Ryanair confirme son rang de numéro un du secteur aérien en Europe

Ryanair affiche le plus gros bénéfice après impôts de son histoire sur la période cruciale des mois d'été et compte atteindre un profit d'au moins 1 milliard d'euros sur l'ensemble de son exercice financier. Numéro un du secteur aérien en Europe par le nombre de passagers transportés, la compagnie irlandaise s'attend à une croissance « très forte » du trafic et de sa rentabilité pendant au moins les trois prochaines années, a déclaré le directeur général, Michael O'Leary.
Ryanair a transporté cet été 95,1 millions de passagers, contre 39,1 millions un an plus tôt.
Ryanair a transporté cet été 95,1 millions de passagers, contre 39,1 millions un an plus tôt. (Crédits : INTS KALNINS)

Ryanair confirme son rang de première compagnie aérienne européenne. Portée par la reprise du trafic cet été, et la relance post-Covid, la compagnie aérienne irlandaise a annoncé ce lundi 7 novembre avoir réalisé un bénéfice de 1,371 milliard d'euros au cours des six mois à fin septembre, premier semestre de son exercice décalé.

Si ce résultat est légèrement inférieur au consensus des analystes fourni par le groupe, qui était de 1,385 milliard d'euros, il est nettement supérieur au précédent record établi en 2017 sur la même période, soit 1,29 milliard.

Ryanair se félicite dans un communiqué d'un « trafic record au deuxième trimestre », d'« une solide fiabilité opérationnelle et de tarifs estivaux robustes de 14% plus élevés par rapport aux prix d'avant le Covid ». Le trafic estival s'est en effet fortement redressé à 95,1 millions de passagers contre 39,1 millions un an plus tôt. C'est aussi plus qu'avant la pandémie, en 2019, où 85,7 millions de passagers avaient été transportés sur cette période.

Peu de visibilité pour le premier trimestre 2023

La fin de l'année s'annonce relativement de bon augure. Alors que l'hiver est traditionnellement déficitaire, Ryanair s'attend à un bénéfice après impôts compris entre 1 milliard et 1,2 milliard d'euros pour l'exercice clos le 31 mars, bien que cette prévision reste « énormément dépendante » de l'absence de chocs défavorables. « Les réservations et tarifs restent solides pour la période des vacances d'octobre et en prévision de celles de Noël », écrit la compagnie, qui espère ne pas voir se répéter le scénario de la vague d'Omicron qui avait fortement pesé sur la saison des fêtes l'an dernier.

Pour la suite, Ryanair minimise cependant l'impact du ralentissement économique en Europe. « Nous nous attendons à une croissance forte en cas de récession car les consommateurs ne vont pas arrêter de voler, mais vont plutôt devenir sensibles aux tarifs », commente-t-elle dans son communiqué.

Prévisions de trafic revues à la hausse

Ainsi, la compagnie indique relever ses « prévisions de trafic pour l'exercice 2022/2023 à 168 millions de passagers contre 166,5 millions, ce qui marque une augmentation de 13% comparé au trafic pré-Covid ». Une prévision qui dépasse largement le précédent record annuel de 149 millions de passagers enregistré avant la pandémie. Selon le directeur financier Neil Sorahan, le nombre de passagers devrait atteindre 185 millions l'an prochain.

Par ailleurs, sur le plan social, Ryanair, qui a fait face à des mouvements de grève dans plusieurs pays d'Europe, indique aussi prévoir le rétablissement des rémunérations pré-Covid en décembre pour ses équipes qui avaient accepté de diminuer leur paie pendant la pandémie afin de préserver les emplois. La compagnie note cependant qu'une « minorité de syndicats représentant moins de 10% des personnels de pilotes et cabines n'ont pas accepté jusqu'à présent les accords » salariaux proposés.

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaires 8
à écrit le 08/11/2022 à 9:42
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Le magazine World's Travellers a procédé à une étude concernant la clientèle des compagnies aériennes low-cost. Selon celle-ci 75% des passagers jettent leurs déchets depuis leur automobile, 80% sont supporters d'une équipe de foot, 72% sont homopho...

à écrit le 08/11/2022 à 9:41
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Ceux qui voyagent avec des compagnies «bas-coûts/bas-prix» sont les mêmes qui font des croisières sur des monstres de paquebots emportant 5000 voyageurs et 2000 employés ; tous issus de pays pauvres et sous-payés. Les mêmes qui sont indifférents aux ...

à écrit le 08/11/2022 à 9:41
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Ceux qui voyagent avec des compagnies «bas-coûts/bas-prix» sont les mêmes qui font des croisières sur des monstres de paquebots emportant 5000 voyageurs et 2000 employés ; tous issus de pays pauvres et sous-payés. Les mêmes qui sont indifférents aux ...

à écrit le 07/11/2022 à 17:17
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A quand la reprise da la ligne Marseille/Brest ?

le 07/11/2022 à 18:12
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Jamais. Transavia opère désormais la ligne à ses risques et périls et sans financement publics (à l'inverse de Ryanair qui bénéficiait d'une ristourne des droits aéroportuaires à Brest.).

à écrit le 07/11/2022 à 14:05
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Comme disait je ne sais plus quel journaliste "Ça prend l'avion trente fois par an...et ça fait pipi sous la douche". En fait, il est de plus en plus clair que tout le monde s'en fout. Vite, un autre COVID...

à écrit le 07/11/2022 à 13:28
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COP 27 ou pas, nous ne sommes pas prêts de voir les émissions de CO2 et les T°C baisser. Les Boeing de Ryanair couplés au tourisme de masse: Un non sens écologique. Entre les guerres et les catastrophes climatiques, l'humanité pourrait bien dispar...

le 07/11/2022 à 16:01
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Pas sûr que la Terre versera une larme sur cette disparition... elle n'aura supporté ces bipèdes que pendant moins d'un millième de son existence.

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