Danone investit 325 millions d'euros pour se renforcer en Chine. Le géant public chinois Cofco, leader de l'industrie agroalimentaire en Chine, a signé un accord avec Danone pour transférer une partie de sa participation dans Mengniu Dairy. Il installera ces actions dans une nouvelle joint-venture dont il détiendra 51% des parts (49% pour Danone).
Dans un communiqué, Danone indique qu'il deviendra actionnaire de Mengniu Daiy spécialisé dans les produits laitiers à hauteur de 4%. L'objectif est "d'augmenter cette participation en fonction des futures conditions de marché", écrit le groupe français. En attendant, le groupe Cofco restera le principal actionnaire de Mengniu avec une participation de 27,83% du capital, une fois la transaction achevée.
D'après Danone, cette joint-venture doit mettre en commun des actifs dont 13 usines et affichera un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros. "La part de marché de cette joint-venture est estimée à 21% et comptabilisera 13 usines en Chine. Elle bénéficiera de la complémentarité des marques de Danone et de Mengniu", ajoute le communiqué. Ce joint-venture doit renforcer Danone dans le segment des yaourts. Alors que ce marché constitue 56% des revnus mondiaux du groupe, en 2012, ils n'ont fourni que 25 millions d'euros de revenus en Chine sur un chiffre d'affaires total de 2 milliards d'euros.
Scandale du lait frelaté
En Chine, Danone surfe notamment sur le boom de l'alimentation infantile. Le consommateur chinois, traumatisé par un scandale sanitaire qui avait tué plusieurs nourrissons et contaminé plusieurs centaines de milliers de personnes en 2008, privilégie désormais les grandes marques. Cela tombe bien puisque Danone est le numéro deux mondial de l'alimentation infantile. En revanche, pour Mengniu Dairy, il s'agit de racheter une virginité à son image de marque après son implication dans le scandale alimentaire dit du lait frelaté.
En 2009, Danone avait subi un revers en Chine en rompant une alliance stratégique avec le groupe chinois Wahaha au terme d'une longue bataille judiciaire. Le groupe français reprochait à son partenaire de développer des produits concurrents à ceux inclus dans l'accord de joint-venture.
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