La CNP pourrait avoir besoin d'une recapitalisation

Michel Bouvard, le président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts (CDC), qui contrôle 40% du capital de la CNP, estime que la compagnie d'assurance est sous capitalisée. Elle serait, selon lui, susceptible d'avoir besoin d'une augmentation de capital à laquelle participerait la CDC.
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Le groupe CNP Assurances est actuellement sous-capitalisé et pourrait un jour avoir besoin d'une augmentation de capital, a déclaré mardi le président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts (CDC), qui contrôle 40% du capital de l'assureur vie. 

La CNP plombée par les dépréciations de dette de la zone euro

A l'occasion d'une rencontre avec des journalistes, le député UMP de Savoie Michel Bouvard a rappelé que la CDC, sollicitée à de nombreuses reprises pendant la crise, avait désormais des "marges de manoeuvre plus limitées" et qu'elle avait besoin de conserver des ressources pour ses filiales.
Bras armé financier de l'Etat, la Caisse des dépôts est notamment intervenue dans le sauvetage en 2008 puis le démantèlement en 2011 de la banque franco-belge Dexia et a apporté l'an dernier son soutien financier à l'assureur Groupama.


"Nous savons que nous allons avoir des besoins en capital pour un certain nombre de nos filiales dans les années qui viennent, à commencer par la CNP , qui est aujourd'hui sous-capitalisée et susceptible d'avoir besoin un jour d'une augmentation de capital", a déclaré Michel Bouvard.  "C'est la raison pour laquelle il a été décidé (...) que nous transformions les dividendes qui ont vocation à nous être versés en actions", a-t-il ajouté.
CNP Assurances, dont les comptes ont été plombés en 2011 par de lourdes dépréciations liées à la crise de la dette dans la zone euro, a décidé de verser un dividende avec option de paiement en actions. Cette proposition sera soumise au vote des actionnaires lors de l'assemblée générale annuelle du 29 juin prochain.

La CNP a une marge de solvabilité de 193% à fin mars
 

L'assureur a cependant rappelé dans un communiqué en fin d'après-midi que sa marge de solvabilité s'élevait à 193% au 31 mars 2012 en intégrant les plus-values latentes. "Aucun élément significatif n'est intervenu depuis cette publication", a précisé l'assureur. L'action CNP Assurance a décroché en Bourse mardi et a terminé en baisse de 5,95% à 8,28 euros, soit la pire performance de l'indice européen du secteur.

Les actionnaires de la CNP seront appelés voter sur la nomination de Jean-Paul Faugère, l'ancien directeur de cabinet de François Fillon, au poste d'administrateur indépendant à l'occasion de l'assemblée générale. Ce n'est qu'après l'assemblée générale le 29 juin que le conseil d'administration désignera le Président qui pourrait-être Jean-Paul Faugère.  La présidence non exécutive de l'assureur, occupée depuis 1998 par l'ancien ministre de l'Économie Edmond Alphandéry, est traditionnellement dévolue à une personnalité politique.

La nomination de Jean-Paul Faugère suspendu à la décision de la Commission de déontologie

Mais l'ancien directeur de cabinet de François Fillon à Matignon, Jean-Paul Faugère, doit d'abord passer ce jeudi 14 juin devant  la Commission de déontologie de la fonction publique, qui doit notamment évaluer s'il a exercé des missions de contrôle ou de surveillance sur CNP Assurances au cours des trois années précédentes, avant de valider son arrivée chez l'assureur. Selon une lettre de l'actuel président, Edmond Alphandéry, à Jean-Paul Faugère, révélée par « Le Journal du dimanche », l'ancien dircab de François Fillon est au moins intervenu pour faire reporter l'assemblée générale du groupe à fin juin. Si la candidature de Jean-Paul Faugère devait être retoquée par la commission de déontologie. le dféputé Michel Bouvard qui fait parti des administrateurs qui doivetn être désignés par les actionnaires fin juin, n'a pas caché qu'il se verrait bien prendre sa place. 

Une nouvelle candidate pour remplacer Gilles Benoist,  le directeur général de CNP ? 

Si le nom du président n'est pas encore définitif, celui du futur directeur général l'est encore moins. Trois candidats déclarés sont en lice depuis plusieurs mois : le candidat interne de la continuité Antoine Lissowki, actuel directeur général adjoint, le candidat externe pour la rénovation Jean-Pierre Menanteau et le candidat surprise Augustin de Romanet, ex-directeur de la CDC. 

Mais selon La Lettre de l'Assurance, un "outisider de la dernière heure pourrait rafler la mise". Il s'agirait de Florence Lustman. Polytechnicienne de 51 ans, actuaire et inspectrice générale des finances a dirigé à partir de 2003le gendarme de l'assurance . Elle était en effet  secretétaire générale de l'ancienne autorité de contrôle de l'assurance devenue aujourd'hui ACP (Autorité de contrôle prudentielle). Depuis 2008, elle est chargé de la coodination interministérielle du plan Alzheimer. Sa mission se termine en 2012.

 

 

 

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