Grèce"!

le 27/03/2015 à 11:56
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En 2012, les banques françaises et allemandes ont accepté en échange de renoncer à 50% de la dette grecque !!!

le 28/03/2015 à 10:01
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Vous me paraissez bien mal informé ... les créditeurs n'ont pas "renoncé" a 50% de la dette grecque, ils ont juste accepté de vendre a moitié prix a la BCE des titres qui ne valaient que 30% de leur valeur originale. Donc oui ils ont essuyés des pert...

à écrit le 27/03/2015 à 9:05
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Pas de panique, toute cette affaire va se terminer par un consensus mou. On ne va pas dire ouvertement que la dette ne sera jamais remboursée,on va continuer à injecter de l'euro pour que les grecs ne payent que les intérêts de la dette et qu'il leur...

à écrit le 27/03/2015 à 8:13
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on est d'accord! ne pas payer ses creanciers reviendrait de facto a sortir de la zone euro SAUF si le blocage est temporaire et que la grece paye SES fonctionnaires et SES retraites avec des IOY ( i owe you) a 70%, lettres de creances qui feraient d...

à écrit le 27/03/2015 à 8:01
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Depuis la création de l'euro tout les pays sont endettés et mis sous tutelle et l'on s’évertue a dire que la monnaie unique n'y est pour rien!

le 27/03/2015 à 9:45
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Le banquier est il responsable si vous ne savez pas équilibrer votre budget et que vous emprunter jusqu'à ce que ce soit le prêteur qui vous dise STOP !!???

le 27/03/2015 à 11:41
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Les "emprunteurs responsables" c'étaient avant l'apparition de l'euro visiblement!

le 27/03/2015 à 12:11
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De quoi un politique concerné est-il responsable dans une europe des traités où toute politique monétaire et budgétaire est préalablement fixée?

le 27/03/2015 à 12:11
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Les pays emprunteurs sont devenus d'autant plus irresponsables qu'ils ont cru que la BCE allait être un puits sans fond dans lequel ils allaient puiser perpétuellement ! Prenons l'exemple de la France : on emprunté, aucune réforme structurelle n'est...

le 27/03/2015 à 12:22
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Les deux sont responsables. Et pour l'instant, personne n'a été sanctionné. Les enquetes contre l'ancien gouvernement grec sont en cours, on attends toujours une enquête sur Draghi et Goldman Sachs !

à écrit le 27/03/2015 à 5:37
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M.Godin le dit lui-même : 41% pour lui, 39% pour le camp opposé. Donc un écart faible, qui pourra sauter à la moindre élection. Et puis, sur le fond, pourquoi ratiociner ? Il n'y a pas d'autre voie que le retour à une saine gestion, et donc à des ré...

le 27/03/2015 à 12:13
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C'est plutôt 48%, un grec sur deux.

le 27/03/2015 à 12:20
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41% pour lui peut être, mais 61% opposés a l'ancien mémorandum, contre 39% pour. Et l'ecart semble encore s'être creusé depuis les dernieres élections !

à écrit le 27/03/2015 à 3:52
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Excellent article. Si Tsipras recule Aube Dorée raflera la mise du mécontentement populaire. Une raison de plus s'il en fallait une pour que Syriza tienne bon.

à écrit le 27/03/2015 à 3:03
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Trés bon article avec du fond, autant que je puisse en juger mais cessons de chercher des raisons économiques dans ce combat entre Alexis Tsipras et Merkel! Rappelons nous les débuts de Castro à la tête de Cuba de Fevrier 59 à avril 60, les USA ont l...

à écrit le 27/03/2015 à 0:04
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@ phil : Tsipras est plus malin que çà, il fera porter le chapeau à l'Europe @livestrong : la différence avec l'Irlande c'est que la Grèce n'est pas soutenue par les USA comme le sont tous les pays anglosaxons qui ont un pacte avec les USA ..

