La constellation Iridium à nouveau totalement irradiante

La constellation de satellites Iridium® NEXT (81 satellites), développés et construits par Thales Alenia Space, est désormais entièrement opérationnelle.
Michel Cabirol
Les deux derniers satellites nécessaires pour achever le renouvellement de la constellation Iridium ont été activés mardi 5 février

Tous opérationnels depuis mercredi, les 66 nouveaux satellites de la constellation Iridium, développés et fabriqués par Thales Alenia Space (TAS), irradient à partir de l'orbite LEO (orbite à basse altitude) où ils ont été injectés par Falcon 9 de SpaceX en deux ans (11 janvier 2017 - 14 janvier 2019). Les deux derniers satellites nécessaires pour achever le renouvellement de la constellation ont été activés mardi. Un formidable succès, qui était loin d'être gagné à la fin des années 2000 pour la société américaine Iridium Communications, qui a confié en 2010 son projet de constellation de 81 satellites à TAS (2,2 milliards de dollars) et leur lancement à SpaceX, soit sept lancements de 10 satellites et un de 5 à ce jour (468,1 millions de dollars). Au total, le projet est évalué à 3 milliards de dollars.

"L'achèvement du programme Iridium NEXT signifie un nouveau chapitre dans l'histoire d'Iridium, qui nous fait passer d'une société très dépensière à une société génératrice de cash", s'est réjoui le PDG d'Iridium Communications, Matt Desch. "Cet investissement a permis la réussite de cette longue ascension réussie, d'atteindre le sommet. Il est gratifiant de savoir que l'avenir de l'entreprise est sécurisé".

81 satellites, 75 déployés dont 9 en back-up

La constellation fonctionne avec 66 satellites à une altitude de 780 kilomètres de la Terre, répartis en six plans orbitaux de 11 satellites chacun. Elle est complétée par neuf satellites de rechange en orbite de parking et par six satellites additionnels au sol. "Quelle que soit la position de l'utilisateur sur la Terre, il y aura donc toujours au moins un satellite en visibilité au-dessus de lui, lui permettant d'établir une communication", a précisé TAS dans un communiqué. Ce projet a été également un formidable succès technologique.

Tout l'enjeu a été de mettre en service un système complet et complexe tout en assurant la compatibilité entre l'ancienne et la nouvelle génération des satellites Block One d'Iridium, sans aucune interruption de service pour l'utilisateur. Le design des satellites (860 kg) a été développé et validé sur les deux premiers modèles chez TAS à Toulouse et à Cannes. L'intégration en série a été réalisée sur le site de Gilbert (Arizona) de Northrop Grumman (auparavant Orbital ATK), qui a été accompagné en tant que sous-traitant par une équipe de TAS.

Michel Cabirol

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Commentaires 3
à écrit le 07/02/2019 à 21:45
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Iridium est certes américain, mais TAS est européen, et même majoritairement français. Ne boudons pas toujours notre plaisir.

à écrit le 07/02/2019 à 13:42
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Iridium est américain, beau succès. Au fait où est l'Europe ? Dans la réglementation des couches culottes ?

à écrit le 07/02/2019 à 12:52
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.... juste 20 ans de retard ! Comment faire la migration d'un système à un autre ? . J'ignore.

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