Amende salée pour les constructeurs automobile en Espagne

Pour avoir "échangé des informations sensibles du point de vue commercial et stratégique", plusieurs constructeurs automobiles ont été condamnés à payer 171 millions d'euros d'amende. Les filiales des constructeurs français Renault, Peugeot et Citröen ont été condamnées.
"Le secteur automobile espagnol est un des plus compétitifs d'Europe" s'est défendu la fédération des constructeurs automobiles espagnols (Anfac).

Dix groupes automobiles se sont vu imposer des amendes en Espagne d'un montant global de 171 millions d'euros, dont des constructeurs français et américains, pour des ententes passées entre 2006 et 2013, a annoncé mercredi l'autorité en matière de concurrence.

Six filiales espagnoles de groupes internationaux doivent payer plus de la moitié des 171 millions d'euros d'amende : les américaines General Motors et Ford Espagne (respectivement 22,8 et 20,2 millions d'euros), les trois constructeurs français Renault (18,2 millions), Peugeot (15,7 millions) et Citroën (14,7 millions) ainsi que l'allemand BMW (8,7 millions). Les constructeurs japonais n'ont pas été épargnés puisque la filiale de Toyota écope de 8,6 millions d'euros d'amende et celle de Hyundai de 4,4 millions d'euros. La liste complète des constructeurs sanctionnés est disponible sur le site de l'autorité de la concurrence.

"De telles pratiques constituent une entente portant atteinte à la concurrence", a dénoncé la Commission, qui souligne que ces marques distribuent 91% des voitures vendues en Espagne.

"Le secteur automobile espagnol est un des plus compétitifs d'Europe" s'est défendu la fédération des constructeurs automobiles espagnols (Anfac), assurant que les dix premières marques n'atteignaient pas le seuil des 70% de parts du marché espagnol, contre 75% dans les pays voisins.

Des échanges à travers des forums

La Commission nationale des marchés et de la concurrence espagnole a décidé de sanctionner ces constructeurs et distributeurs pour avoir "échangé des informations sensibles du point de vue commercial et stratégique" dans les secteurs de la gestion d'entreprise, du service après-vente et du marketing, a précisé la Commission dans un communiqué. Les entreprises ont fait preuve de "dissimulation et de secret", à travers, entre autres, de prétendus forums d'échanges.

Ces activités illicites ont été facilitées par le cabinet de conseil Urban Science et le distributeur Snap-On, également sanctionnés à 52.735 euros d'amende.

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 14/08/2015 à 15:36
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On attend quoi pour relocaliser en France notre industrie automobile ,avec carlos qui favorise l’Espagne ,ça va être impossible a moins de le virer mais PSA doit quitter ce pays et lui donner une bonne leçon!

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