EADS : Tom Enders veut vite faire oublier Louis Gallois

Dans un courrier adressé aux salariés début juin ,le nouveau président exécutif du groupe aéronautique et de défense entend rapidement faire "évoluer la stratégie d'EADS, ses objectifs, sa réputation et sa rentabilité". Dans un style très différent de son prédécesseur. Il annoncera des décisions dès cet "automne".
Le nouveau président d'EADS, Tom Enders Copyright bloomberg news

Ca n'a pas trainé... C'est bien Tom Enders qui a pris le manche du groupe EADS, et le fait savoir. C'est lui le boss et personne d'autre. Son style tranche avec celui de son prédécesseur, Louis Gallois. Direct et sans concession. C'est ce qui ressort du courrier que le nouveau président exécutif d'EADS a adressé début juin à l'ensemble des salariés du groupe aéronautique et de défense. "Prendre les commandes d'EADS signifie pour moi endosser des responsabilités plus stratégiques et moins opérationnelles, écrit-il. Mon travail consistera désormais à piloter l'équipe dirigeante d'EADS, à faire évoluer la stratégie du groupe, ses objectifs, sa réputation et sa rentabilité".

Alors que Tom Enders a déjà décidé mutualiser les fonctions ressources humaines et finances d'EADS et d'Airbus, il annonce "l'intention de concentrer les efforts du groupe sur les domaines où il apporte une véritable valeur ajoutée". Mais pour le moment, il ne donne pas les priorités sur les activités sur lesquelles seront concentrées ces efforts. Une chose est totefois sûre, "cela sera rapidement perceptible dans les nouvelles manières de travailler des comités de direction". Ce qui semble vouloir dire que ce n'était pas le cas auparavant.

Tous sur "la même longeur d'ondes"

Selon Tom Enders, "tous les membres de l'équipe dirigeante d'EADS partagent la vision d'une entreprise compétitive, plus rentable, créatrice de valeur pour ses clients et actionnaires, créatrice d'opportunités pour ses employés et fournisseurs". Et de marteler que "nous sommes tous, depuis longtemps, sur la même longueur d'ondes, non seulement en ce qui concerne les priorités de 2012 mais aussi sur les stratégies d'avenir du groupe". Y compris avec le nouveau PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, avec qui, rappelle-t-il, il a travaillé "en lien étroit" au sein de l'avionneur toulousain.

Le calendrier est désormais connu de tous les salariés. A l'issue d'échanges avec les salariés durant trois à quatre mois, il souhaite "en parler avec le comité exécutif et le conseil d'administration cet automne puis partager avec tous très rapidement".

Etre mis "à l'épreuve"

Sa méthode ? A la Tom Enders. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il donne quelques indications dans son courrier : "l'homme qui a dit qu'il est dangereux de contempler le monde depuis un bureau a mon suffrage. Je n'ai pas l'intention de rester derrière le mien entre maintenant et cet été. Ma priorité sera plutôt de venir vous rencontrer - vous, pas seulement vos chefs - pour prendre votre avis, écouter vos préoccupations (...)". Et de préciser : "je veux entendre ce que vous avez à dire, mais aussi vous parler. Je souhaite que l'on me mette à l'épreuve et me sollicite, et pas que l'on soit complaisant ou que l'on attende les consignes".

De ces échanges découleront des "changements dans la stratégie, la structure et l'organisation". Tom Enders veut que le groupe se mette en mouvement et "espère que certaines de ces changements vont me permettre de créer une vraie communauté de leaders dans le groupe, des leaders qui ont le tempérament, les compétences et le courage de prendre des décisions, d'assumer leurs responsabilités et d'améliorer les performances du groupe à tous les niveaux". Il est déterminé avec "telle communauté" à "mettre en valeur l'immense potentiel que recèle la diversité de nos forces vives". "Rien n'est impossible", assure-t-il.

Et de conclure qu'il entendait déployer "une énergie considérable pour qu'un jour, dans un avenir proche, chacun perçoive de manière concrète le progrès accompli. ce jour-là marquera le début de performances exceptionnelles pour notre entreprise sur la scène internationale". Il est fort possible que dans les prochaines semaines, cela "déménage" chez EADS....

 

 

 

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Commentaires 7
à écrit le 11/06/2012 à 4:06
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heureusement, Louis Gallois devient responsable des investissements pour la France : quelle chance nous avons !!!!!!!!! merci qui ????

à écrit le 10/06/2012 à 12:03
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Pas de soucis, ce gauchiste de Louis Gallois sera vite oublié. A présent des décisions stratégiques et courageuses s'imposent!!! Notamment concernant le manque de productivité et le coût des salariés Français d'EADS.

le 10/06/2012 à 22:49
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Vous avez bien connu Georges Marchais chez Messerschmidt ...

à écrit le 10/06/2012 à 11:48
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Tout à fait d'accord avec les deux posts précédents.

à écrit le 10/06/2012 à 7:16
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Et la première décision sera t'obtenir une rémunération personnelle indécente ...

le 11/06/2012 à 4:07
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pourquoi indécente ???? dans beaucoup d'entreprise très performante, ce sont des allemands qui les dirigent, et ils sont très bien payés, et leur entreprise est leader mondial !!!

à écrit le 08/06/2012 à 20:50
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Mouais..... Les démarrages en trombe ne sont jamais bon signe ... en sport, comme dans la vie en général. Notre époque est en conflit ouvert avec le temps, et celui de la lenteur en particulier. Mais il est vrai que dans la culture du court terme omn...

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