Toyota a dévoilé ce vendredi les caractéristiques techniques de sa prochaine Yaris hybride "made in France". Le constructeur automobile japonais commercialisera sa petite voiture essence-électrique en juin prochain. Celle-ci sera fabriquée, comme la Yaris III classique, sur le site de Valenciennes, dans le nord de la France. Le groupe mise sur une production de 40 à 60.000 ventes annuelles, selon nos informations, dont 4 à 5.000 destinées au marché français. Cette nouvelle citadine révolutionnaire de 100 chevaux devrait rejeter moins de 80 grammes de C02 au kilomètre, soit moins que les 89 grammes de la Toyota Prius compacte. Nous estimons son prix de base à moins de 17.000 euros (bonus écologique de 2.000 euros déduit), soit un tarif équivalent de celui d'une version diesel et inférieur à ce qui était officieusement annoncé fin 2011. La Yaris hybride coûtera donc presque 10.000 euros de moins que sa célèbre devancière Prius.
La firme nippone a consenti un investissement spécifique de 25 millions d'euros à Valenciennes pour ce modèle, qui s'ajoutent aux 100 millions déboursés pour l'industrialisation de la Yaris III classique, entrée en production l'an dernier. Valenciennes, qui a fabriqué 150.000 véhicules l'an dernier, espère monter à 235.000 cette année et battre en 2013 le record précédent du site (267.000 véhicules en 2007). L'introduction d'une troisième équipe aura généré le recrutement d'un millier d'intérimaires. Des centaines d'entre eux pourraient obtenir un contrat à durée indéterminée. Cela dépendra du succès de la version hybride.
La Yaris hybride partage sa technologie avec l'Aqua, fabriquée et lancée récemment au Japon. Toyota escompte 12.000 ventes d'Aqua par mois dans l'archipel. Ce véhicule sera également commercialisé aux Etats-Unis sous le nom de Prius C dès mars prochain. La chaîne de traction hybride de la Yaris, commune donc avec les Aqua et Prius C, sera d'fabriquée au Japon. Ce qui n'est pas sans poser des problèmes de rentabilité vu le cours élevé du yen! Toyota a vendu 628.900 véhicules de technologie hybride, dont il a été le pionnier à la fin des années 90, en 2011, dont 82.822 en Europe (hors Russie).
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