à écrit le 26/03/2015 à 23:54
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j'ai honte de l'Europe et souhaite à M. Tsipras de tenir bon et de réussir son pari

le 27/03/2015 à 8:15
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n'ayez pas honte, envoyez plutot un tres gros cheque a tsipras ( tire sur votre compte) et prouvez par la votre generosite demesuree ( que vous reprochez aux autres de ne pas avoir...) les larmes de crocodile, ca n'a jamais donne a manger a qui que ...

le 27/03/2015 à 11:48
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On peut en effet aider les différents collectifs grecs qui participent à la démocratie réelle en Grèce, avec une campagne de financement partagé montée entre autres, par Philippe Aigrin sur paigrin.debatpublic.net

le 27/03/2015 à 12:19
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N'oubliez pas : si vous financez ainsi la Grèce... dès lors que vous arrêtez le transfert de VOS fonds, vous serez accusé(s) (comme la BCE actuellement) de vouloir étrangler la Grèce, puisque vous la placez un peu plus en surendettement !! Pensez-y !...

à écrit le 26/03/2015 à 22:36
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"En cas de besoin de financement, il pourra émettre des sortes de lettres de créances, qui auront valeur monétaire." Une hypothèse un rien optimiste. Et qui accepterait ces lettres de créances, juste après un défaut de paiement? Personne. La Grèc...

le 26/03/2015 à 23:05
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Personne ? Tsipras a rendez vous le 8 avril en Russie ... nous verrons bien !

le 27/03/2015 à 2:40
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Personne ? Qui aura le choix? Ce sera ça ou rien! Ne faites pas semblant de ne pas comprendre : "En suspendant ses paiements et en contrôlant les capitaux, Athènes disposera des fonds issus de son faible excédent primaire." Bon, donc! Ce qui signifie...

à écrit le 26/03/2015 à 19:50
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Tout à fait d'accord avec la conclusion de cet article, et avec l'essentiel de l'analyse. Sauf qu'un "non" ne suffit pas ! Il faut aussi une stratégie convaincante pour le renouveau du pays et de son économie ! Et Syriza semble jusqu'ici en manquer. ...

le 26/03/2015 à 22:24
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Mais Syirza a un vrai programme de relance économique. Ce n'est pas parce que les médias français n'en parlent pas qu'il n'existe pas. Simplement, ce programme ne plait pas forcement a l'Europe, qui place les créditeurs avant les emprunteurs (le FMI ...

le 27/03/2015 à 2:48
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" il aurait plus de chances de convaincre ses créanciers européens. " Personne ne veut être convaincu....Tsipras et Syirza doivent disparaître ! Ils représentent un espoir Rappelez vous Castro ou Mandela : aucun n'a eu l'appui des européens, pourta...

le 27/03/2015 à 12:06
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Syriza vient demander de l'argent à l'Europe : la moindre des choses est que l'Europe s'assure que la Grèce aura les moyens de rembourser! Moi, mon banquier a exigé que ma conjointe trouve du boulot pour accepter un prêt immobilier ! Si elle n'avait...

le 27/03/2015 à 12:39
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@FrédéricLN Un état peut faire défaut, mais pas "faillite. @FX L'économie d'un Etat n'est pas comparable à celui d'une famille, quand bien même touts les pseudo-économistes qui commentent à longueur de journée dans les médias de masse le prétend...

à écrit le 26/03/2015 à 19:18
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Un scénario de rupture serait le bienvenu : Pour la Grèce, Tsipras deviendrait un héros et pour l'Europe, il n'y aurait plus de problème grec.

à écrit le 26/03/2015 à 17:56
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Autant dire les choses clairement monsieur godin utilise les colonnes de la Tribune pour faire passer ses névroses personnelles. c'est lassant...

le 26/03/2015 à 21:05
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@godin: je ne vois aucune nevrose. L'auteur de l'article emet une opinion qui n'engage que lui et personne ne doit se sentir oblige de plussoir aveuglement :-)

le 26/03/2015 à 22:25
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Névrose ? C'est a dire ? De ce que j'en lis, c'est juste une analyse qui s'avère relativement pertinente et assez fidèle a la réalité, de ce que je peux en voir depuis la Grece ?

à écrit le 26/03/2015 à 17:23
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Quelle europe, continuons ainsi et les nazis seront au pouvoir en Grèce. Peut on encore qualifier de démocratie quand l'Europe asphyxie volontairement la grèce, et nie le choix des électeurs grecs, qui ont montré un plan sérieux de relance?! La pol...

le 26/03/2015 à 17:57
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C'est beau la démocratie quand on peut tout dire et n'importe quoi et être cru. La vérité est toute autre. L'Irlande a subi la même crise que la Grèce, la même "dictature' de la Troïka avec un programme d'austérité d'une violence inouïe qu'elle a app...

le 26/03/2015 à 22:18
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L'austérité marche en Irlande ? Pourtant ce n'est pas ce que me disent mes amis Irlandais, expatriés forcés a cause des mesures d'austérités, et qui ne souhaitent absolument pas retourner en Irlande pour une bonne raison : aucun problème n'est réglé,...

