La vente de CLS passe par la procédure des investissements étrangers en France

La société d'investissement belge CNP, qui veut racheter une participation majoritaire du capital de CLS, a déposé un dossier à la direction générale des entreprises dans le cadre de la procédure des investissements étrangers en France.
Michel Cabirol
La vente de CLS sous la surveillance de Bercy
La vente de CLS sous la surveillance de Bercy (Crédits : CLS)

C'était inéluctable. La Compagnie Nationale à Portefeuille (CNP), société d'investissement belge du groupe Frère, qui se propose de racheter une participation majoritaire du capital de la pépite technologique CLS, a déposé la semaine dernière, selon des sources concordantes, un dossier à la direction générale des entreprises (DGE) dans le cadre de la procédure des investissements étrangers en France (IEF). La procédure devrait durer deux mois minimum à compter du dépôt du dossier si tout se passe bien. Une procédure qui pourrait bien repousser la finalisation de l'opération qui est attendue "avant fin janvier 2020". Pour autant, l'offre des Belges, qui ne sont "pas infréquentables""ne pose pas de difficultés particulières", explique-t-on à La Tribune de source proche du dossier.

Début novembre, le Centre national d'études spatiales (54% du capital de CLS), Ardian (32%) et l'IFREMER, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (14%), avait annoncé jeudi avoir signé "un accord d'exclusivité" avec CNP "en vue de lui céder une participation majoritaire dans le capital du Groupe CLS", une société technologique spécialisée dans la fourniture de solutions à très forte valeur ajoutée basées sur des données satellitaires. Le CNES va garder une participation minoritaire dans CLS (autour de 35%). Aux termes de l'opération, CNP et le CNES devraient nouer un partenariat en vue d'accompagner une nouvelle phase de croissance de CLS.

Une transaction estimée à 400 millions d'euros

Selon nos informations, le CNES, Ardian et l'IFREMER ont donc choisi l'offre la mieux-disante au second tour (400 millions d'euros), qui a devancé celle proposée par le véhicule d'investissement français Five Arrows de Rothschild (plus de 380 millions d'euros). CLS avait fait l'objet de cinq offres. Pour Ardian, l'IFREMER et le CNES, c'est donc une très belle bascule alors qu'ils en espéraient au début de l'année entre 300 et 350 millions.

Michel Cabirol

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