Spiritueux : Pernod Ricard s'offre le gin premium Monkey 47

Comme il l'avait fait avec la tequila Avión, le numéro deux mondial des spiritueux veut se renforcer dans la catégorie des alcools haut de gamme, où la demande pour le gin "premium" est en forte croissance.
Le numéro deux mondial des spiritueux, qui vendait déjà des gins de la marque Beefeater, veut désormais s'attaquer au segment premium du marché du gin.

Si le gin fait partie de ces alcools qui ne vieillissent pas, il n'en est pas moins promis à un bel avenir. Le numéro deux mondial des spiritueux, Pernod Ricard, l'a bien compris et a décidé de prendre une part majoritaire dans le fabricant du gin Monkey 47, l'allemand Black Forest Distillers, d'après un communiqué publié ce vendredi.

De "l'alcool du pauvre" au spiritueux premium

"Avec cet investissement, Pernod Ricard étend encore son portefeuille dans la catégorie en forte croissance des gins super premium", a indiqué Pernod Ricard, sans préciser le montant de la transaction, dont la réalisation reste soumise à l'approbation des autorités de la concurrence. Son groupe fabriquait déjà des gins sous la marque Beefeater. "Monkey 47 est un joyau", déclare Alexandre Ricard, le PDG de Pernod Ricard, cité dans le communiqué. Un "joyau" qui va permettre à son groupe de se positionner sur le segment premium du marché du gin, en pleine croissance. Depuis sa naissance à la fin du XVIIe siècle, le gin a pourtant longtemps souffert de sa réputation d'"alcool du pauvre", dénué des qualités propres à intéresser les œnologues.

Une demande croissante pour le gin artisanal

Cette eau de vie de grain aromatisée aux baies de genièvre obtenue par distillation avec d'autres épices et fruits parmi lesquels la coriandre, le fenouil, le citron... et des dizaines d'autres plantes séduit donc de plus en plus d'amateurs. Ainsi, cette nouvelle acquisition "répond parfaitement à la demande globale croissante pour le gin artisanal avec des racines locales", selon Alexandre Ricard. Une bouteille de Monkey 47 coûte une cinquantaine d'euros sur les sites de commerce spécialisés, contre une vingtaine d'euros pour un Beefeater Dry.

Une stratégie déjà éprouvée avec la tequila

"Nous voulons non seulement la développer au-delà de l'Allemagne, mais également l'étendre à l'avenir au niveau mondial", a déclaré David Haworth, le directeur général de la branche allemande de Pernod Ricard.

Pernod Ricard avait appliqué en juillet 2014 la même stratégie en avalant une "large majorité" du producteur mexicain de tequila Avión, ce qui lui avait permis de se développer sur le segment "ultra-premium" de ce marché.

(Avec AFP)

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