PSA Peugeot Citroën pourrait supprimer entre 8.000 et 10.000 emplois en France cette année, contre 6.000 suppressions de postes envisagées jusqu'à présent pour l'ensemble de l'Europe, afin de faire face à la chute de ses ventes et réaliser de nouvelles économies, rapportent mardi l'agence de presse Bloomberg et le site internet des Échos s'appuyant sur des sources syndicales. Ce seraient ainsi jusqu'à 10% des effectifs du groupe dans l'Hexagone qui pourraient ainsi être supprimés en 2012.
Des "mesures complémentaires"
Philippe Varin, président du directoire de PSA - désormais sur un siège éjectable -, a indiqué aux syndicats la semaine dernière que le groupe allait augmenter les objectifs de son plan d'économies d'un milliard d'euros pour 2012. Les mesures d'économies déjà prises pour redresser la situation financière du groupe ne seraient pas suffisantes et "des mesures complémentaires seront nécessaires", avait-il alors déclaré, selon des sources syndicales. Le patron a annoncé également la tenue d'un comité central extraordinaire "dans les tout prochains jours", alors que l'inquiétude plane sur l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois.
Le site d'Aulnay déjà menacé
Déjà sur la sellette, ce site de la région parisienne, une usine de 3.000 personnes, produit la Citroën C3. Il devrait a priori arrêter sa production en 2014. Le constructeur, en très grave crise, affronte de fortes surcapacités, de 25% dans les petits modèles, de l'aveu même du groupe. Les usines de Rennes (Bretagne), Madrid (Espagne) et Sevelnord (Nord) sont aussi menacées. Selon l'agence, PSA pourrait discuter de son plan de réorganisation lors du comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire du 12 juillet.
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