Casino va (encore) céder des magasins d'ici 2020 et mise sur la diversification pour se relancer

Le groupe Casino, qui a enregistré en 2018 une perte nette de 54 millions d'euros prévoit de nouvelles cessions d'actifs d'ici 2020. Le groupe entend s'ouvrir sur des univers autres que la grande distribution explique son PDG Jean-Charles Naouri.
Jean-Charles Naouri, PDG de Casino.
Jean-Charles Naouri, PDG de Casino. (Crédits : Reuters)

Le groupe Casino a traversé une année 2018 difficile. Ce dernier a enregistré en 2018 une perte nette de 54 millions d'euros, contre un bénéfice de 101 millions d'euros en 2017, en raison de charges fiscales exceptionnelles, et prévoit de nouvelles cessions d'actifs d'ici 2020. Le distributeur avait annoncé en juin 2018 un plan de cessions d'actifs d'un montant de 1,5 milliard d'euros dans le but de réduire sa dette et rassurer les marchés. Dans ce cadre, il a depuis notamment vendu les murs de 67 magasins Monoprix aux groupes Generali et AG2R La Mondiale, ainsi que ceux de 26 grandes surfaces à des fonds gérés par Fortress.

Autrement, hors ces éléments exceptionnels, le bénéfice net normalisé du groupe s'établit à 318 millions d'euros en baisse de 9,4%, un résultat légèrement inférieur au consensus des analystes de Bloomberg et Factset qui tablaient sur un bénéfice ajusté compris entre 317 et 323 millions d'euros. "L'année 2018 marque le succès du plan de transformation du groupe engagé depuis 4 ans", a affirmé le très discret président de Casino, Jean-Charles Naouri, cité dans un communiqué. "La structure financière a été renforcée avec la réduction significative de la dette, que nous prévoyons de diminuer encore cette année". A ce sujet, Jean-Charles Naouri a assuré, ce jeudi, dans les colonnes du Monde, que la dette financière nette de Casino en France "est passée de 7,6 milliards d'euros en 2014 à 2,7 milliards en 2018."

Les hypermarchés ? "Un format déclinant" selon Naouri

Le groupe a par ailleurs annoncé un nouveau plan stratégique pour les trois ans à venir, qui passera par "une concentration accrue sur les formats porteurs" (premium et proximité), un "développement accéléré" de la numérisation et du commerce en ligne (Cdiscount), et le "déploiement des nouveaux métiers capitalisant sur les actifs et l'expertise du groupe", tels que l'énergie (via GreenYellow) et les données. "Nous sommes le distributeur français le plus développé dans l'e-commerce. Nous souhaitons faire passer la part de ce format dans notre activité, en France, de 18 % en 2018 à 30 % en 2021", a confirmé Jean-Charles Naouri au Monde.

Le président de Casino fait donc de la diversification des activités du groupe un axe stratégique très important. Considérant que "l'hypermarché est un format déclinant", Casino fait tout pour en réduire le poids dans sa stratégie commerciale. "En capitalisant sur les actifs du groupe, nous allons accélérer le développement de ces nouvelles activités très rentables", soutient Jean-Charles Naouri.

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Commentaire 1
à écrit le 14/03/2019 à 13:32
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Les actionnaires milliardaires en manque total de créativité et d'idées ne sont plus que capables de détruire leurs outils de production tout en demandant toujours plus de subventions. La gangrène néolibérale est bien répandue.

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