Automobile : Hopium choisit la Normandie pour construire sa berline haut de gamme à hydrogène

L’entrée en piste de l’Hopium Machina se précise. La berline haut de gamme sera assemblée dans la région de Vernon, dans l’Eure. L'ambition d'Olivier Lombard, ancien pilote et fondateur de cette marque française d'automobile 100% hydrogène, est d'en faire la « Tesla de l’hydrogène ».
Hopium entend lancer la commercialisation des ses premiers modèles en 2025.
Hopium entend lancer la commercialisation des ses premiers modèles en 2025. (Crédits : Hopium)

Dans deux ans, si tout se passe bien, les automobilistes parisiens en route pour Deauville longeront la première usine Hopium, dont le conseil d'administration est désormais présidé par l'ex-ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari. Après avoir hésité entre plusieurs sites, Olivier Lombard, le fondateur de l'entreprise et ancien pilote automobile a tranché. Sa « manufacture du futur » sera implantée à l'épicentre de la vallée normando-francilienne de l'automobile. Plus précisément en bordure de l'autoroute A13 sur la commune de Douains, à quelques kilomètres de la ville de Vernon, fief du ministre des armées Sébastien Lecornu.

«  Hopium, en sélectionnant ce site pour l'implantation de ses infrastructures de pointe, accomplit une nouvelle étape décisive de sa roadmap qui doit conduire à la mise sur le marché fin 2025 des premiers modèles », souligne le constructeur dans son communiqué.

Heureuse coïncidence, l'annonce intervient juste à la veille d'une visite chez Arianespace à Vernon du commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton. Cette visite sera justement consacrée aux « perspectives de l'hydrogène en Normandie »*. « Il a bien raison de s'y intéresser » commente Olivier Lombard joint au téléphone par La Tribune. Pour lui aussi, le choix de la Normandie semble avoir coulé de source. « C'est un bassin industriel historique, idéalement positionné entre Paris et la Manche, où l'écosystème manifeste une vraie volonté de développer l'hydrogène ». L'intéressé dit notamment espérer « créer de belles synergies avec Arianespace ».

Commercialisation des premiers modèles en 2025

Adossée à un centre de recherche, la future usine occupera une superficie de 35 hectares. Sa capacité devrait atteindre 20.000 véhicules par an à terme pour un effectif de 1.500 salariés en rythme de croisière. D'ici là, l'ancien vainqueur des 24 heures du Mans roule pied au plancher. Il prévoit une mise en route des installations dès 2024 pour une livraison des premiers véhicules l'année suivante. Un calendrier (très) serré qu'il juge néanmoins réaliste. « Je ne doute pas que les différentes parties prenantes, y compris administratives, seront sensibles à la dynamique et au contexte dans lesquels on s'inscrit », insiste t-il.

Quant au montant de l'investissement, il sera communiqué ultérieurement, nous indique t-on. En recherche de fonds, la jeune entreprise, qui vient de lancer un emprunt obligataire de plus de 20 millions d'euros « ne ferme la porte à aucune option en matière de financement », glisse Olivier Lombard. Il n'est pas impossible non plus qu'Hopium réouvre son carnet de pré-commandes fermé depuis fin 2021. A ce stade, mille berlines ont été réservées au prix de 120.000 euros l'unité. De quoi sécuriser un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros.

*Attendu en même temps que le ministre des armées sur le site d'essai d'Arianespace l'après-midi, Thierry Breton se rendra vendredi matin dans l'agglomération Caux Seine où Air Liquide projette de construire une gigafactory d'électrolyseurs sur le complexe industriel de Port-Jérôme (Seine-Maritime).

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 23/09/2022 à 14:08
Signaler
Et pour alimenter la voiture en hydrogène ? Prévu dans le modèle d'affaires de développer des stations comme Tesla parce que sinon quel marché, hormis concurrencer les taxis Hype à Paris ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.