Les vins de Bordeaux pâtissent du repli du marché chinois

La commercialisation des vins de Bordeaux est en net repli pour 2014, particulièrement en Chine avec une baisse de 19% en volume, a annoncé jeudi l'interprofession.
En 2012, Bordeaux avait atteint son plus haut niveau avec 4,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Après un millésime 2013 historiquement faible, la commercialisation des vins de Bordeaux a nettement diminué l'an passé, a annoncé jeudi 19 mars l'interprofession. Cette baisse était cependant attendue par le conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) compte tenu de la récolte 2013 de 30% inférieure à une année moyenne. Le CIVB tablait également sur un recul du marché chinois dont la croissance exponentielle depuis 10 ans devait un jour se tasser.

-8% en volume et -13% en valeur

Ainsi, avec 5,13 millions d'hectolitres de vin de Bordeaux vendus à travers le monde, la baisse est de -8% en volume par rapport à 2013 et de -13% en valeur avec un chiffre d'affaires de 3,74 milliards d'euros. En 2012, Bordeaux avait atteint son plus haut niveau avec 4,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Ce repli vaut pour la France, premier marché des vins de Bordeaux avec 58% des volumes vendus: -6% en volume pour un chiffre d'affaires en recul de 2%, à 896 millions d'euros dans les grandes et moyennes surfaces, hors hard-discount, cavistes et restaurateurs dont le détail des achats n'est pas connu.

Et il est encore plus notable à l'export avec une contraction de -9% en volume à 2,1 millions d'hectolitres et de -17% en valeur, à 1,8 milliard d'euros.

La Chine marque le pas

Premier marché à l'export des vins de Bordeaux depuis 2011, la Chine marque un arrêt net dans sa progression avec -19% en volume à 366.000 hectolitres et -21% en valeur à 221 millions d'euros. Hong Kong, qui n'est pas comptabilisé dans le marché de la Chine intérieure, second marché en valeur à 214 millions d'euros, subit lui un reflux de -11%.

"Le marché chinois qui a une progression incroyable depuis 2005 devait reculer", souligne le président du CIVB, Bernard Farges. Pour l'expliquer, il pointe "la politique anti-corruption du gouvernement chinois", supprimant la politique des cadeaux qui a "impacté les vins les plus valorisés", les conséquences de l'enquête anti-dumping sur les vins européens, la concurrence de vins du Nouveau Monde et notamment du Chili et de l'Australie qui profitent d'accords bilatéraux abaissant les tarifs de douanes.

Selon lui, c'est surtout "le besoin de maturité du marché chinois" qui explique ce reflux car d'importants stocks s'étaient constitués avec de nombreuses personnes qui s'étaient improvisées importatrices de vin de Bordeaux et n'ont pas trouvé de débouché pour leur revente.

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Commentaires 3
à écrit le 19/03/2015 à 20:59
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Moi je ne comprends pas ces Chinois : ils produisent aussi les meilleurs vins du monde, des crus chinois ont même remporté des concours à Bordeaux (dans la barbe des grands crus français, hélas !) et pourtant ils importent encore du vin français ! :-...

à écrit le 19/03/2015 à 20:13
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Quels vins de Bordeaux? Inaccessible à présent a ma modeste bourse... À 700€ le nectar en primeur,même à 650€ j'ai bien peur de ne pouvoir m'offrir un beau flacon. Snif. Hips!

à écrit le 19/03/2015 à 19:27
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Mais je ne comprends pas ces Chinois : ils produisent aussi les meilleurrs vins du monde, des crus chinois ont même remporté des concours à Bordeaux (dans la barbe des grands crus français !) et pourtant ils importent du vin français ! Cependant je n...

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