Thales remporte un nouveau contrat de support de missiles Crotale en Arabie saoudite

L'Arabie saoudite a confié un nouveau contrat de support des missiles de défense aérienne Crotale à Thales, selon nos informations. Une commande modeste certes, de l'ordre de 140 millions d'euros, mais qui serait de bonne augure pour l'obtention de la part de Ryad d'un mégacontrat de défense aérienne (Mark 3), évalué à 2,5 milliards d'euros.
Missile crotale (Thales) Copyright Reuters

C'est un petit contrat, de l'ordre de 140 millions d'euros (quoique pour Thales...) mais symboliquement, il vaut beaucoup plus pour le groupe d'élecrtonique et la France. Selon plusieurs sources concordantes, l'Arabie saoudite a confié au groupe d'électronique un nouveau contrat de support des missiles Crotale, baptisé Oasis 8,, qui sont utilisés par le Royaume pour sa défense aérienne (Air Defence).

Pourquoi était-il important ? D'abord, comme le notent certains observateurs avertis, Ryad, après une période glaciale avec Paris lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, est en train de déverrouiller progressivement le robinet des contrats pour les industriels français. "Ils avaient besoin de signer ce contrat de support", explique-t-on à La Tribune. Au-delà, il y a également LEX, le contrat de modernisation des frégates achetées à DCNS dans le cadre du programme Sawari I évalué à 1 milliard d'euros. Un contrat très attendu par le groupe naval mais jamais signé.

Mark 3, enjeu de désirs

Surtout, dans la guerre entre Thales et EADS/MBDA, qui se disputent un mégacontrat en Arabie saoudite de défense aérienne (Mark 3) évalué à 2,5 milliards d'euros environ, le goupe d'électronique pense avoir pris un avantage sur ses concurrents. "Cela veut dire que le Royaume garde le système Crotale-Shahine, c'est un signe très positif", analyse-t-on en interne chez Thales. Car, EADS et le missilier, convaincus qu'ils ont la meilleure offre de défense aérienne pour Ryad, ne semblent avoir jamais désarmé. Ils tentent de convaincre discrètement les autorités saoudiennes de s'équiper des missiles VL Mica et Aster en dépit de l'arbitrage de Paris rendu cet été en faveur de Thales.

Chez MBDA, on assure que le groupe se conforme à la décision des autorités françaises prise au plus haut niveau et qu'il n'y a aucune discussion, ni négociation actuelle avec les autorités saoudiennes. Même si, laisse-t-on entendre chez l'électronicien, le PDG de MBDA, Antoine Bouvier aurait demandé lors du salon de défense à Abu Dhabi (IDEX) au nouveau patron de Thales, Jean-Bernard Lévy, de lui faire une place dans cette opération. Ce qu'Antoine Bouvier dément avec véhémence. Chez EADS, on estime que Thales prépare le terrain à une prochaine défaite en faisant porter le chapeau à MBDA. D'autant que gagner Oasis 8 ne préjuge pas automatiquement de l'obtention de Mark 3, analyse-t-on en interne. "Pourquoi l'Arabie saoudite n'a-t-elle pas signé tout de suite Mark 3, note-t-on. Sinon qu'elle n'est pas près de le confier à Thales". De son côté, on estime au sein du groupe d'électronique que les négociations avancent bien avec Ryad. Une aimable partie de ping-pong qui est loin d'être terminée, surtout en cette période de disette budgétaire française, qui avive les appétits à l'export.

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Commentaires 3
à écrit le 26/03/2013 à 12:01
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et après ça dassault va nous dire qu'il ne peut pas vendre ses avions du fait du niveau trop élevé de l'euro

le 26/03/2013 à 15:52
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Il ne me semble pas que Dassault ne ce soit plaint du niveau de l'euro... Par ailleurs, la société est en bonne santé avec des ventes civiles qui (re)montent la pente. Bref taper sur Dassault (par ailleurs actionnaire de Thales) n'a aucun intérêt vu ...

à écrit le 26/03/2013 à 10:59
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Ne pas se mettre à dos missile ! ce serait explosif !

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