
L'économie britannique a enregistré au troisième trimestre sa plus faible croissance en rythme annuel depuis près de dix ans, le ralentissement mondial et les inquiétudes liées au Brexit ayant affecté les investissements des entreprises et la production manufacturière, montrent les statistiques officielles publiées lundi.
L'expansion du produit intérieur brut (PIB) est revenue à 1 % sur un an contre 1,3% au deuxième trimestre, a annoncé l'Office national de la statistique (ONS). Un ralentissement plus marqué encore qu'anticipé puisque les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une croissance de 1,1%.
La production des entreprises a ralenti
Ce chiffre, le plus faible depuis le premier trimestre 2010, s'explique principalement par le ralentissement de la production des entreprises en août et en septembre, période durant laquelle les craintes d'une sortie du pays de l'Union européenne sans accord négocié avaient augmenté.
Par rapport aux trois mois précédents, le PIB a augmenté de 0,3% au troisième trimestre après une contraction de 0,2% au deuxième. Cette dernière marquait le contrecoup du mouvement de stockage massif des entreprises fin 2018 et début 2019 en prévision de la sortie du pays de l'Union européenne censée initialement intervenir en mars. Le rebond de juillet-septembre est inférieur à celui de 0,4% attendu par le consensus.
A un mois des élections législatives, le ministre des Finances, Sajid Javid, a salué des chiffres qu'il a qualifiés de "solides", un jugement que ne partage pas l'opposition travailliste.
Le poids de l'incertitude politique
"Le fait que le gouvernement célèbre une croissance de 0,1% sur les six derniers mois est un signe de la modestie de leurs espoirs et de leurs attentes concernant l'économie", a ainsi déclaré John McDonnell, chargé des finances au sein de la direction du Labour.
Pour certains économistes, l'incertitude politique et un contexte mondial moins favorable pourraient conduire la Banque d'Angleterre (BoE) a réduire son taux directeur l'an prochain, même si le Premier ministre, Boris Johnson, parvient à faire adopter l'accord négocié avec Bruxelles avant la date-butoir fixée au 31 janvier.
"Le fait d'échapper de peu à la récession ne mérite pas d'être célébré", estime Tej Parikh, de l'Institute of Directors. "L'économie britannique a avancé par à-coups pendant toute l'année, la croissance évoluant au gré des échéances du Brexit."
La BoE prévoit + 1,4% de croissance en 2019
La BoE a relevé la semaine dernière sa prévision de croissance pour l'ensemble de cette année à 1,4% contre 1,3%, soit au niveau de celle de 2018. Pour 2020, elle anticipe un ralentissement à 1,3%.
Au troisième trimestre, l'investissement des entreprises est resté stable par rapport aux trois mois précédents mais a reculé de 0,6% sur un an. La production manufacturière a baissé plus qu'attendu, de 0,4% d'un trimestre sur l'autre de 1,8% sur un an. La consommation des ménages, plus résistante que l'investissement grâce à la faiblesse du chômage et à la progression des salaires, a augmenté de 0,4% par rapport à avril-juin.
Reste à savoir dans quelle mesure la chute vertgineuse de la livre et le déficit croissant du budget anglais n'expliquent pas ce meilleur résultat.
Je suppose que vous vouliez dire 'régresse de 0,3%'. Sinon l'article n'a pas vraiment de sens.
Vous avez tous perdu la raison.
Il font plus que nous avec un chômage au plus bas (chiffre évidemment aussi bidon que nous, donc comparable) mais ça montre que les toits qui s'envolent, la pluie de sauterelle, le tsunami ... heuuu hummmpas très crédible !
Ceci étant le Brexit ne se fera JAMAIS c'est interdit alors ce cirque devient un peu lourd !
Les elections prochaines determineront bientot l'issue de cette longue pantalonnade.
Wait & see.....
"Brexit is a mess" : ce sont les anglais qui le disent
Par contre, pour ce qui est de la France qui est dans l UE et qui reçoit les aides de l UE, pourquoi la croissance est elle du même niveau ?
Elle devrait être à 2 ou 3%
vu que tout va bien, Bojo devrait en profiter pour aller negocier le ' fantastic deal' que trump a promis de lui faire aval.... ups, pardon ' de negocier'
le pb c'est pas la sortie, le pb c'est le futur, sachant que avoir le beurre l'argent du beurre et le cul de la fermiere, tout le monde veut ca mais personne ne l'obtient
triste, mais quand le uk sera tout seul a se defendre face a 350 millions d'americains, autant de russes 1.5 milliard de chinois et autant d'indien, personne ne doute que les vestes vont se retourner pour chercher un bouclier
et j'espere que sturgeon va demander la sortie de l'ecosse des griffes des technocrates qui exploitent l'ecosse ( je parle de londres, hein); salmond n'aurait eu aucun etat d'ame
Rendez-vous dans 5 ans pour comparer les résultats britanniques avec ceux de l'Europe et surtout de la France... Malheureusement, je pense connaitre le résultat.
le cours de l'euro face à la GBP est le meme en novembre 2019 qu'en avril 2010 !
La croissance est supérieure à elle de la France et ne parlons pas du chomage : ce serait cruel pour la France
Allez voir le film "Moi, Daniel Blake" qui vous décrit parfaitement le chemin de croix d'un chômeur en GB. Tout est fait pour vous empêcher d'en bénéficier. Pole Emploi vous paraîtra presque sympathique.
D'accord avec vous. Le R.U. s'en sortira toujours, il l'a assez prouvé au cours de son Histoire. Ralentissement économique n'est pas synonyme de récession. En revanche je suis beaucoup plus inquiet pour la pérennité de la CEE . La baisse actuelle serait plus à mettre sur le compte d'un effet psychologique devant la perspective d'une sortie de l'Europe.
Car la certitude du modèle pour les développeurs est sans commune comparaison avec la France.
A partir de la conscience de ce qui se passe ici, pour moi ce moment n'est qu'un moment, mais leur force est celle qui nous a permit (enfin ceux dont les parents fut dans la résistance, de bien savoir qui est qui !
Et a l'évidence vos propos semble une rhétorique dont nous constaterons donc ou pas.
On peut aimer la GB, car cela a éviter que nos parents finissent dans les camps pour ce qui me concerne la ou la nazisme avait conquis le pays non !
bizarrement, la scène est la même que dans le passé !
Et pourtant , il y en a eu des commentaires sur la Tribune pour dire que le Brexit était une réussite juste après le referendum quand la croissance était encore au rendez-vous, c'est marrant de constater que maintenant que la croissance marque le pas, les mêmes commencent à dire sans rougir que le Brexit n'a en fait pas encore eu lieu .
Enfin, le taux de croissance du très théorique pib.
Est si grave docteur Knock?