L'opération est officiellement lancée : ALD, le gestionnaire de flottes automobiles de la Société Générale, a enregistré son document de base auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) jeudi soir en vue de son introduction en Bourse. La banque avait annoncé en février dernier son projet de céder une part minoritaire du capital de sa filiale, ce sera entre 20% et 25%.
Le numéro trois mondial de la location longue durée et leader européen la gestion de flottes auto (avec 1,4 million de véhicules) serait valorisé entre 6 et 7 milliards d'euros selon des sources "industrielles" citées par l'agence Reuters. La Soc Gen pourrait donc en retirer quelque 1,4 à 1,7 milliard d'euros et une coquette plus-value, la valeur comptable de sa participation étant seulement de 3,1 milliards d'euros.
"L'introduction en Bourse d'ALD envisagée nous offrira la flexibilité stratégique pour accélérer notre développement et atteindre notre objectif d'être un leader mondial des solutions de mobilité et des services de gestion de flotte automobile.
Elle aura lieu à un moment où la société a démontré sa capacité à afficher une croissance rentable sur plusieurs années", déclare Mike Masterson, le directeur général d'ALD, cité dans un communiqué.
Plus grosse introduction sur la Bourse de Paris depuis novembre 2015
Ce sera la plus importante entrée en Bourse sur le marché parisien depuis celle d'Amundi, le numéro un européen de la gestion d'actifs, filiale du Crédit Agricole, en novembre 2015.
Croissance de la flotte d'ALD depuis 2005 en milliers de véhicules et nombre de pays couverts.
En avril, ALD a annoncé un partenariat avec BlaBlaCar dans le covoiturage et une offre de location longue durée destinée aux particuliers.
L'entreprise, qui emploie plus de 6.000 personnes, a réalisé un chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros en 2016 et un bénéfice net part du groupe de 512 millions d'euros (en hausse de 20,6%). Elle vise une croissance moyenne de sa flotte de véhicules d'environ 8% à 10% par an d'ici à 2019 et une hausse de 7% environ du résultat net. Au premier trimestre, son bénéfice net a augmenté de 9,7% à 143,6 millions d'euros.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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