à écrit le 26/03/2015 à 17:21
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Monsieur Godin continue inlassablement a enchaîner de longs paragraphes depuis des mois; comme pour noyer le poisson et faire mine de ne pas comprendre que l'Etat grec est en détresse financière, concrètement en faillite. Cette histoire d'excédent pr...

le 26/03/2015 à 22:15
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Pour vous le courage serait d'abandonner toute tentative de négociation ? De trahir les quelques 75% de grecs qui ne souhaitent pas la sortie de l'euro ? C'est ça pour vous le courage politique ? Meme si je suis d'accord avec vous sur les bienfaits d...

le 27/03/2015 à 12:29
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Oui à un référendum... avec l'ensemble des éléments sur la table : Voulez vous quitter l'Euro avec toutes les conséquences que cela implique (les lister) Ou voulez-vous rester dans l'Euro avec les conséquences que cela implique ! Mais on ne peut pa...

le 28/03/2015 à 10:07
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Pourtant, l'europe a bien preté au gouvernement precedent en fermant les yeux sur ses pietres résultats. Pas grave, du moment que certains y ont trouvé leur comptes : les banques, qui se sont vue rembourser leur prêts, des grosses compagnies étrangèr...

à écrit le 26/03/2015 à 17:08
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Encore un autre excellent article de Monsieur Godin! L'Eurogroupe donne toujours l'impression d'être en position de force face au gouvernement grec, mais c'est bien le contraire!

à écrit le 26/03/2015 à 17:03
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Comme d'habitude vos analyses sont très intéressantes. Demeure cette assimilation euro/UE qui est dommageable 'Le tout sans sortir de l'euro, et donc, sans heurter le désir d'une grande partie des Grecs (84 % d'entre eux ne veulent pas sortir de l...

le 26/03/2015 à 17:42
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Voilà la position de l’Union Populaire Républicaine sur cet important sujet. Un certain nombre d’internautes, invoquant le fait que plusieurs États membres de l’Union européenne n’ont pas adopté l’euro, nous demandent si la France ne pourrait...

le 26/03/2015 à 17:58
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Bien sur qu'on peut être dans l'UE et hors de la zone Euro ! Exemples (entre autres): Grande Bretagne, Danemark, Pologne, Suède, etc... Accuser l'Europe est une grosse erreur "judiciaire". Les coupables sont les gouvernements grecs précédents, qui o...

le 26/03/2015 à 18:42
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@onze Navré mais la manière de noyer de poisson ..n'alimente pas un débat constructif et ne sert pas LA cause, aujourd'hui pour les "assujettis" à l'UE, on ne peut plus sortir de l'euro sans passer par la case sortie de l'UE comme le démontre très b...

le 26/03/2015 à 19:01
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En vous lisant et comprenant les impossibilités érigées par les traités , il me vient des souvenirs , paroles de politiques ; ce qu une loi à fait une loi peut le défaire . Notre système social était incompatible avec cette EU , mais par des voies dé...

à écrit le 26/03/2015 à 16:54
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Ces scénarios fictions peuvent se résumer par des propos de casino " Les jeux sont faits rien ne va plus !". Les faits sont là, l'UE fait tout pour éviter une sortie de la Grèce, qui est comme la peinture qui tient encore la maison UE debout. Les éca...

à écrit le 26/03/2015 à 16:10
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"Bref, Athènes sera de nouveau en position de force, celui, assez classique, du débiteur face à ses créanciers" L'Argentine a cru d'etre dans une position de force face a ses creanciers. Elle ne le croit plus. Si la Grece ne paie pas la BCE, il...

le 27/03/2015 à 0:25
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cette pauvre EUROPE fait peur aux peuples quel nain face aux USA A LA CHINE et quelle ridicule face aux problèmes l EUROPE de la culture OUI l EUROPE de la finance NON il n est que de voir l indigence de nos imitations d autres ...

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