Hausse des taux : pour diminuer l'inflation, la BCE ne baissera pas la garde en 2023

La Banque centrale européenne doit être prête à faire face à la pression et à augmenter les taux d'intérêt si cela s'avère nécessaire pour faire baisser l'inflation, a déclaré Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), dans un entretien samedi au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Encore négatif au printemps, le taux de dépôt se situe entre 1,5% à 2%, et les investisseurs s'attendent désormais à ce qu'il atteigne 3,4% l'année prochaine, contre un pic de 2,75% anticipé auparavant.
Encore négatif au printemps, le taux de dépôt se situe entre 1,5% à 2%, et les investisseurs s'attendent désormais à ce qu'il atteigne 3,4% l'année prochaine, contre un pic de 2,75% anticipé auparavant.
Encore négatif au printemps, le taux de dépôt se situe entre 1,5% à 2%, et les investisseurs s'attendent désormais à ce qu'il atteigne 3,4% l'année prochaine, contre un pic de 2,75% anticipé auparavant. (Crédits : KAI PFAFFENBACH)

Nouvelles hausses des taux en vue en 2023. Après quatre hausses consécutives des taux depuis juillet, le resserrement de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) ne va pas s'arrêter. Principale voix du camp « hawkish » de la BCE, qui est à l'origine de la hausse des taux observée dans la zone euro depuis juillet, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, a, dans un entretien samedi au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, ouvert la porte ce week-end à une nouvelle hausse des taux pour faire baisser l'inflation. Notamment du taux de dépôt, celui auquel elle rémunère les dépôts des banques auprès de la BCE, qui pourrait augmenter plus fortement que prévu si les estimations d'inflation l'exigeaient. « La question de savoir si nous devrons aller encore plus haut dépendra des perspectives d'inflation futures », a-t-elle déclaré.

Encore négatif au printemps, le taux de dépôt se situe entre 1,5% à 2%, et les investisseurs s'attendent désormais à ce qu'il atteigne 3,4% l'année prochaine, contre un pic de 2,75% anticipé auparavant.

Lire aussiBCE : jusqu'où porter les taux pour ramener l'inflation à 2% ? Et faut-il s'accrocher à cet objectif ?

Isabel Schnabel a ajouté que la BCE se concentrera sur les prévisions d'inflation à moyen terme, plutôt que sur les chiffres actuels, et qu'elle voyait peu de risques d'augmenter trop fortement les coûts d'emprunt à l'heure actuelle, étant donné que les taux d'intérêt réels sont encore très bas.

Indépendance

Trois ministres italiens ont critiqué la dernière décision de la BCE, qui a fait grimper en flèche les coûts d'emprunt de l'Italie, lourdement endettée. Isabel Schnabel estime que la BCE devrait résister à la pression.

« Nous pouvons nous attendre à des réactions de plus en plus fortes et nous devons y résister », a-t-elle déclaré au journal allemand. « C'est exactement pour cela que les banques centrales sont indépendantes ».

Dans un message de voeux adressé vendredi aux Européens inquiets pour leur pouvoir d'achat, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, a « promis » que l'institution fera « tout son possible » pour combattre l'inflation et y « réussira »,

« Nous augmentons les taux d'intérêt et nous les augmenterons encore, à un rythme soutenu, jusqu'à ce qu'ils soient à un niveau qui assure un retour rapide de l'inflation à notre cible à moyen terme de 2% », a déclaré Christine Lagarde. « Et nous réussirons », a-t-elle ajouté..

L'inflation nuit aux plus pauvres

Depuis juillet la BCE a augmenté les taux au rythme le plus rapide jamais enregistré, les relevant d'un total de 2,5 points de pourcentage, dont 0,5 point en décembre avec la ferme intention de poursuivre le mouvement.

L'inflation élevée « nuit à tout le monde, en particulier aux pauvres », souligne l'ancienne ministre française de l'Economie.

Les hausses de taux d'intérêt de 50 points de base pourraient « devenir la nouvelle norme à court terme » et « pour un certain temps », a de son côté réaffirmé au journal Le Monde le vice-président de BCE Luis de Guindos. Il est loin le temps où ; fin 2021, Christine Lagarde affirmait encore que les taux n'allaient très probablement pas être relevés durant l'année 2022, alors que l'inflation qui commençait à frémir était encore perçue comme un phénomène passager.

Mais « l'horrible guerre de la Russie contre l'Ukraine et son peuple » lancée en février, avec son cortège de souffrances humaines, a « fait grimper les prix de l'énergie, provoquant également une flambée de l'inflation dans toute l'Europe », en culminant à près de 11% à l'automne en zone euro.

(Avec agences)

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Commentaires 4
à écrit le 27/12/2022 à 20:49
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La BCE dirige trop l économie française n est plus souveraine dans les autres pays c pareil au WC l euro retour a nos monnaies Merci

à écrit le 26/12/2022 à 22:19
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Heureusement qu'il y a deux S à "Baissera" la garde🤣.

à écrit le 26/12/2022 à 17:19
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Aucune mention dans l’article ne mentionne les US, si la BCE remonte ses taux c’est pourtant uniquement à cause des taux us de la FED qui exporte son inflation chez nous. Le dollar se renchérit face à l’euro qui fait grimper le coût de tous nos biens...

à écrit le 26/12/2022 à 9:49
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oui, y a un tres gros pb a financer les etats insolvables, c'est contraire aux traites.....c'est peut etre ca, le pb, non? il est grand temps de revenir aux fondamentaux, qu'on apprend en deug......pathetique d'avoir un si faible niveau en economie, ...

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