Goldman Sachs avait aidé la Grèce à maquiller ses comptes entre 1999 et 2004. La crise qui a éclaté en 2010 n'a pourtant pas vacciné les grecs de travailler avec la banque américaine : Goldman Sachs - avec Morgan Stanley - a été mandatée pour piloter l'augmentation de capital de la première banque grecque : National Bank of Greece (NBG).
Les banques grecques en manque de fonds propres
La NGB, dont la capitalisation boursière avoisine 9,6 milliards d'euros, doit combler un manque de fonds propre estimé à 2,18 milliards. C'est ce qu'ont montré les tests de résistance réalisés par la Banque centrale grecque.
La NGB avait déclaré qu'elle n'aurait pas recours à une augmentation de capital. Elle souhaitait privilégier des cessions d'actifs. Mais selon les informations de Reuters recueillies auprès d'un haut dirigeant de la banque exigeant l'anonymat, le groupe envisage désormais de faire appel au marché.
Une augmentation de capital recommandée par la Banque centrale grecque
Cette décision va dans le sens des recommandations de la Banque centrale du pays. Son gouverneur a même assuré que si la banque décidait de faire appel au marché "elle connaîtrait un grand succès".
En Grèce, l'heure est au retour sur les marchés. Alpha Bank et Piraeus, deux des autres grandes banques du pays, ont levé le mois dernier un total de 2,95 milliards d'euros. Les institutions bancaires profitent du regain d'intérêt des investisseurs étrangers pour les actifs grecs. L'Etat lui-même a levé jeudi 10 avril, sans difficulté, trois milliards d'euros de dette à cinq ans, une première depuis 2009.
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