Le capital-investissement, arbitre de la présidentielle américaine ?

Mitt Romney dispose de 187 millions de dollars de cash, contre 127 millions pour Obama. Le candidat républicain, co-fondateur du fonds de private equity Bain Capital, s'est naturellement attiré les bonnes grâces du puissant capital-investissement américain.
En juillet, Mitt Romney a levé 101 millions de dollars, contre 75 millions pour Barack Obama. Copyright Reuters

Il n'y a pas que dans les affaires que l'argent est le nerf de la guerre. Il l'est également dans cet énorme business que représente la campagne présidentielle américaine. Laquelle entre dans sa dernière ligne droite, l'élection étant prévue pour le 6 novembre, et nécessite donc plus que jamais une grande débauche d'énergie et d'argent, afin de financer les derniers meetings et investissements publicitaires de Barack Obama et de Mitt Romney. Et, à ce petit jeu de « qui a le plus d'argent », le candidat républicain a l'avantage. Fin juillet, il disposait de 187 millions de dollars de trésorerie, contre 127 millions pour Barack Obama, selon le bureau de recherche Center for Responsive Politics.

983.536 dollars seulement pour Obama, contre 3 millions pour Romney

Non seulement Romney et son équipe de campagne dépensent moins que le clan Obama mais le candidat républicain bénéficie de plus du soutien financier du capital-investissement et, plus largement, du secteur de la finance. Ce qui a permis à Mitt Romney de lever 101 millions de dollars, au total, en juillet, contre 75 millions seulement pour Obama. Qui a ainsi récolté moins que son adversaire pour le quatrième mois consécutif. Depuis le début de la campagne présidentielle américaine, en janvier, l'industrie américaine du private equity et des hedge funds (fonds spéculatifs) a donné un peu plus de 3 millions de dollars à Mitt Romney, alors qu'elle a versé...983.536 dollars seulement à Barack Obama, d'après les chiffres du Center for Responsive Politics arrêtés à la fin juillet.

Goldman Sachs parmi les principaux soutiens du candidat républicain

Au total, le secteur financier (banques et assureurs compris) a injecté 28,6 millions de dollars dans la campagne du candidat républicain, depuis le début de l'année, un montant plus de deux fois supérieur à celui alloué au président sortant (12,1 millions de dollars). Un montant qui fait également de l'industrie financière le plus important pourvoyeur de fonds de Mitt Romney, avec, comme principaux donateurs, les banques Goldman Sachs, Morgan Stanley et JPMorgan, trois ténors de Wall Street.

Le co-fondateur de Bain Capital face à « Monsieur réglementation »

Il faut dire que Mitt Romney est l'un des leurs. L'homme a en effet co-fondé l'une des stars du capital-investissement américain, le fonds Bain Capital. Alors que Barack Obama n'a rien fait pour se mettre dans les petits papiers de la finance américaine, entre la règle Volcker destinée à limiter la spéculation pour compte propre au sein des banques et son projet d'alourdissement de l'imposition du « carried interest », cette rémunération perçue par les gérants de fonds de capital-investissement sur les plus-values réalisées lors des cessions de leurs participations. Le 6 novembre dira si, vraiment, « cash is king. »
 

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Commentaires 3
à écrit le 11/09/2012 à 20:55
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Goldmann Sachs vote Romney ... Ceux qui ont aidé la Grèce a truquer ses comptes ... Hmmm va y avoir des "affaires" ....

à écrit le 11/09/2012 à 17:05
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L'article dit bien pourquoi Mitt Romney est mieux placé pour gagner cette élection. Bain n'est pas seulement une entreprise de private equity mais une plaque tournante stratégique et c'est particulièrement ce qui manque comme vision à la confédératio...

à écrit le 11/09/2012 à 16:20
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d'ou lui vient sa fortune quand tout le monde a plonge, c' est louche, pourquoi est il alle en israel, ce gars la pas net

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