
Ce n'était pas gagné mais Londres et l'Union européenne ont bien réussi à trouver un accord post-Brexit pour régler la question nord-irlandaise : « Je salue cette décision importante, qui préservera l'accord du Vendredi saint et protègera notre marché intérieur européen », a déclaré sur Twitter, lundi soir, Emmanuel Macron. Le règlement du dossier rassure aussi la Maison-Blanche, qui dit sa reconnaissance « aux deux parties » pour avoir réussi à trouver un compromis.
Joe Biden, le président américain, « sait que la population et les entreprises d'Irlande du Nord sauront profiter pleinement des opportunités économiques offertes par cette stabilité » et souligné que les Etats-Unis « se tiennent prêts à soutenir l'important potentiel économique de la région ».
Des « solutions pratiques »
L'accord annoncé à Windsor apporte des « solutions pratiques » aux difficultés d'approvisionnements créées par le protocole nord-irlandais, qui maintient la province dans le marché unique européen.
Pour cela, il supprime les contrôles des marchandises en provenance de Grande-Bretagne tant qu'elles ne sont pas destinées à quitter cette province. Il limite aussi l'application de règles de l'UE en Irlande du Nord et la possibilité de recours à la Cour européenne de Justice, des avancées cruciales pour ceux qui voyaient dans le protocole une atteinte à sa place dans le Royaume-Uni. Concrétement, la viande réfrigérée britannique pourra être vendue dans les rayons nord-irlandais, tandis que les Anglais pourront envoyer des colis à leurs proches à Belfast sans déclaration de douanes ou se rendre dans la province avec leur chien sans certificat vétérinaire.
Sur le plan politique, il s'agit de sortir ce territoire de l'impasse à l'approche du 25e anniversaire, en avril, de l'accord de paix qui a mis fin à trois décennies de conflit en Irlande du Nord.
Pour les unionistes, des « sujets d'inquiétudes majeurs » persistent
« Des progrès importants ont clairement été obtenus sur de nombreux sujets, dans le même temps, il faut reconnaître qu'il reste des sujets d'inquiétudes majeurs », a déclaré Jeffrey Donaldson dans un communiqué, ajoutant que son parti allait désormais se pencher sur « les détails » de l'accord avant de décider de mettre fin ou non à son boycott des institutions locales bloqués par le parti qui demandaient l'abandon des contrôles.
Saluant l'accord, la cheffe du Sinn Fein nord-irlandais, Michelle O'Neill, a appelé quant à elle les unionistes du DUP à « rejoindre les autres partis et faire fonctionner » les institutions politiques en Irlande du Nord.
(Avec AFP)
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