
Seulement 25 embauches nettes sur les 1.000 initialement promises. Le compte n'y est pas et, pour cela, General Electric (GE) devra passer à la caisse. L'entreprise, qui s'était pourtant engagée à créer un millier d'emplois nets en France après avoir acquis la branche énergie d'Alstom en 2015, devra, en raison d'absence absences de réultat abonder "un fonds de réindustrialisation doté de 50 millions d'euros", a annoncé le ministère de l'Economie mardi. General Electric avait renoncé en juin à son engagement de créer un millier d'emplois nets en France à la fin de l'année 2018, mais le nouveau PDG Larry Culp avait assuré mi-octobre que son groupe "tiendrait ses engagements". Dans son communiqué, le ministère de l'Economie évoque la création "de 25 emplois nets à fin 2018".
Lors d'un comité de pilotage qui s'est tenu à Bercy dans la matinée, "GE a souligné l'importance de ses investissements continus en France sur la période et a précisé que, dans un contexte de marché particulièrement difficile, le groupe a fait le maximum pour créer des emplois et a tenu ses engagements contractuels signés avec l'Etat", a ensuite réagi l'entreprise dans un communiqué. "Depuis plus de 100 ans GE a démontré un engagement constant en France, comme le prouve encore le renforcement sur le territoire de la division Renewable Energy annoncé le 30 janvier dernier", se défend encore le groupe.
Développement à long terme
Le fonds annoncé mardi, "logé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC)", "sera piloté par un comité présidé par une personnalité spécialiste de l'industrie" et associera des représentants désignés par l'entreprise, les collectivités concernées et les services de l'Etat, précise le communiqué de Bercy. "Les investissements réalisés en France représentent près d'un milliard d'euros. GE a recruté 3.000 personnes ces trois dernières années", note par ailleurs Bercy selon qui l'entreprise a "marqué ses intentions de développement à long terme en France, notamment (...) dans le domaine des énergies renouvelables".
GE a annoncé fin janvier des résultats en demi-teinte au quatrième trimestre 2018, affectés par les difficultés continues de sa division Energie, qui comprend l'ancien fleuron industriel français. Le groupe est repassé dans le vert, enregistrant un résultat net de 574 millions de dollars mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, le bénéfice est de 17 cents contre 22 cents attendus en moyenne par les analystes.
L'interventionnisme de l'Etat en Chine a permis à la Chine d'imposer des contraintes aux entreprises étrangères comme l'obligation de coopérer avec des sociétés chinoises, d'utiliser des produits made in China, les transferts de technologie etc... Tout cela n'est pas très libéral et pourtant ça a marché. Les occidentaux se sont crus supérieurs avec leurs économies de marché et pendant ce temps, la Chine a récupéré les usines occidentales les unes après les autres, la technologie avec.
Et ça a d'autant plus marché que l'occident, aveuglé par la doctrine libérale enseignée par les écoles de commerce, n'a pas pensé une seule seconde à imposer des contraintes aux exportateurs chinois.
Arrêtons d'être naïfs, même les USA ne sont libéraux que quand ça les arrangent.
Si la France veut rester un grand pays, l'Etat doit se permettre quelques vacheries aux entreprises étrangères. Avec deux poids deux mesures: un traitement de faveur pour les entreprises qui investissent ou les entreprise en difficulté, toutes les tracasseries possibles aux entreprises qui font de gros bénéfices mais rapportent peu à l'économie française (le but étant de capter de l'argent, de récupérer du savoir-faire, d'avantager des fournisseurs français etc...).
Les USA et la Chine ont parfaitement compris cela.
Voila une question intéressante....