L'Allemagne adopte sa taxe sur les banques en présence de Christine Lagarde

Cette taxe doit alimenter pour plus d'un milliard d'euros par an un fonds censé répondre aux difficultés éventuelles du secteur financier. La France, comme d'autres pays, prépare elle aussi un mécanisme de taxation du secteur bancaire. Paris et Berlin veulent l'instauration d'une taxe internationale sur les banques contre le risque systémique.

Le conseil des ministres allemand,  tenu - une grande première ! -en présence de la ministre française de l'Economie Christine Lagarde, a adopté ce mercredi le principe d'instauration d'une taxe sur les banques. Il doit faire l'objet d'un projet de loi ad hoc d'ici à l'été.

Cette taxe doit alimenter pour plus d'un milliard d'euros par an un fonds censé répondre aux difficultés éventuelles du secteur financier comme il en a connu de trés sérieuses avec la crise. La banque spécialisée dans l'immobilier Hypo Real Estate a ainsi dû être entièrement nationalisée par Berlin après avoir dû recevoir plus de 50 milliards d'euros pour éviter la faillite. Mais l'idée de voir l'Etat allemand se rembourser partiellement grâce à cette taxe a été finalement abandonné.

Les banques allemandes seront taxées en fonction de leur importance pour le système bancaire et l'économie du pays, et de leur prise de risques. Les caisses d'épargne (Sparkassen) et banques coopératives (Landesbanken) devraient donc être moins touchées.

Christine Lagarde était d'autant plus intéressée que la France, comme d'autres pays, prépare elle aussi un mécanisme de taxation du secteur bancaire. Et Paris comme Berlin milite pour l'adoption de ce principe au niveau international.
La ministre française de l'Economie et Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances ont précisé ce mercredi que la taxe pourrait dans le détail différer d'un pays à l'autre, et éventuellement concerner d'autres acteurs financiers que les banques. "On peut s'interroger par exemple sur la question de savoir si les 'hedge funds' devraient être ou non soumis à la taxation. C'est une question, je n'ai pas encore la réponse", a affirmé Christine Lagarde.

Avant de trancher, la France attend dans les prochaines semaines les conclusions d'un rapport sur le risque systémique confié au président du Conseil national de la comptabilité, Jean-François Lepetit.

De son côté, le Fonds monétaire international a prévu de présenter fin avril aux ministres des Finances du G20 des propositions sur les moyens de faire contribuer les banques au renflouement du système financier, mission dont il avait été chargé en novembre. Les obstacles à une adoption au niveau international ne manquent pas. Le Canada assure qu'il fera faire barrage à tout accord global et l'Australie paraît réticente.
 

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Commentaires 2
à écrit le 31/03/2010 à 16:05
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je crois que cette taxe est tout à fait normal

à écrit le 31/03/2010 à 10:31
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la france ne sait régler ses problémes que par des taxes c'est facil

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